Procès du Putsch: L’Adjudant-chef major Eloi Badiel reconnait avoir arrêté les autorités de la transition

Appelé à la barre lundi pour sa version des faits sur le coup d’Etat manqué de septembre 2015, l’Adjudant-chef major Eloi Badiel a reconnu avoir donné l’ordre d’arrêter les autorités de la Transition sous instruction du Général Gilbert Diendére. «J’ai ordonné à l’Adjudant-chef Moussa Nébié dit «Rambo» d’aller arrêter le président de la Transition Michel Kafando et à l’adjudant Ouékouri Kossè d’arrêter le Premier ministre Yacouba Isaac Zida» a affirmé lundi l’Adjudant-chef major Eloi Badiel. L’accusé nommément cité par les officiers qui l’ont précédé à la barre comme celui qui a distribué les rôles, a raconté sa part de vérité devant le Tribunal militaire chargé de juger le coup d’Etat manqué de septembre 2015. Des trois chefs d’accusations pour lesquels il est poursuivi : attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, l’Adjudant-chef major Eloi Badiel n’a reconnu que le premier. De sa version des faits, on retient que le 16 septembre 2015, à partir de 10 heures, c’est le sergent-chef Roger Koussoubé alias le «Touareg» qui lui a informé de la décision d’arrêter quatre autorités de la Transition en plein conseil des ministres, sous instruction du Général Gilbert Diendéré. Il s’agit du président de la Transition Michel Kafando, du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, des ministres en charge de la Fonction publique d’alors Augustin Loada et de l’Urbanisme René Bagoro. Concernant la raison de ces arrestations, le « Touareg » lui a expliqué selon ses dires, que les autorités de la Transition avaient au menu de leur conseil des ministres de ce 16 septembre 2015, la dissolution du Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Doutant de la parole de Koussoubé, l’Adjudant-chef major Eloi Badiel dit qu’il lui a proposé d’aller en parler à l’adjudant Jean Florent Nion en qui, il avait confiance. Devant ce dernier, le sergent-chef Roger Koussoubé a répété la décision prise concernant l’arrestation des autorités. De l’avis de l’Adjudant-chef major Eloi Badiel, l’adjudant Jean Florent Nion a envoyé un sms au Général Diendere qui a répondu et demandé de le rejoindre chez lui à la maison au Conseil de l’entente (base militaire). Pendant que l’adjudant Jean Florent Nion se rendait chez le Général Diendere, l’Adjudant-chef major Eloi Badiel dit être rentré chez lui. C’est entre 12 heures 30 et 13 heures, alors qu’il était à table, que l’Adjudant-chef major Eloi Badiel reçoit un nouvel appel du sergent-chef Roger Koussoubé qui l’invite à regagner le Palais de toute urgence. A son retour, il y trouve sur place Dierma, le sergent-chef Zerbo et le sergent Pooda. Selon ses dires, le « Touareg » et l’adjudant Jean Florent Nion lui ont confirmé l’information sur l’arrestation des autorités de la Transition. «Quand j’ai eu la confirmation que c’est le Général Diendere qui a demandé les arrestations, je ne pouvais plus reculer » a-t-il affirmé. A partir de cet instant, l’Adjudant-chef major Eloi Badiel explique qu’il a donc donné des instructions à des officiers pour l’exécution de la mission d’arrestation sans qu’un coup de feu ne soit tiré. Il a donc confié l’arrestation du président de la Transition à l’adjudant-chef Moussa Nébié dit « Rambo » qui a mené l’opération avec des éléments de son choix. L’arrestation du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, a elle été confiée à l’adjudant Ouékouri Kossè. L’Adjudant-chef major Eloi Badiel dit avoir également instruit le sergent Mahamadou Bouda, de préparer le salon de la présidence pour accueillir les autorités de la Transition dès qu’ils seront ramenés après leur arrestation. Il dit avoir choisi ce dernier pour sa bonne maitrise du bâtiment du palais présidentiel parce que ayant été à la garde de la fille de l’ex président Blaise Compaoré. L’Adjudant-chef major Eloi Badiel a déclaré qu’après l’arrestation des autorités de la Transition, il a demandé des volontaires pour aller chercher le Général Diendéré chez lui à sa demande. Rambo, Nion et d’autres se sont désignés pour cela. «Nous avons attendu longtemps l’arrivée du Général Diendere. Il ne venait pas, j’ai alors tenté de joindre Rambo en vain. C’est finalement Nion que j’ai eu qui m’a dit qu’ils étaient au PC avec le Général Diendéré en échange avec la hiérarchie militaire » a-t-il déclaré. AIB

