Affaire Ambassadeur refoulé en Ethiopie: « la nomination n’a pas respecté les règles et procédures prévues »Syndicat

Le Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères (Samae) dénonce, dans les lignes qui suivent, l’imprudence et la négligence qui ont caractérisé la nomination d’un ambassadeur du Burkina Faso auprès de l’Ethiopie.

«Suite à la nomination entachée d’irrégularités de l’Ambassadeur du Burkina Faso auprès de la République Fédérale Démocratique d’Éthiopie, que d’aucuns ont qualifié de «bourde diplomatique», avec pour corollaire la remise en cause des compétences réelles des professionnels du Ministère en charge des Affaires Étrangères, le Syndicat Autonome des Agents du Ministère des Affaires Étrangères (SAMAE), fidèle à ses principes et à ses valeurs, vient par cette tribune, proposer sa lecture et condamner avec la plus grande fermeté, les dérives et les actes d’une extrême gravité découlant de la gestion actuelle du département en charge de la diplomatie burkinabè.

I/ De la nomination de l’Ambassadeur
Le 17 juin 2017, le Conseil des Ministres en sa séance ordinaire, procédait à la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République Fédérale Démocratique d’Éthiopie, Représentant Permanent auprès de l’Union africaine et de la Commission Économique des Nations-Unies pour l’Afrique. Le SAMAE a constaté avec désolation que cette nomination n’a pas respecté les règles et procédures prévues par la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques. La nomination d’un ambassadeur obéit à une procédure que le SAMAE estime nécessaire de rappeler.

En effet, la procédure de nomination requiert une demande d’agrément accompagnée du Curriculum Vitae détaillé de la personne pressentie pour être nommée ambassadeur, adressée à l’État accréditaire par voie diplomatique. Cette nomination ne peut se faire qu’après avoir reçu l’agrément délivré par cet État.
Ladite procédure simple mais très importante est connue, même du plus petit fonctionnaire des emplois spécifiques du ministère en charge des affaires étrangères dans la mesure où elle fait l’objet d’un des premiers enseignements reçus dans les écoles de formation en diplomatie.

Une telle maladresse est la traduction d’une imprudence et d’une négligence des usages et coutumes en la matière de la part de toutes les personnes impliquées et singulièrement du premier responsable du département censé incarner ces principes et valeurs protocolaires. Elle révèle en outre la non implication des professionnels de la diplomatie dans la gestion de cette nomination et dans le traitement de certains dossiers spécifiques. Sinon, comment est-il concevable que l’agrément n’ait pas constitué le fond de dossier pour la nomination de l’ambassadeur en Conseil des ministres ?

Une des nombreuses conséquences nées de cette situation est sans conteste la dégradation de l’image de marque du pays que le département de la diplomatie se doit de prôner. Il importe de situer les responsabilités et d’en tirer les conséquences qui s’imposent.

II/ De la mauvaise gestion du Ministère en charge des affaires étrangères

II.1 Une gestion aventuriste de l’administration diplomatique
Le SAMAE depuis sa création s’est toujours battu pour la valorisation des compétences au sein du ministère en charge des Affaires étrangères. Cela passe par le respect strict des procédures administratives et des avis des techniciens ; ce qui n’est pas le cas actuellement.

La gestion de l’administration diplomatique sous le magistère du ministre Alpha Barry est aux antipodes des principes élémentaires de la déontologie administrative. En effet, il est connu de tous que le Secrétaire Général d’un ministère ou d’une institution est le coordonnateur de l’action administrative. Mais aujourd’hui on assiste à une confusion de rôles entre le Cabinet du Ministre et le Secrétariat général dans le traitement au quotidien des dossiers administratifs. Ce faisant, le tâtonnement, l’amateurisme et l’approximation sont caractéristiques de l’action diplomatique sous la conduite du Ministre Alpha Barry.

De cette confusion découlent les manquements que nous constatons aujourd’hui dans le traitement de certains dossiers qui ont suscité l’émoi, la surprise et l’indignation d’une partie de l’opinion publique nationale et internationale. Il en est ainsi du récent accord de siège signé entre le gouvernement burkinabè et Coris Holding. Il convient de préciser que la demande d’accord de siège a été introduite à plusieurs reprises depuis 2011 et a toujours reçu un avis technique défavorable. En conséquence la signature intervenue le 22 août 2017, en pleine période de deuil national suite au décès du Président de l’Assemblée Nationale, Salifou Diallo, est plus le fait de considérations politiques que techniques.

