Les Assises nationales au Mali ont abouti à une proposition majeure : l’installation du général Assimi Goïta comme président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable. Cette recommandation est issue de la fin des concertations nationales qui se sont tenues jusqu’au 29 avril 2025. Elle marque un tournant dans la transition politique engagée depuis 2021.
Selon les participants aux Assises nationales au Mali, il est essentiel d’accorder plus de temps aux dirigeants actuels pour stabiliser le pays. Ils jugent prioritaire la poursuite des actions en cours, notamment dans la lutte contre l’insécurité, la refondation de l’État et la réforme des institutions. Par conséquent, ils recommandent de suspendre toute activité électorale jusqu’à nouvel ordre.
Vers la dissolution des partis politiques
Outre la proposition sur la présidence, les Assises nationales au Mali ont abouti à une recommandation controversée : la dissolution de tous les partis politiques. Les participants estiment que les formations politiques traditionnelles ont trahi la confiance du peuple. Cette décision viserait à assainir le paysage politique, souvent accusé d’immobilisme ou de compromission.
Pour Djibril Touré, élu local de la région de Kita, cette position est pleinement justifiée. Selon lui, les partis n’ont pas répondu aux aspirations du peuple, et il est temps de mettre en place de nouvelles bases. De plus, les conditions de création des futurs partis seraient durcies, afin de garantir un meilleur encadrement politique.
Les Assises nationales au Mali s’inscrivent dans la continuité de la Constitution promulguée le 22 juillet 2023. Elles constituent un pilier des réformes voulues par les autorités de la transition.
Assises nationales au Mali : une étape cruciale pour la refondation de l’État
Le rapport final des Assises nationales au Mali sera bientôt soumis à la signature du président de la transition. Ce document reflète la volonté d’une large frange des forces vives de la nation. Il traduit également une orientation forte vers un modèle politique recentré sur l’autorité de l’État et la stabilité nationale.
Ce processus rappelle, dans son esprit, les conférences nationales organisées dans plusieurs pays africains dans les années 1990, bien que les conclusions soient ici plus centralisatrices.