Education : les surveillants et les intendants réclament une revalorisation de leurs emplois

Le Syndicat national des animateurs de la vie scolaire (SYNAVS) a réclamé samedi, de meilleures conditions de vie et de travail. «Le SYNAVS a engagé une série de luttes pour obtenir de meilleures conditions de vie et de travail pour les personnels de la vie scolaire», a déclaré son secrétaire général par intérim, Bassidiki Fofana. Fofana s’exprimait samedi, en marge du rencontre de son bureau national. D’après lui, la sortie de crise au niveau de l’éducation ne peut se faire, que «par la revalorisation des emplois des animateurs de la vie scolaire et le développement des emplois qualifiés stables et bien rémunérés». Bassidiki Fofana a indiqué que «les nouveaux défis» concernent entre autres, la clarification des attributions des personnels de la vie scolaire, leur participation aux examens, la lecture des textes portant fonctionnement des établissements secondaires et l’adoption d’un statut valorisant.  «Nous allons prendre des résolutions que le Bureau national aura la responsabilité de mettre en œuvre et qui vont structurer notre plan de travail (de lutte) pour les années à venir», a assuré M. Fofana. Il a souhaité un meilleur engagement syndical de ses camarades nouvellement sortis de l’école, en proie selon lui, à de «nombreuses hésitations». Notons que le syndicat des animateurs de la vie scolaire (SYNAVS) regroupe les surveillants, les intendants et les éducateurs des lycées et collèges du Burkina Faso. AIB

Communication gouvernementale : le porte-parole du gouvernement, Remis Rulgance Dandjinou, échange à bâton rompu avec les journalistes de Bobo-Dioulasso

Les échanges entre le ministre de la Communication et des relatons avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou et les journalistes de la région des Hauts-Bassins dans l’après-midi du 07 juillet 2018 ont été riches en questions et en réponses. Les préoccupations des journalistes étaient liées, entre autres, à la difficulté de produire les cartes de presse sur place à Bobo-Dioulasso ; la mauvaise qualité de la connexion, la question du statut des Editions Sidwaya et de la RTB, le Fonds d’appui à la presse privé qui tarde à être opérationnalisé, le soutien à la presse décentralisée à Bobo-Dioulasso et ailleurs dans le pays. Certains hommes de médias ont souhaité une répartition de la publicité institutionnelle pour permettre aux médias de survivre. Les journalistes des Hauts-Bassins ont également revendiqué leur prise en compte effective lors de la Semaine nationale de la Culture (SNC). Des questions sur les conseils des ministres délocalisées, l’organisation de la communication gouvernementale et la non effectivité de la loi sur l’accès aux documents administratifs ont été posées. Sur la question de la production de la carte de presse à Bobo, le ministre Dandjinou a noté qu’une réflexion sera menée pour y trouver une solution. En ce qui concerne les problèmes de connexion, le Porte-parole du gouvernement a relevé que des actions sont menées par le ministère de l’Economie numérique et des Postes pour un Pour ce qui concerne le passage de Sidwaya et de a RTB à la société d’Etat, le Porte-parole du gouvernement a noté que le syndicat y tient, même si pour lui ce n’était pas forcément la meilleure solution. Mais en tant que ministre de la communication, M. Dandjinou rassure que si c’est le choix qui est fait, le ministère se battra pour accompagner les deux entreprises. Concernant le Fonds d’appui à a presse privée, le ministre de la Communication a rassuré que les concertations sont en cours pour permettre au fonds de donner des crédits d’ici la fin de l’année. Pour ce qui est de la publicité institutionnelle, Rémis Fulgance Dandjinou a relevé que c’est un gros problème et des réflexions sont en cours pour voir dans quelle mesure trouver une solution à la problématique. A propos de la loi portant sur l’accès aux documents, le ministre Dandjinou a relevé que la loi n’a pas de problème mais la réflexion est en cours pour trouver la structure la rendra opérationnelle. Le ministre Dandjinou a remercié les journalistes pour le déplacement et la participation active au débat. Il a salué le dynamisme des médias de Bobo-Dioulasso et renouveler la disponibilité du ministère de la Communication. DCPM/MCRP

