Procès Habré: le juge Kam vient « rendre compte » au chef de l’Etat

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré,   a reçu en audience en début de matinée du mardi 21 juin 2016, Monsieur Gberdao Gustave Kam, magistrat, président de la Chambre africaine extraordinaire de Dakar.




Au terme de sa mission en qualité de président de la Chambre africaine extraordinaire de Dakar, juridiction qui a jugé l’ancien président tchadien Hissène Habré, Gberdao Gustave Kam est venu faire au président du Faso le bilan de la mission qui lui a été assignée.

« J’avais une mission à remplir au niveau de Dakar, je suis pratiquement au terme de cette mission et je suis venu rendre compte au chef de l’Etat des résultats de cette mission. Concernant le procès d’Hissène Habré, nous avons suivi les règles de droit tant national qu’international et nous avons abouti à la décision que vous savez. 

Je pense que c’est une mission qui a été assez bien remplie, et c’est cela l’essentiel. Il s’agit d’une juridiction hybride parce qu’il y avait les règles de droit international qu’il fallait appliquer mais à l’absence des règles internationales, on devait faire recours à la procédure pénale sénégalaise. La chambre s’est bien acquittée de cette mission », a confié Gberdao Gustave Kam à sa sortie d’audience.

Sur l’attitude de la défense à l’issu du procès, le juge Kam s’explique : « La défense qui est composée d’avocats qui ont été commis d’office par la chambre est dans le sens de s’acquitter de la mission qui lui a été confiée, parce qu’il faut dire que les avocats qui ont été choisis par Monsieur Hissène Habré n’ont pas voulu coopérer avec la Chambre et ont fait défection. La chambre a mis en place cette équipe de trois avocats qui, admirablement ont accompli leur mission, et c’était dans ce sens de mission bien accomplie qu’ils ont fait appel car ils ont estimé que quelque part ils ne sont pas satisfaits par la décision, et c’est à bon droit ».

Avant le procès d’Hissène Habré à Dakar, le juge Gberdao Gustave Kam était membre du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et il s’est dit disposé à mettre son expérience à la disposition des autres magistrats.

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