II.2 De la non rationalisation des effectifs dans les Missions Diplomatiques et Postes Consulaires
Le SAMAE déplore la pléthore du personnel non essentiel au sein des Missions Diplomatiques et Postes Consulaires et l’insuffisance des ressources allouées au fonctionnement des ambassades et consulats. À ce titre, il propose la rationalisation des effectifs, qui devrait se caractériser par la réduction du personnel non essentiel à l’atteinte des objectifs assignés au département en charge de la diplomatie sur la scène internationale. C’est pourquoi le SAMAE a réclamé et obtenu la signature d’un arrêté portant commission d’affectation qui devait statuer sur les affectations internes et externes des agents.

Cependant, on constate une violation flagrante de cet arrêté et des autres textes lors des affectations dans les ambassades et consulats, se traduisant par des nominations doublons, fantaisistes ou à des postes inexistants dans les organigrammes des ambassades.

En outre, toute affectation autre que celles en Conseil des Ministres se fait exclusivement par arrêté du Ministre des Affaires Étrangères. Contre toute attente, des affectations ont été effectuées en violation flagrante des dispositions pertinentes du décret n°2008-775/PRES/PM/MAECR du 2 décembre 2008 fixant les conditions d’affectations et de séjour dans les Missions Diplomatiques et Postes Consulaires du Burkina Faso à l’étranger.

C’est le lieu pour le SAMAE de réaffirmer sa détermination et son engagement à dénoncer toutes les nominations et affectations dans les ambassades et consulats généraux qui ne seraient pas conformes aux pratiques et aux textes y relatifs.

Par ailleurs, le Burkina Faso étant un pays à moyens limités, le SAMAE a toujours défendu la nécessité de la rationalisation des effectifs dans les Ambassades et Postes Consulaires. Il ne peut donc comprendre que dans ce contexte, l’autorité continue d’y envoyer du personnel sans tenir compte des besoins réellement essentiels.

En tout état de cause, le SAMAE interpelle encore une fois l’autorité compétente à travailler à rechercher l’efficacité dans le choix des Chefs de Mission Diplomatique à l’étranger, mais aussi à rationaliser les effectifs des Missions Diplomatiques et Postes Consulaires ; cela dans l’optique de privilégier le personnel recruté et formé spécifiquement pour ces missions si tant est que l’attention de cette dernière porte sur la redynamisation et la portée positive desdites Missions. En tous les cas, le SAMAE se réserve le droit de réagir à toute tentative de dénier aux professionnels de la Diplomatie, leur place et leur rôle dans la mise en œuvre de la politique étrangère du Burkina Faso.

De ce qui précède, le SAMAE invite le gouvernement et le ministère des Affaires Étrangères :

– à situer les responsabilités et tirer les conséquences de la nomination cacophonique de l’Ambassadeur du Burkina auprès de la République Fédérale Démocratique d’Éthiopie ;
– à prendre en compte les avis des professionnels du métier de la diplomatie dans la gestion de la politique étrangère du Burkina Faso ;
– à geler les affectations faites en violation flagrante des textes y relatifs;
– à procéder sans délai à la rationalisation des effectifs dans les Missions Diplomatiques et Postes Consulaires conformément à la promesse faite par le gouvernement à travers la relecture du décret n° 2013-661 du 1er août 2013 ;
– à organiser les états généraux de la diplomatie burkinabè en vue de trouver des solutions structurelles aux problèmes du Ministère.

Pour finir le SAMAE en appelle à la sagesse et à la claire vision du Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, de s’investir personnellement et de veiller sérieusement à la conduite de l’action diplomatique du Burkina Faso, en vue de lui redonner son lustre d’antan sur la scène africaine et internationale.

NI PARTISAN NI COURTISAN LA CAUSE EST COMMUNE»

Pour le Bureau National
Le Secrétaire Général
Albert DJIGUEMDE

Affaire Ambassadeur refoulé en Éthiopie: le Ministère des affaires étrangère dément

Suite aux informations rumeurs relatives au refoulement de Madame Madina GANOU DIABY KASSAMBA, nommée Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République fédérale démocratique d’Ethiopie par le conseil des ministres du mercredi 14 juin 2017, le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur tient à rassurer l’opinion publique burkinabè que l’Ambassadeur n’a jamais été l’objet d’un quelconque refoulement.