haut-bassins : les OSC crachent leurs vérités au gouvernement qui répond et prend note

Les OSC de la région des Hauts-Bassins se sont mobilisés pour participer à la conférence régionale de la Communication à la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso, ce 7 juillet 2018. Elles ont assailli les ministres de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance DANDJINOU et son collègue du Commerce, Haroun KABORE de questions. Avant tout, les OSC ont salué l’initiative du ministère de la Communication en organisant cette conférence, première du genre, qui donne l’opportunité aux acteurs de l’intérieur du pays de poser directement des questions à l’exécutif. Elles ont aussi remercié le gouvernement pour les infrastructures routières réalisées à Bobo-Dioulasso. Où en sommes-nous avec le choix du lieu de construction de l’hôpital de référence de Bobo-Dioulasso ? Il faut communiquer clairement pour qu’on sache ce qui se passe, a suggéré le représentant d’une OSC. « Sur la question du choix du lieu de l’hôpital de référence de Bobo-Dioulasso, n’ayez aucune crainte, l’Etat prendra ses responsabilités », a répondu le ministre Dandjinou. Les OSC ont aussi, entre autres, demandé de : – faire une rencontre avec le secteur privé pour créer des emplois ; – que les ministres communiquent et viennent à Bobo-Dioulasso pour le faire ; -résoudre les problèmes d’eau de la population de Bama qui souffre énormément. Les OSC ont aussi posé des questions suivantes : -Ou sont les fonds prévu pour les petits commerçants ? -Qu’est-ce qui est prévue par le gouvernement pour soutenir les OSC ? -Quelles sont les conditions pour ouvrir une école primaire au Burkina Faso car des célibatérium sont transformés en école à Bobo-Dioulasso ? -Comment opérationnaliser une université virtuelle avec une mauvaise connexion ? « Ce n’est pas une invention burkinabè. Ça existe ailleurs. C’est vrai que la connexion n’est pas toujours très efficace, mais la situation s’améliorera avec le temps. Et le gouvernement y travaille », a rassuré le porte-parole du gouvernement. A propos de la conférence sur la rémunération des agents publics de l’Etat, la question suivante a été posée : « un groupe important de syndicats n’a pas participé à la conférence sur la rémunération des agents publics de l’Etat, que faire pour les prendre en compte pour éviter un bras de fer au moment de l’application? » Sur cette question, le ministre en charge du Commerce a rassuré que la main du gouvernement reste tendue à ces syndicats pour une mise en œuvre sereine des décisions de la conférence. Les préoccupations liées aux questions des terres, des non lotis, les difficultés pour la mise en place du conseil de la jeunesse avec le mécontentement des jeunes de Bobo-Dioulasso; la mauvaise qualité des réseaux de communication et la question du recrutement au CNSS où des gens d’une même famille auraient été recrutés ont été soulevées par les OSC. Les deux membres du gouvernement ont salué la mobilisation des OSC à cette conférence, toute chose qui a permis des échanges fructueux, dans une ambiance conviviale. DCPM/MCRP

Sécurité: l’Assistant des douanes, Banpobé Joël BONDE conduit à sa dernière demeure.

