Justice: « le rapport a connu des fuites suivies de publications » Syndicats des magistrats

Mogho Naaba/ Justice: les magistrats

Le 06 juillet 2017, la commission d’enquête mise en place par le Conseil supérieur de la magistrature pour investiguer sur diverses allégations de manquements aux règles d’éthique et de déontologie qu’auraient commis des magistrats a remis son rapport audit Conseil.

A l’occasion, les membres du Conseil se sont interdits eux-mêmes d’en prendre copie et ont demandé que le Conseil de discipline puisse être diligemment saisi pour notamment, d’une part, éviter les risques de fuite préjudiciable à la présomption d’innocence, d’autre part, permettre à ceux mis en cause de se défendre pour être situés dans un sens ou dans un autre quant à leur culpabilité.

Malheureusement avant cette saisine, le rapport a connu des fuites suivies de publications ou de commentaires d’acteurs judiciaires ou non judiciaires. Au regard du contenu de certains de ces commentaires ou publications, les syndicats de magistrats qui s’inscrivent dans une dynamique d’apaisement mais également de responsabilité et de redevabilité dans le milieu judiciaire voudraient, pour éviter des amalgames, relever ce qui suit :
1)- la commission d’enquête a été voulue de façon unanime par l’ensemble des syndicats de magistrats. Cette volonté n’a pas varié ;

2)- la désignation des membres de la commission d’enquête a été faite de façon unanime suivant un critère jugé des plus objectifs par le Conseil supérieur de la magistrature ;

3)- les éléments résultant de la fuite du rapport d’enquête laissent voir aux syndicats que ceux dont la commission a demandé la traduction en conseil de discipline comprennent des militants de tous les syndicats et des non-syndiqués ;

4)- les éléments ci-dessus devraient obliger à une très grande réserve quant au recours à l’argument de règlement de comptes syndical ;

5)- le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas entendu mettre en place une commission dont le travail serait inattaquable et les membres de ladite commission ne peuvent avoir eux-mêmes entendu faire un travail inattaquable ;

6)- Ceux qui auraient des griefs contre le rapport de la commission sont invités à maintenir leur sérénité pour le faire utilement devant le Conseil de discipline sans que l’étiquette ou l’absence d’étiquette syndicale ne puisse ni leur nuire ni leur profiter ;
7)- ceux qui pensent que des faits n’ont pas été pris en compte peuvent toujours user des canaux légalement appropriés pour qu’ils le soient ;

7)- les syndicats maintiennent le souhait que le processus entamé puisse être sereinement et diligemment poursuivi pour permettre aux mis en cause d’être situés sur leur culpabilité ou l’inexistence de cette culpabilité.

Ouagadougou le 12 novembre 2017

Le Secrétaire Général du Syndicat Le Secrétaire Général du Syndicatdes Magistrats du Burkina (SMB) Burkinabè des Magistrats (SBM)
Christophe COMPAORE Moriba TRAORE

Le Secrétaire Général du Syndicat Autonome
des Magistrats du Burkina (SAMAB)

Antoine KABORE

Affaire Ambassadeur refoulé en Éthiopie: le Ministère des affaires étrangère dément

Suite aux informations rumeurs relatives au refoulement de Madame Madina GANOU DIABY KASSAMBA, nommée Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République fédérale démocratique d’Ethiopie par le conseil des ministres du mercredi 14 juin 2017, le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur tient à rassurer l’opinion publique burkinabè que l’Ambassadeur n’a jamais été l’objet d’un quelconque refoulement.


En effet, la nomination d’un Ambassadeur obéit à un certain nombre de procédures préalables auprès des autorités du pays d’accueil. Pour ce cas-ci, des difficultés de coordination entre les autorités burkinabè et éthiopiennes ont été constatées.
A la suite de cela, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, dans le cadre du respect des prescriptions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, et après une concertation au sein du Conseil de cabinet du jeudi 26 octobre 2017 a décidé du retour de l’ambassadeur GANOU avant une régularisation définitive de sa situation. C’est ainsi que, partie le 10 octobre 2017 à Addis-Abeba, l’intéressée a choisi elle-même la date du 08 novembre 2017 pour regagner Ouagadougou.
Par ailleurs, le ministère tient à rassurer l’opinion publique du respect des procédures pour la nomination des Ambassadeurs. Il en veut pour preuve la nomination de plusieurs ambassadeurs au cours de l’année 2017, notamment au Canada, au Danemark, à Taiwan, au Ghana, au Sénégal, en Suisse, au Japon, et en Egypte, sans que des difficultés n’aient été signalées.
Au-delà de toute autre considération, le Ministre des Affaires étrangères, rassure l’opinion publique de l’excellence des relations entre le Burkina Faso et la République fédérale d’Ethiopie et ne ménagera aucun effort pour œuvrer à leur renforcement.