En effet, la nomination d’un Ambassadeur obéit à un certain nombre de procédures préalables auprès des autorités du pays d’accueil. Pour ce cas-ci, des difficultés de coordination entre les autorités burkinabè et éthiopiennes ont été constatées.
A la suite de cela, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, dans le cadre du respect des prescriptions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, et après une concertation au sein du Conseil de cabinet du jeudi 26 octobre 2017 a décidé du retour de l’ambassadeur GANOU avant une régularisation définitive de sa situation. C’est ainsi que, partie le 10 octobre 2017 à Addis-Abeba, l’intéressée a choisi elle-même la date du 08 novembre 2017 pour regagner Ouagadougou.
Par ailleurs, le ministère tient à rassurer l’opinion publique du respect des procédures pour la nomination des Ambassadeurs. Il en veut pour preuve la nomination de plusieurs ambassadeurs au cours de l’année 2017, notamment au Canada, au Danemark, à Taiwan, au Ghana, au Sénégal, en Suisse, au Japon, et en Egypte, sans que des difficultés n’aient été signalées.
Au-delà de toute autre considération, le Ministre des Affaires étrangères, rassure l’opinion publique de l’excellence des relations entre le Burkina Faso et la République fédérale d’Ethiopie et ne ménagera aucun effort pour œuvrer à leur renforcement.

Ouagadougou, le 12 novembre 2017

La Direction de la Communication et de la Presse ministérielle

Diplomatie: Le nouvel Ambassadeur du Burkina en Éthiopie refoulé ?

Si l'on en croit Jean Baptiste Natama , le Burkina vient de commettre une grosse bourde Diplomatique . En effet le nouvel Ambassadeur du Burkina en Éthiopie se serait vu opposer une fin de non recevoir par les autorités compétentes éthiopiennes. Ce dernier est de retour à Ouagadougou.

"Les autorités du Burkina Faso auraient commis une bourde diplomatique en nommant un Ambassadeur en Éthiopie sans avoir obtenu au préalable l’agrément de ce pays.

Et, comme il fallait s’y attendre, l’ambassadeur qui s’est rendu à son poste pour prendre fonction se serait vu opposer une fin de non recevoir par les autorités compétentes éthiopiennes.

Et, de sources concordantes, l’infortuné diplomate aurait, face à la fermeté des autorités éthiopiennes, regagner Ouagadougou.

Cette situation regrettable traduit la légèreté et l’amateurisme avec lesquels notre diplomatie est actuellement gérée.

Il s’agit là d’une faute extrêmement grave qui porte atteinte à l’image de notre pays sur la scène internationale et il importe que le Président du Faso en tire les conséquences et prenne les mesures disciplinaires qui s’imposent."

Jean Baptiste Natama

Le Président du Faso dresse un bilan positif de sa participation à la 72eme session de l’Assemblée générale de l’ONU 