Fauché à la fleur de l’âge à seulement 36 ans par les balles assassines d’individus non encore identifiés dans le Sebba (région du Sahel), le 04 juillet 2018, alors que son épouse attend leur premier enfant, l’Assistant des douanes, Banpobé Joël BONDE, a rassemblé, au-delà de ses familles biologique et professionnelle, une foule immense venue lui rendre un dernier hommage; des plus hautes autorités aux simples anonymes. Il a été inhumé, ce vendredi 06 juillet 2018, au cimetière municipal de Gounguhin, dans la capitale burkinabè. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon SAWADOGO, a, au nom du gouvernement, présenté les condoléances les plus attristées à la famille du disparu et à l’administration douanière. «Le gouvernement reste solidaire de la grande famille des douanes. Pour l’ultime adieu à celui qui a été décrit par ses supérieurs hiérarchiques comme étant un «agent calme, courageux, discipliné et travailleur», la Nation burkinabè était unie; des autorités ministérielles à sa famille, en passant par les amis et collègues des douanes. Les exceptionnelles qualités humaines et professionnelles que le disparu a démontrées tout au long de ses 13 ans de parcours dans les douanes ont été saluées. En rappel L’assistant des douanes Bampobe Joël Bondé a perdu la vie dans une attaque, dont il a été la cible, aux encablures du village de Bagnaba II à 30 Km de Sebba sur l’axe Sebba-Taganagari dans la province du Yagha. Les mobiles de l’assassinat de Bampobe Joël Bondé ne sont pas encore connus. Nous continuerons le combat en son nom et nous sommes sûrs que les forces du mal ne triompheront pas sur notre patrie, le Burkina Faso», a-t-il confié, avant d’ajouter que des actions se poursuivent pour retrouver les présumés auteurs de cet acte.

Condamnation de Naïm Touré: Plusieurs organisations demandent la libération de l’activiste.

Dans cette déclaration, des organisations œuvrant dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC) présentent la condamnation de Naïm Touré comme « un recul démocratique et une atteinte à la liberté d’expression et d’opinion au Burkina Faso ».  Le 13 juin 2018, l’activiste Naïm Touré a été interpellé par les services de la gendarmerie suite à une publication sur son profil Facebook. Il lui était reproché, à travers ladite publication, les charges ci-après : 1- participation à une opération de démoralisation des Forces de défense et de sécurité ; 2- proposition aux forces de défense et de sécurité de former un complot contre la sureté de l’Etat ; 3- incitation à troubles à l’ordre public. Rappelons que dans la même publication, Naïm Touré attirait l’attention des Forces de défense et de sécurité à prendre leurs responsabilités quant à leurs conditions de vie et de travail suite au sort du gendarme Henry Traoré, blessé lors de l’opération anti-terroriste de Rayongo. Le Burkina Faso étant un pays démocratique avec une séparation des pouvoirs, nous avons fait confiance à la Justice avec le secret espoir que le Tribunal allait le relaxer de tous les chefs d’inculpation retenus contre lui. C’est donc avec consternation que nous avons appris, ce mardi 3 juillet, la condamnation à deux mois de prison ferme de Naïm pour : « appel à trouble à l’ordre public non suivi d’effet ». Cette condamnation manque d’élégance pour notre pays et sonne comme un recul démocratique et une atteinte à la liberté d’expression et d’opinion au Burkina Faso.Nous, organisations du monde des TICs, tout en reconnaissant quelques dérives par moment dans l’usage des réseaux sociaux, regrettons cette décision de justice. En tant que structures de défense de la liberté d’expression, réseau de blogueurs, web activistes, journalistes, incubateurs, tiers-lieux, fablab, acteurs de la société civile, nous n’avons de cesse de nous préoccuper du sort des acteurs de l’information et des utilisateurs des réseaux sociaux en général. Par voie de conséquence, nous leur rappelons leur responsabilité à chacune des occasions, notamment dans l’utilisation utile et responsable de ces supports numériques. Cependant, nous ne saurions cautionner toute violation des principes si chers à notre démocratie que sont la liberté d’expression et les libertés individuelles et collectives.Au regard de ce qui précède, nous appelons à la libération deNaïm Touré. Fait à Ouagadougou, le 4 juillet 2018 Ont signé : Pour l’Association des blogueurs du Burkina (ABB) BassératouKINDO Pour Béogo-Neere Malik Lingani Pour Les Nouvelles du Quartier Sharaf Omar Coulibaly Pour Protaf Wangnin Zerbo Pour Ouagalab Gildas Guiela Pour Africtiviste Bassératou KINDO (membre) Pour Zamalab Edmond Tiendrébeogo Pour Jokkolabs Cheick-Omar Ouédraogo