Ouagadougou, le 12 novembre 2017

La Direction de la Communication et de la Presse ministérielle

Situation nationale: Un mouvement de la société civile dénonce des travers des Kogleweogo

Le Mouvement citoyen pour une éthique républicaine (MOCER), une Organisation de la société civile (OSC) burkinabè a dénoncé vendredi, des violations de droit de l’homme perpétrées par des groupes d’autodéfense dénommés koglwéogo. Par ailleurs, le mouvement condamne «le silence  dont fait montre  le  ministre de la sécurité, des récents évènements dans la commune de Zabré (Centre-est). … Lire la suite

Société : Un imam poursuivi pour viol sur une fille de 12 ans

Le sieur S.C, imam et charlatan né en 1964, est accusé de viol sur O.M, une mineure de 12 ans, en classe de 5e au secteur 6 de Banfora. Il a comparu devant le Tribunal de grande instance de Banfora, ce mardi 7 novembre 2017. Les faits remontent au 1er octobre 2017. Selon les témoignages, … Lire la suite

Polémique Dandjinou/ RTB: Une  » pratique rétrograde  » selon l’AJB et le SYNATIC

Le dimanche 05 novembre 2017, les téléspectateurs de la RTB/ Télévision, notamment ceux fidèles à l’émission « Sur la brèche » ont subi un grand préjudice.

Fixé à l’avance à coups de bande annonce, le rendez-vous du ministre de la Culture et du Tourisme démissionnaire du gouvernement Paul Kaba Thiéba avec les téléspectateurs n’a pas eu lieu. L’émotion suscitée par l’incident montre à souhait que le peuple burkinabè s’est senti lésé dans cette affaire.

Le comble, c’est que ni la direction de la RTB/ Télévision, ni la direction générale n’ont daigné fournir la moindre explication au public.

L’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) dénoncent cette attitude non professionnelle des responsables de la RTB qui rappelle les pratiques des autorités sous l’ère Compaoré, l’immixtion grossière dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information dénaturant souvent le contenu des reportages.

Cette pratique rétrograde intervient à la veille du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) qui se tient du 08 au 11 novembre 2017.

Nous saluons la démarche des journalistes de la rédaction qui ont suppléé à cette défaillance de la hiérarchie de la RTB, en investiguant sur cette affaire, dans l’optique de fournir des explications aux téléspectateurs.

Nous prenons acte des dénégations du ministre Rémis Fulgance Dandjinou en charge de la Communication. Nous n’en sommes du reste pas surpris, car il vous souviendra que notre déclaration conjointe du 20 juillet 2016 dénonçant des pratiques rétrogrades du même genre avait été reçue de la même manière par le ministre porte-parole du gouvernement. Et pourtant !

Nous rappelons à toutes fins utiles que les médias publics sont la propriété du peuple burkinabè.

Nous tenons à souligner que les silences coupables face aux agissements opaques contribuent à nourrir les rancœurs contre les travailleurs des médias publics.

L’AJB et le SYNATIC se sont toujours insurgés contre l’immixtion de l’exécutif dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information dans les médias publics, toute chose qui expose les travailleurs à la vindicte populaire.

Dans notre déclaration conjointe du 20 juillet 2016, nous rappelions ceci : « ‘’L’attaque des locaux de la Télévision nationale lors des manifestations des 30 et 31 octobre 2014 n’est rien d’autre que la conséquence directe de ces pratiques d’une autre époque visant à dénaturer le contenu des reportages au sein des médias publics’’, déclarait le Bureau National du SYNATIC lors de la première assemblée générale du syndicat après l’insurrection, le 12 novembre 2014. Le SYNATIC soulignait avec force, à l’époque, que les mêmes causes produisent les mêmes effets et invitait alors les travailleurs des médias à rester vigilants et mobilisés ».