De retour de New York où il a pris part à la 72eme session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a animé un point de presse ce samedi 23 septembre 2017 à l’aéroport international de Ouagadougou. Il a fait le bilan de la participation de la délégation burkinabè à cette importante rencontre. 
L’Assemblée générale de l’ONU qui draine des dirigeants du monde entier a été l’occasion de plancher, en marge des travaux, sur les préoccupations du G5 Sahel. Les pays du G5 Sahel ont nourri la réflexion avec la France, l’Allemagne et les Etats unis sur la mise en place progressive de la force conjointe. Ils ont également rencontré le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur António GUTERRES pour « réaffirmer la nécessité de faire en sorte que le budget de cette force multinationale soit bouclé ».
Avec lui, il a également été question, selon le Président du Faso, du « relèvement du niveau de la force d’intervention multilatérale et également de faire en sorte que les militaires que nous allons affecter à cette mission puissent être, au minimum, payés au même niveau que ceux qui assurent le maintien de la paix dans ces zones ».
Dans l’optique de boucler le budget de la force conjointe du G5 Sahel, l’Union africaine s’est engagée à mobiliser à ses côtés les pays arabes et d’Asie. Mais en attendant le mise en place progressive de cette force, des opérations ponctuelles seront menées dans la zone, a confié le chef de l’Etat.
Selon le Président du Faso, notre pays a été retenu au cours de la rencontre de New York pour bénéficier de « l’initiative présidentielle américaine de lutte contre le paludisme. Et à ce titre, le Burkina Faso à partir de 2018 bénéficiera à travers l’USAID, de 14 milliards de FCFA pour mener cette lutte ».
Ce séjour a été mis à profit par le chef de l‘Etat pour rencontrer certains chefs d’Etat et d’autres personnalités de haut niveau sur des questions d’intérêts communs. Ainsi, a-t-il pu échanger avec le Président de la Guinée équatoriale, le chef de la diplomatie saoudienne, ainsi que les responsables de la Banque africaine de Développement (BAD), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du ministre marocain des Affaires étrangères.
La délégation burkinabè a aussi échangé avec des hommes d’affaires américains pour donner « l’ensemble des informations qui concernent aussi bien la situation politique, économique, que sécuritaire au Burkina Faso ». Pour donner suite à ces discussions, des opérateurs économiques du pays de l’Oncle Sam séjourneront au Burkina Faso en début d’année 2018.
Enfin, a indiqué le Président du Faso, notre pays a été mis en vedette aux USA à travers une initiative dénommée « Burkina Day ». Elle a permis de focaliser l’attention des Américains, mais aussi de celle d’autres communautés sur la vie économique, culturelle et politique du pays des Hommes intègres.
Réagissant à la question d’un journaliste sur la situation à Lougou, du nom de ce village situé à la frontière avec le Niger où les populations des deux pays se disputent sur l’exploitation des mines d’or, le Président du Faso s’est voulu rassurant. La question a déjà été évoquée avec le Président nigérien et elle sera réglée « d’Etat à Etat ».
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Ouverture officielle de la 72eme Assemblée générale de l’ONU

Le débat général de la 72eme session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies s’est ouvert ce mardi 19 septembre 2017 à New York sur le thème : « Priorité à l’être humain : Paix et vie décente pour tous sur une planète préservée ». Dans son discours introductif, le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur … Lire la suite

Frontière Burkina-Mali: l’armée malienne repousse 3 attaques terroristes

L’attaque survenue dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 juillet 2017 à Benena, visait des postes de la gendarmerie et de douane près de la frontière burkinabè, selon le communiqué de l’armée malienne.

Sur son site d’informations officiel, l’armée malienne rapporte que « l’attaque terroriste »a été menée par "des ennemis de la paix", ajoutant que l’assaut a été mené contre "les postes de gendarmerie et de douane de Benena"près de la frontière par "une dizaine d’assaillants avec accoutrement en noir", sans donner de bilan.

« Nos forces armées et de sécurité ont repoussé une attaque terroriste dans la nuit de samedi à dimanche dans la localité malienne de Benena, située à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso », a, de son côté, indiqué dimanche à l’AFP, un responsable de l’armée malienne.

Une autre source, policière de Benema, s’est également confiée à l’AFP précisant que « c’est une triple attaque. Les assaillants sont arrivés à motos. Ils ont ouvert le feu. Il y a eu une riposte énergique. Nous avons saisi des munitions et sur place, on a retrouvé des traces de sang. Les assaillants sont repartis avec leurs victimes ».
Outre les postes de gendarmerie et de douane à Benena, l’attaque a aussi visé celui de la police de la localité, a indiqué l’AFP.

Ces attaques interviennent au moment où les dirigeants des pays du G5 Sahel, sous l’impulsion du président français Emmanuel Macron, sont en train de mettre en place une force anti-jihadiste conjointe.

Constituée par la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad et le Niger, la force de 5 000 hommes devrait être opérationnelle à partir du mois de septembre prochain. Pour déloger les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et installés au nord Mali depuis la déroute de l’armée du pays en 2012, la force commune sous-régionale du G5 Sahel nécessite un financement de plus de 400 millions d’euros. Pour l’heure seuls quelque 100 millions d’euros ont été mobilisés, dont la moitié par l’Union européenne.

Avec AFP




Ministère des agents des affaires étrangères : Début des négociations le 07 juin 2017




Ceci est un communiqué du ministre des affaires étrangères suite au mouvement d’humeur en fin de semaine dernière, du syndicat des agents de son ministère, autour de leur plateforme revendicative.