Burkina: la route Banfora-Niangoloko-frontière de Côte-d’Ivoire rehabilitée

Longue de 70 km la RN7, Banfora-Niangoloko-frontière de la République de Côte-d’Ivoire a étée inaugurée ce 05 Juillet 2018 sous la présidence de Son Excellence ,le Premier ministre ,Paul Kaba THIÉBA. Plus de 6 milliards de FCFA, pour soulager la souffrance des milliers d’usagers de la route Banfora-frontière de la République de Cote-dIvoire. Les travaux ont été entièrement financés sur le budget de l’Etat, à travers le fonds spécial d’entretien routier. L’objectif de ces travaux est de faciliter le déplacement des usagers, le transport des personnes et des biens et surtout, l’intégration sous régionale. « cette route était dans un état chaotique quand nous l’avions visité,sur instruction de votre Excellence, ce qui représentait un véritable danger pour les usagers. Aujourd’hui je suis fier de livrer un ouvrage entièrement réhabilité, suivant les règles de l’art d’un professionnel de la route » a dit tout satisfait, le ministre des infrastructures Wendenmanegha Éric BOUGOUMA.

Affaire « sécurité islamique » de Pouytenga : l’association Nachroula islam traduit en justice des médias et des personnalités…

Le Sidwaya n°8621 du vendredi 30 mars au 02 avril 2018, aux pages 4 et 5,  sous la rubrique Politique et Diplomatie, a consacré un article sur l’affaire dite de la « Sécurité islamique de Pouytenga », sous le titre des « Sécurité islamique à Pouytenga : les dessous d’une unité ».  Ledit article sera largement repris par l’Evènement qui titre « des révélations qui interpellent le gouvernement » en Une de sa parution N°371, du 10 avril 2018, sans rien ajouter quasiment au contenu de l’article de Sidwaya précité. Sous ses airs d’une enquête de terrain, ce reportage, censé renseigner sur ce qu’il en est réellement de cette affaire sur place à Pouytenga, est bien malheureusement volontairement truffé de nombreuses non-vérités et de libertés prises expressément avec la réalité et a été l’occasion de malveillance à l’égard de notre association à travers des choix de notre Association. Cet institut est reconnu depuis le 25 juillet 2012 et a pour fondateur El Hadj Moussa COMPAORE et n’a aucun lien avec notre association. Notre unique établissement scolaire dans tout le Burkina est dénommé Collège d’enseignement général Nachroul Islam, reconnu le 2 novembre 2016 et sis au secteur n°5 de Pouytenga, comme cela est vérifiable sur la base des documents administratifs que nous avons joints au présent. Les deux établissements ont donc des identités et des documents administratifs bien distincts. Aussi avons-nous été sidérés que le reporter, citant « d’autres sources » sans précision, colporte à notre détriment l’information fallacieuse et hautement dangereuse selon laquelle nous aurions une école islamique au secteur n°3 où nous donnerions, « au-delà de l’enseignement, une formation commando aux élèves ». Pourquoi colporter avec autant de hardiesse et de désinvolture des accusations mensongères mensongères et aussi graves ? Quels sont les desseins cachés de ce sinistre colportage, surtout que, votre ‘reporter’, faute de  vérifier par lui-même l’information, comme on l’enseigne dans les écoles élémentaires de journalisme, n’a pas pris la peine d’utiliser du conditionnel ? Pourquoi ne s’est-il  pas contenté des réponses des forces de défense et de sécurité, qui lui ont dit clairement « qu’il n’y a pas de feu dans la maison » ? Monsieur Harouna Balma, cité par le pseudo-reportage, affirme que « l’initiative de cette sécurité islamique remonte depuis près de deux ans, lors de la mise en place du nouveau bureau de la communauté musulmane de Pouytenga ». Pourtant le service d’ordre remonte à plus d’une douzaine d’année, à l’initiative du