Groupe parlementaire UPC: Le budget de l’Assemblée n’est « soumis à aucun contrôle »

 

Ce jeudi 2 février 2017, le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), opposition parlementaire, était face à la presse. L’ordre du jour : faire le bilan de sa participation à l’Assemblée nationale durant la première année de mandature.

 

L’Assemblée nationale aborde en cette année 2017, sa deuxième année de mandature après avoir clôturé la première fin  2016.

Au nom du devoir de redevabilité 

Pour le groupe parlementaire UPC, c’est au nom du devoir de redevabilité envers le peuple qu’il s’est révélé nécessaire de faire un bilan de leur participation  durant la première année de mandature « post-insurrectionnelle ».

Bilan de participation satisfaisant

Après la fin de la mandature, le groupe UPC a participé au vote de 39 lois et 32 résolutions. Les députés membres du groupe ont eu à poser 9 questions orales à l’exécutif. Au cours également de l’année 2016 de la mandature, le groupe a tenu deux journées parlementaires, d’abord sur le thème de la recrudescence de l’insécurité ensuite sur la relance économique. Ce qui est satisfaisant selon le président sortant du groupe parlementaire, Alitou Ido.

« L’assemblée est mal gérée »

Par ailleurs, le député Ido a une fois encore dénoncé l’attitude et le comportement du président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo. Pour lui, «Il faut davantage une attitude racée et très veloutée dans son approche, afin de ne pas heurter les différentes sensibilités politiques qui composent l’Assemblée nationale...Du point de vue de la gestion managériale, notre assemblée est mal gérée ».

Un budget non contrôlé

Aussi a t-il a dénoncé la gestion financière du parlement dont le budget n’est subi à aucun contrôle. Pour ce faire, il dit ne pas comprendre pourquoi la majorité présidentielle à travers et le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ne veulent pas inclure un député de l’opposition à la questure de l’Assemblée nationale. Cependant tout semble clair car « une fois l’opposition à la questure cela permettrait naturellement de suivre l’ensemble des flux financiers et de dénoncer tout écart de gestion financière, ce faisant, nous serons dans une situation où on peut avoir un contrôle interne efficace » a-t-il convaincu.

Une enquête sur la gestion financière de l’Assemblée

Le groupe UPC recommande entre autres une participation plus active des 2e et 3e vice-présidents de l’Assemblée nationale qui sont de l’opposition à la gestion stratégique de l’institution, une entrée de l’opposition à la questure et une enquête parlementaire de l’opposition sur la gestion financière de l’Assemblée nationale dans son entièreté.

 

Quant aux affaires des tablettes reçues et restituées par les députés et du million perçu en fin décembre 2016, le député Justin Compaoré a indiqué que les élus doivent suivre la voix du peuple. « Dès lors que le peuple n’est pas d’accord, nous sommes obligés de faire demi-tour » a-t-il laissé entendre par rapport à l’affaire des tablettes. Mais malgré l’interpellation des hommes de médias sur l’affaire du million perçu par chaque député, les orateurs du jour n’ont pas abordé la question.

 

Enfin pour la deuxième année de la mandature, le groupe parlementaire sera dirigé par un nouveau bureau avec les députés Daouda Simboro, Ladji Coulibaly (1er vice-président) et Henriette Zoumbaré(2e vice-président).

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