L’AJB et le SYNATIC fidèles aux principes selon lesquels, « les entreprises de radiodiffusions sonores et télévisuelles doivent garantir l’honnêteté, l’indépendance et le pluralisme de l’information ainsi que l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion dans le respect du principe d’égalité de traitement » (article 33 de la loi 059 portant régime juridique de la radiodiffusion) :

Apportons notre soutien à l’animateur de l’émission « Sur la brèche », Jérémi Sié Koulibaly qui a refusé de se soumettre au « plan B » que la direction de la Télévision du Burkina a tenté de lui imposer ;
Manifestons notre solidarité aux journalistes de la rédaction et à l’ensemble des travailleurs de la RTB/ Télévision, ainsi qu’à tous les travailleurs des médias publics ;
Dénonçons la censure à priori exercée contre Tahirou Barry ;
Condamnons les agissements rétrogrades du directeur de la RTB/ Télévision et du ministre en charge de la Communication ;
Exigeons des explications de l’ensemble des instigateurs de cette tentative de remise en cause des acquis de l’Insurrection populaire dans les médias ;
Exigeons que les fautifs répondent de leurs actes ;
Invitons les travailleurs des médias publics à être des remparts contre la forfaiture d’où qu’elle vienne ;
Invitons les travailleurs des médias à rester mobilisés et à l’écoute pour tout mot d’ordre que commanderait l’évolution de la situation.
NON à la caporalisation des médias publics !

NON à la remise en cause des acquis de l’Insurrection populaire dans les médias !

En avant pour le respect des règles d’éthique et de déontologie, gage de professionnalisme dans les médias !  »

Fait à Ouagadougou, le 07 novembre 2017

Pour le Bureau de l’AJB

Le Président

Guézouma SANOGO

Pour le Bureau du SYNATIC

Le Secrétaire général

Siriki DRAME

Polémique Dandjinou/ RTB: « Le petit frère Djandjinou doit mesurer la complexité de la gestion des médias publics » Luc Adolphe Tiao

La polémique actuelle autour d »un soupçon de l’ immixtion du ministre de la communication dans le traitement de l’information n’est pas nouvelle en soi.

Les medias de service public ont été dans tous les régimes politiques objet d une convoitise permanente des pouvoirs politiques. Le petit frère Djandjinou dont je connais ses combats antérieurs pour la liberté de presse et les innovations qu’il a apportées alors qu’il était dans le privé en matière de traitement de l’information dans l’audiovisuel doit mesurer dans ses nouvelles fonctions la complexité de la gestion des médias publics entre devoir de garantir la liberté d expression et celle de protéger les intérêts de l’exécutif censés être ceux du peuple. Comme dit l’adage qui détient l’information détient le pouvoir.

Ce qui a changé au Burkina est que les medias ont gagné en maturité, les journalistes de la presse publique se sont presque affranchis de la tutelle politique et une véritable opinion publique existe tant sur les medias classiques que sur les réseaux sociaux. L’ espace publique n’est plus le monopole de personne et nul ne peut l’apprivoiser même en y déversant beaucoup d’argent.

Mais entre l’obligation pour l’État de garantir le service public pour tous les citoyens, ses velléités de propagande somme toute compréhensible- on peut ne pas être accord mais c’est une réalité même dans les démocraties les plus avancées- et son obligation de garantir les intérêts et les opinions contradictoires de ses citoyens, que faire ?

Des grands spécialistes à l’instar de l’émérite professeur Serge Theophile Balima ont déjà publié des écrits de référence mondiale sur le sujet.

Pour ma part, jetant mon pavé dans la marre j’ai trois pistes de réflexion. Premièrement, s’agissant de la gouvernance des medias publics, ne faut il pas évoluer vers le modèle britannique avec la BBC en mettant en place un conseil de gouverneurs indépendants pour veiller à l’impartialité du traitement de l’information de l’audiovisuel public et à garantir l’indépendance des journalistes ? Deuxièmement apporter des innovations dans la régulation des médias dont l’organe de régulation doit acquérir plus d’indépendance et exercer un vetirable pouvoir sur les médias audiovisuels. Pouvoir prendre dans le sens de la veille de liberté des sanctions en cas de faute professionnelle avérée.Troisièmement l’éducation aux médias favorisera l »émergence d une opinion publique plus avertie et plus responsable. Quatrièmement, ramener au coeur de la formation des journalistes, les problèmes d’éthiques, de déontologie et de la responsabilité sociale des médias.

La liberté d’expression est une dynamique politico-sociale. Elle sera toujours fonction de la dynamique sociétale, des rapports de force en présence, du niveaue de développement economique , culturel et surtout de la réalité démocratique

Puisse le débat actuel sur la RTB soit fécond et non stérile.

Beyon Tiao

Ancien journaliste

Diplômé du Centre d’etudes diplomatiques et stratègiques de Paris.

Docteur ès sciences de la communication de l’université de Bordeaux Montaigne.

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