Mouvement Sunnite. Le sieur Balma a fait là une affirmation gratuite et malveillante juste pour faire coïncider la mise en place de notre service d’ordre avec la crise à la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) à Pouytenga. Nous n’avons aucune « sécurité islamique » mais plutôt un service d’ordre, comme l’ont d’ailleurs dit, dans le reportage de Sidwaya, des « sources proches de la sécurité », « ce sont les réseaux sociaux qui ont amplifié l’affaire, sinon il n’y a pas de feu dans la maison ». « Ça se fait dans plusieurs religions, allez dans les églises catholiques et protestantes, elles ont des services d’ordre. A ma connaissance, ce n’est que ça »,  ont-ils dit notamment. Pourtant, malgré cet avis de professionnels de la sécurité, le ‘reportage’ de ce quotidien a choisi de faire dans la malveillance, non seulement en donnant la parole à des individus d’un scrupule douteux mais également à travers le choix combien tendancieux et malveillant de certains termes. En effet, M. Prosper Yaméogo, maire de la commune de Pouytenga, a trouvé « curieux » qu’il y ait une pratique sportive « parce que le sport que nous avons connu à l’école n’intègre pas tous ces éléments ». D’abord, il n’est nulle part prévu que le sport qu’il a connu en son temps à l’école l’institut dont la clôture est en dur. Ainsi, probablement, c’est du fait de ses dénonciations calomnieuses que, courant mai 2016, des enquêtes de gendarmerie et des fouilles ont été faites sur tout le site de l’Institut et toutes ses dépendances. A l’occasion, un des enquêteurs avait réclamé l’arrêté et l’autorisation d’ouverture de l’Institut Nashril, de même que les papiers autorisant l’entraîneur de Shotokan à y exercer. Et rien de répréhensible n’a été trouvé, à l’issue de cette enquête et aucune suite n’y avait été donnée par les services compétents. Cette conclusion de ces enquêtes révèle le harcèlement dont l’AINP est victime, à coup de mensonges et de manipulations. Et le contentieux que le maire entretien avec nos associations, autour de l’école de la fondation Khadafi peut n’y être pas étrangère. Le fait que les ‘comptes rendus’ du maire soient restés sans suite, si tant est que compte rendu il y en a eu effectivement calomnieuses auxquelles l’autorité n’a pas voulu donner suite, soit qu’il est plus connaisseur de la légalité que les autorités auxquelles il a adressé ses comptes rendus. Et ses récriminations contre leur supposée non-réaction signifient qu’elles seraient inconséquentes selon le maire qui serait alors le seul à se préoccuper de la sécurité des populations de Pouytenga. Monsieur le maire et son cousin, sans prendre la peine de les vérifier, ont ainsi lancé des informations graves portant atteinte à la respectabilité de citoyens. Ainsi, le conseiller Jacques Yaméogo vous a soufflé que l’association aurait fait « circuler l’argent pour mieux recruter ses fidèles » et « motiver les jeunes ». Le Conseiller YAMEOGO a-t-il dénoncé ces faits de recrutement de fidèles aux autorités compétentes et se sont-elles tues malgré la gravité de ces faits si c’était vraiment des faits avérés ? A-t-il des preuves de ces affirmations graves et dangereuses pour la stabilité du Burkina Faso ? Son acolyte, El hadj Harouna Balma, a prétendu que « des motos de marque « Sirus » ont été achetées et distribuées à la plupart des jeunes qui sont fidèles à la doctrine, et (que) de l’argent a circulé dans les quartiers pour «acheter» les personnes âgées », et que, « en plus des jeunes recrues de l’école islamique et de ceux de son service d’ordre chargés de la sécurité des engins lors des manifestations, des jeunes sont recrutés et formés sans que ni l’un ni l’autre ne puisse fournir de preuves d’accusations aussi graves que … Lire la suite

