Récemment encore, des responsables militaires se sont permis de passer des coup de fil qui a tout point de vue sont de trop, pour ne pas dire anormaux, afin d’interpeller des organes sur le traitement de l’information relative à l’attaque de INTANGOM et les questions sécuritaires en général.
S’offusquant à la fois des contenus médiatiques qui ne font pas plaisir et de certaines têtes de journalistes qu’on ne veut pas voir. L’armée estime que ceux qui parlent ou écrivent ne sont pas des spécialistes.
Pourtant, le médias n’ont fait que leur travail qui consiste à relater le faits et en cela, aucune autre spécialité n’est requise en dehors du savoir faire journalistique. Et ce n’est pas parce qu’il s’agirait de sécurité qu’un journaliste ne saurait analyser ou commenter. L’armée ayant ses services de communication, ce qui est par ailleurs une excellente chose, il appartient à ces services de s’occuper de son image. Sinon ce serait faire un mauvais procès aux journalistes en les accusant de telle ou telle chose. Sauf a leur demander de prendre des libertés avec les faits. Ce qui s’est passé à Intangom, est simplement saisissable par la logique. On n’a pas besoin, disons-le très clairement, d’être spécialiste de la sécurité pour se poser des questions sur les choix tactiques et stratégies de l’armée burkinabe quand sur ses propres bases on se fait surprendre de la sorte par une attaque pendant qu’on avait déjà été victime d’une première au même endroit.
Au point qu’on perde des soldats et même des civils sans atteindre aucun des assaillants. Que dire du renfort? Plus curieux, c’est quand on se rend compte de l’âge et des grades de ceux qui sont envoyés sur un tel théâtre d’opérations. Ces éléments morts vu qu’ils paraissaient encore plus adolescents que toute autre chose, cela pose des questions quant à leur compétences pour y être. Comme quoi, l’armée pourrait mieux relever ses défis sécuritaires urgents et importants de l’heure en acceptant la critique à défaut de se remettre en cause et non en développant une sainte rage contre la presse et les journalistes allant jusqu’à vouloir faire dans l’immixtion et l’intimidation.
Le Soir