Côte d’Ivoire: l’opposition posent les conditions d’un éventuel dialogue avec le pouvoir en place

Les deux principaux partis de l’opposition ont exigé vendredi dans une déclaration commune des "actes d'apaisement" du pouvoir avant tout dialogue politique, au surlendemain de la rencontre entre le président Alassane Ouattara et l'ex-président Henri Konan Bédié qui a fait retomber la tension en Côte d'Ivoire.

Ces actes d’apaisement passent par :

  • - La levée du blocus autour des résidences de tous les leaders des partis politiques de l’opposition, notamment celles du Pr Maurice Kakou Guikahue, de messieurs Affi N’guessan, Albert Mabri Touakeusse et du Pr Hubert Oulaye ;
  • - Le retour des exilés avec à leur tête le président Laurent Gbagbo, le premier ministre Guillaume Soro, le ministre Charles Blé Goudé et le maire Akossi Benjo ;
  • - La libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires, injustement et illégalement incarcérés ;
  • - La fin de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition et de la société civile.
  • L'opposition demande que ces discussions soient menées "sous l’égide d’un facilitateur, après adoption par toutes les parties prenantes, d’un chronogramme précis et des sujets à débattre".

La rencontre mercredi entre MM. Ouattara et Bédié, qui ont dit avoir "brisé la glace", a fait retomber la tension née de l'élection présidentielle, qui a entraîné des violences ayant fait 85 morts et près de 500 blessés depuis le mois d'août.

L'opposition conteste la réélection de M. Ouattara pour un troisième mandat, qu'elle juge inconstitutionnel.


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