Télécommunication: grogne des agents à l’ONATEL

Le syndicat national des télécommunications (SYNATEL) ont entamé lundi, un mouvement de protestation pour exiger l’application de la prime de productivité sur le salaire brut et non sur le salaire de base. Selon Sidwaya, les travailleurs de l’Office national des télécommunications (ONATEL, détenu en majorité par Maroc Telecom) revendiquent la mise en œuvre du protocole d’accord signé, en novembre 2016. «Nous manifestons contre la décision du Directeur général qui consiste à payer la prime de productivité sur le salaire de base. Alors que l’actuelle formule était proposée par la ministre en charge de l’Economie numérique et acceptée de tous», selon le secrétaire général du syndicat national des télécommunications (SYNATEL), Soulemane So. So, a souligné que les points essentiels du protocole d’accord, concernent entre autres, la prise en compte du manque de matériel de travail, des insuffisances dans la gestion de l’entreprise, de  l’octroi de certains avantages en rapport avec le code vestimentaire et la santé, etc. «Des accords étaient trouvés sur tous ces points. Malheureusement, les recommandations faites sont toujours en souffrance auprès de la direction générale. Actuellement nous sommes en rupture de matériel dans nos agences et services techniques. Ce qui nous empêche, depuis près de deux mois, de faire la maintenance et la production», a-t-il regretté. Le Secrétaire général du SYNATEL a confié au journal, que des pourparlers ont été engagés entre les deux parties sous  la médiation du ministre du Développement, de l’Economie numérique et des Postes, Fatoumata Sanon. A en croire Soulemane So, c’est pourquoi les travailleurs ont décidé de reprendre le travail, afin de soulager les populations, surtout dans le contexte actuel d’insécurité. Sidwaya, informe que M. So, a saisi l’occasion pour exhorter le gouvernement à veiller à l’application du cahier des charges ayant permis la privatisation de l’entreprise, en 2006. Le quotidien national informe que le secrétaire générale, Soulemane So, a indiqué que son bureau utilisera d’autres stratégies de lutte pour aboutir gain de cause, si toutefois rien n’est fait. Notons que ce nouveau mouvement d’humeur du SYNATEL a fortement perturbé lundi et mardi, l’internet (dont l’ONATEL a le monopole au Burkina Faso) et les télécommunications. Sidwaya

Médias et gouvernance : l’heure des minorités ?