Je voudrais rassurer le personnel du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, sur notre volonté (Madame la Ministre Déléguée et moi) de dialogue et de recherche de solutions aux problèmes des agents de la centrale et des Missions diplomatiques et consulaires.

Je voudrais également rassurer tous les agents quant à l’engagement du gouvernement à examiner dans les meilleurs délais les revendications du SAMAE.

C’est pourquoi, celui-ci a reçu le dimanche 28 mai en fin d’après-midi au Premier ministère les représentants du Syndicat pour leur annoncer que désormais, le gouvernement se saisit directement du dossier de notre Ministère.

Au cours de cette séance, l’équipe chargée de conduire les négociations a été présentée au Syndicat. Supervisée par SEM le Premier Ministre et le Ministre chargé de la Fonction publique, cette équipe est composée d’un conseiller spécial du Premier ministre, d’un conseiller technique du Ministre chargé des finances et du Directeur général de la Fonction publique.

Ces derniers seront appuyés par l’administration des Affaires Etrangères.
L’équipe a expliqué au SAMAE la procédure de négociation et s’est engagée à lancer avec diligence ce processus.

Et pour joindre l’acte à la parole, cette équipe est venue le lundi 29 mai au Ministère des Affaires Etrangères pour une première séance de travail avec l’administration.

Cette séance a consisté à s’approprier toute la documentation concernant les textes visés par les revendications. L’équipe a reçu ce jour-là les représentants du Syndicat pour leur annoncer la date du début des négociations à savoir le 7 juin 2017.

Je voudrais me féliciter du fait que ce même jour, le 29 mai, le SAMAE ait transmis à l’administration la liste de ses 5 représentants devant siéger dans le comité de négociation. Ce comité bipartite (Gouvernement/Syndicat) devrait être formalisé par un arrêté de SEM le Premier ministre.

Sur la base de ces bonnes dispositions, je voudrais appeler l’ensemble du personnel à garder toute la sérénité pour le bon déroulement et le succès des négociations.

Alpha Barry




Lettre ouverte à Alpha Barry: « Monsieur le Ministre, pourquoi faut-il passer par la France pour avoir un visa pour le Burkina ?»




Lettre ouverte à Alpha Barry, chef de la diplomatie burkinabè, du chroniqueur camerounais du journal (Le monde Afrique) qui a dû s’adresser à l’ambassade de France à Kigali pour obtenir un visa de séjour pour le Burkina.

« Monsieur le Ministre, Il y a quelques jours, alors que je me renseignais sur les démarches pour obtenir, à Kigali, un visa d’entrée dans votre pays, j’ai appris que c’est à l’ambassade de France que je devais me rendre.

C’est en effet la France qui délivre, sous réserve de votre réponse, les visas burkinabè aux ressortissants camerounais comme moi et aux autres Africains. C’est elle qui vous représente au Rwanda.

Vous serez peut-être rassuré de savoir que votre pays n’est pas le seul à sous-traiter ce service à la France puisque le Togo, la Mauritanie, le Gabon, Djibouti, la Côte d’Ivoire ou encore la République centrafricaine font pareil. En m’adressant à vous, c’est aussi à eux que je pose cette question :

Monsieur le Ministre, pour quelle raison, en tant qu’Africain, en 2017, alors que je me trouve sur notre continent, votre pays me contraint-il à passer par l’intermédiaire d’un pays occidental pour me rendre chez vous ?

Indépendant de toute influence étrangère Que ce pays soit la France, ancienne puissance colonisatrice, entretenant avec le Rwanda des relations parfois tendues, est symboliquement ennuyeux. Mais la situation en elle-même, vous en conviendrez, est embarrassante à plusieurs titres.

D’abord parce que soixante ans après la vague des indépendances africaines, elle évoque la persistance de relations inappropriées entre nos pays et l’Hexagone.

Ensuite parce que si le légendaire Thomas Sankara a jugé utile de rebaptiser la Haute-Volta (qui est devenue le Burkina Faso, « le pays des hommes intègres », en août 1984), c’est bien parce qu’il considérait que la vocation de votre pays était d’être indépendant de toute influence étrangère.

Enfin parce que, dans une certaine mesure, elle illustre le fossé qui vous sépare, vous, dirigeants africains francophones, d’une jeunesse africaine majoritairement sankariste.

