Attaque de Nassoumbou: Malam Ibrahim Dicko, l’homme recherché par les FDS




Malam Ibrahim Dicko ce nom ne dit pas grand choses au commun des burkinabé et pourtant selon nos confrères du Quotidien ce originaire de la province du Soum dans le sahel burkinabè, a revendiqué l’attaque de la position avancée du Groupement des forces anti-terroristes le 16 décembre dernier à Nassoumbou.

Malam Ibrahim Dicko est présenté par nos confreres comme un prédicateur radical bien connu dans la région de Djibo. A la tête d’une Association initialement dédiée à la « promotion de la parole de Dieu », Malam Ibrahim a dans un premier temps travaillé à étendre sa structure à travers les rencontres et les prêches sur les radios locales. Malgré la radicalisation de ses prêches, Malam Ibrahim n’a pas été inquiété par les autorités de la région. Cela lui a permis d’enregistrer plus d’adeptes au fil du temps. Pour fidéliser ses adeptes et en attirer davantage, Malam fait construire une mosquée et une école medersa.

A partir de 2015, la radicalisation de Malam atteint un nouveau record. En effet, c’est en cette année 2015 qu’il se rendra au Mali ou il rencontrera Amadoun KOUFA, un autre prédicateur radical présenté comme un proche du leader d’Ansar Dine Iyad AG Ahly. D’ailleurs, l’ombre d’Amadoun KOUFA planerait derrière l’attaque du poste de gendarmerie de Samorogouan en octobre 2015. L’aventure malienne de Malam Ibrahim tourne au vinaigre dans la mesure où il sera entre temps arrêté, détenu puis libéré.

De retour à Djibo, Malam se fixe le secret objectif de prendre toutes les dispositions afin de reconquérir et de reconstituer les territoires de l’ancien Djeelgodji, ancien royaume peulh d’avant la colonisation. Pour cela, il s’installe dans un village situé dans le désert nord-malien ou il est rejoint par ses adeptes. Là, ils sont formés au maniement des armes et rompus à l’idéologie du prédicateur Malam Ibrahim Dicko. A ce stade de leur radicalisation, plus question de faire marche arrière, Malam est intraitable. La mort est servie aux tendancieux. C’est ainsi que Amadou Boly, son premier suppléant à la tête du Mouvement sera assassiné parce que n’approuvant pas l’option extrémiste adoptée par son chef.

Le 16 décembre 2016, des hommes du prédicateur Malam Ibrahim attaque une position de l’armée burkinabè dans le soum. Le bilan est très lourd. 12 soldats burkinabè tués, du matériel militaire détruit. Coté assaillants, le bilan varie d’une source à l’autre. Deux, selon un communiqué de Malam Ibrahim, 8 selon  « une source bien introduite » du Quotidien.

Ainsi, Malam Ibrahim Dicko devient la cible privilégiée des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso.

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