La physionomie présente du monde et plus particulièrement du continent africain laisse les observateurs les plus avertis, interrogateurs sur le devenir de l’humanité. En effet, les dernières pages de l’actualité des dix années passées ont été fournies en événements les plus rocambolesques, les uns par rapport aux autres. Dans les faits, une dynamique particulière semble s’être emparée de la marche de l’humanité toute entière, sans que l’on ne sache ses raisons réelles, ni la source motrice qui l’entraîne. Entre autre événements des plus inattendus, il est à signaler en bonne place, la crise financière internationale, les révolutions arabes de 2011, la chute du guide suprême de la révolution libyenne, Mohamar Kaddafi, la recrudescence du terrorisme et l’ouverture de nouveaux fronts en Afrique subsaharienne, particulièrement au Mali en 2012. Plus récemment, en février 2013, l’autorisation du mariage homosexuel en France, fille aînée de l’église catholique et la démission du Pape Bénoît XVI, chose étrange, car seconde du genre et intervenant près de 6 siècles après le premier. Une actualité qui confirme si besoin en était, le bouleversement de l’ordre social établi depuis belle lurette. Mais aussi, une crise véritable de la gouvernance à tous les niveaux. Faut-il donc parler de nouvel ordre ou de nouveau désordre à l’échelle de la planète ? Toujours est-il que les signes présents n’augurent point de lendemains rassurants. Car, l’expérience du 11 septembre 2001 vécu par les Etats Unis montre que tout, à tout moment peut basculer. Comment donc expliquer cette fragilisation de l’équilibre planétaire ? Le changement social actuel peut-il être lié à un phénomène spécifique ? La révolution médiatique marquée par le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication peut-elle être exemptée de tout soupçon ? Quelle formule de gouvernance pour les pays africains, dans ce monde en pleine mutation ? Les médias comme amplificateurs de pouvoir Cette spécificité propre aux médias de conférer un pouvoir certain à celui qui les détient, remonte aux temps immémoriaux de notre histoire commune. Pour s’en convaincre, il suffit de revisiter le répertoire des adages africains pour en extraire ceci : « un chef n’est rien sans son griot ». Les médias, représentant les griots modernes, on peut aisément deviner l’ampleur du pouvoir qui est le leur. Napoléon Bonaparte, l’un des plus grands bourreaux de la liberté de la presse en France, après s’en être servi comme raccourcit pour accéder au pouvoir, a soutenu ceci : « Un micro porte plus loin que le canon d’un fusil et peut faire plus de mal que cent milles soldats en campagne ». C’est dire que le pouvoir détenu par les médias est incommensurable. Ce dernier s’est vu démultiplié, avec les évolutions récentes des appareils médiatiques. Aussi, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication s’est accompagné d’une reconfiguration des modes de production et de diffusion de l’information. Désormais, le monopole de la production et de la diffusion de l’information n’est plus du ressort des seuls professionnels de la communication. En effet, vu les nombreuses opportunités qu’offrent les nouvelles technologies, n’importe qui peut à n’importe quel moment produire et diffuser du contenu informationnel, en toute discrétion. Il en résulte par voie de conséquence, comme un délitement de la souveraineté et du pouvoir des Etats. Car, ne dit-on pas que l’information, c’est le pouvoir ? Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, la gestion des espaces hertziens des pays relève de la souveraineté des Etats, en collaboration avec l’Union internationale des télécommunications. Mais, avec le développement des ntics, la politique de l’autorisation préalable avant toute diffusion d’information semble être rangée aux oubliettes. C’est dire que les autorités étatiques ont perdu une portion non négligeable de leurs prérogatives. Le hic, est que ces parcelles de pouvoir perdues échoient entre les mains de tout le monde et de personne. La possibilité d’influencer son environnement dans un sens voulu est ainsi a porté de mains de n’importe quel quidam. Nous en voulons pour preuve, la diffusion via le téléphone portable de rumeurs sur la mauvaise qualité de l’eau de l’ONEA, dans les villes de Bobo Dioulasso et Ouagadougou en août 2012, entraînant une psychose au sein des citadins. Ainsi, la capacité d’induire un changement dans son environnement n’est plus une question de nombre, ni de moyens colossaux, mais de contact. Suivant les possibilités que donnent les réseaux sociaux, une opinion émanant d’une personne isolée peut être partagée de façon instantanée et simultanée à une pléthore d’individus ne partageant pas forcément le même espace géographique. De ce fait, un fait isolé peut prendre en un clic, une dimension mondiale. Il s’en suit donc une possibilité inimaginable de formatage de l’opinion, à des fins inavouées. Toute chose qui tend à donner une impression de popularité à certains avis marginaux. Nous en avons pour preuve, les révolutions arabes de 2011, qui ont beaucoup utilisé les réseaux sociaux comme Facebook, pour sonner le rassemblement. Pour jauger l’ampleur de cette nouvelle force transmise aux individus par la révolution médiatique, il faut retourner à ces périodes, où ces outils n’existaient pas dans nos contrées. Pendant ces temps passés, une information pouvait facilement mettre du temps, avant de transiter d’un village à l’autre. Ce temps mis pouvait faire perdre à cette information sa fraîcheur et par ricochet, sa charge émotive. Avec la prolifération des réseaux sociaux, de nos jours, l’important n’est plus qu’une opinion donnée soit partagée par la majorité de la population, mais qu’elle fasse sensation, ou en d’autres termes, grand bruit. Une telle donne suffit à conférer aux opinions les plus fallacieuses, une sorte de légitimation publique en termes d’importance, compte tenu du fait d’être prises en compte dans le débat public, et promu par une poignée d’individus qui ramènent sans cesse, le sujet concerné dans l’actualité. Les possibilités diverses qu’offrent l’outil médiatique à ses contempteurs d’agir sur leur environnement pouvaient-elles laisser le tissu social intact ? Les médias, véhicules de changement social François-Henri de Virieu, dans son œuvre intitulée « La médiacratie », ne fait aucunement mystères de l’apport non négligeable des médias dans le changement social. Sans tergiversation, il soutient : « Dans notre société où l’information circule à la vitesse … Lire la suite