Monsieur le Ministre, peut-être l’ignorez-vous, mais des alternatives existent à la sous-traitance, par la France, de la gestion des visas. Jugez-vous le coût de la gestion d’une ambassade au Rwanda trop élevé ? Vous pouvez informatiser ce service.

Plusieurs pays africains, dont le Rwanda ou le Sénégal, le font et cela fonctionne bien. Si vous optiez pour cette solution, vous n’auriez aucune difficulté à trouver, dans votre pays ou sur le continent, des entreprises capables de relever le défi de la numérisation des procédures administratives.

Mais peut-être êtes-vous opposé aux technologies de l’information et de la communication ? Alors vous pourriez confier votre représentation au Rwanda à d’autres pays africains présents sur place, ou alors délivrer des visas à l’arrivée sur votre sol.

Pour la libération et l’intégration du continent Mais il y a, Monsieur le Ministre, une solution encore meilleure : supprimer les visas pour les voyageurs africains, comme l’ont fait, dans une certaine mesure, le Rwanda et le Bénin.

Vous seriez dans l’esprit de l’Union africaine (UA). En effet, du 23 au 26 mai, de hauts responsables africains chargés des questions d’immigration dans leur pays respectif se sont réunis, justement à Kigali, à l’initiative de la Commission de l’UA pour discuter d’un protocole d’accord sur la liberté de circulation des Africains à l’intérieur du continent.

Le thème de cette réunion était : « la liberté de circulation des Africains est un pilier essentiel du processus d’intégration continental ». Dans ce contexte, comment conciliez-vous le maintien de liens de dépendance, dont la nécessité est peu apparente, avec des puissances non africaines et cet objectif commun d’autonomisation de l’Afrique ?

La souveraineté de l’UA, ou de l’Afrique, n’est-elle pas la somme de la souveraineté de ses Etats membres ?

Monsieur le Ministre, je veux croire à un malentendu de ma part. C’est la raison pour laquelle j’espère vivement que vous me répondrez. Mais, si j’ai bien compris et que la France se charge de vos visas au Rwanda, alors je vous en conjure, pour la mémoire de Thomas Sankara, pour la jeunesse africaine, pour maintenir l’idéal d’une Afrique forte et unie, permettez-nous de rejoindre le Burkina Faso depuis n’importe quel endroit du continent sans faire un détour par les services consulaires d’une ancienne puissance coloniale.

Par Yann Gwet (chroniqueur Le Monde Afrique) »

Pingrenoma Zagré, nouvel ambassadeur du Burkina au Ghana

Le général de Brigade Pingranoma Zagré, 61 ans, ancien chef d’Etat-major de l’armée a été nommé, mercredi en conseil des ministres, ambassadeur du Burkina à Accra, Ghana. Il remplace Clémence Traoré qui était en poste depuis 2013. Le Général Zagré avait, lui, été remplacé à la tête de l’armée par Oumarou Sadou le 5 janvier 2017. Il occupait ce poste Depuis décembre 2014.




Burkina: Rock Kaboré ne s’est pas associé à la demande de libération provisoire de Gbagbo




C'est une révélation voulu par le président Roch Marc Kaboré et qui est rapporté par nos confrères de Jeune Afrique.

En effet selon nos confrères le président Roch Kaboré ne s'est pas associé à la démarche conjointe de ses pairs socialistes de la région, en marge du sommet Afrique-France de Bamako, en janvier, visant à obtenir du président français, François Hollande, qu’il appuie la demande de libération conditionnelle de Laurent Gbagbo, lequel comparaît à La Haye devant la Cour pénale internationale.

Contrairement à ce que nous avions laissé entendre dans ces colonnes, il ne s’est pas associé à la démarche conjointe de ses pairs socialistes de la région, en marge du sommet Afrique-France de Bamako, en janvier, visant à obtenir du président français, François Hollande, qu’il appuie la demande de libération conditionnelle de Laurent Gbagbo, lequel comparaît à La Haye devant la Cour pénale internationale.

Il en a simplement été informé, lors du sommet, par son homologue guinéen Alpha Condé. « Vu la façon dont les Burkinabè de Côte d’Ivoire ont été traités par le régime Gbagbo, vous n’imaginez pas le président Kaboré demander sa libération ! » explique l’un de ses proches. Sans compter que cette démarche (mort-née, comme on le sait), n’aurait évidemment pas été appréciée à Abidjan…

Avec JA