AN III de l’insurection: « le MPP est en train de remettre en cause ces acquis, en reproduisant exactement les mêmes erreurs qui ont provoqué la colère du peuple » Zéphirin Diabré

Ces 30 et 31 octobre 2017, la Nation burkinabè commémore l’An III de l’Insurrection populaire de 2014. 
En ce souvenir de la lutte victorieuse de notre peuple, je rends un hommage vibrant et mérité aux martyrs de notre combat historique et aux nombreux blessés qui, à cette occasion, ont été meurtris dans leur chair. Que les uns reposent en paix, et que les larmes des autres soient asséchées !
L’insurrection populaire sonnait comme la fin de tout un système construit sur la mauvaise gouvernance, la corruption et le népotisme. Malheureusement, trois ans après, le pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) est en train de remettre en cause ces acquis, en reproduisant exactement les mêmes erreurs qui ont provoqué la colère du peuple. Il n’y a rien d’étonnant à cela puisque les trois fondateurs du MPP étaient les principaux architectes et les principaux bénéficiaires du régime déchu, qu’ils n’ont du reste eu aucun scrupule à trahir lorsqu’ils ont senti venir sa fin.
Trois ans après ces journées historiques qui devaient préfigurer la naissance d’un Burkina nouveau, notre pays continue sa lente descente vers le chaos.
Le pillage des ressources publiques et le clientélisme politique persistent, avec leur corollaire d’impunité généralisée.
Notre justice peine à élucider les crimes commis lors de l’Insurrection populaire, et ceux commis tout au long de la IVème République. Du reste, ce qui préoccupe le plus le pouvoir du MPP, ce n’est pas la manifestation de la vérité, mais l’opportunité qu’offre la situation judiciaire des uns et des autres, pour nouer des deals politiques souterrains, ou neutraliser les concurrents potentiels, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020.
Les attentes des Burkinabè sur le plan social demeurent sans réponse. Aucun secteur social ne se porte bien, et les citoyens vivent dans une angoisse continue.
Sur le plan économique, la montagne PNDES ne parvient même pas à accoucher d’une souris. En claquant avec fracas la porte du gouvernement, un ministre, de surcroit président d’un parti membre de la majorité, a établi la responsabilité directe du Président du Faso dans cet échec du PNDES, en évoquant des « réactions de vieux cow-boy désespéré qui ont mis au rouge tous nos indicateurs avec un plan de développement PNDES qui a lui-même besoin d’un plan d’urgence de sauvetage dans un océan sans rivage ».
Les PPP annoncés comme une solution miracle à notre sous-développement sont devenus une vulgaire pompe à commissions occultes qui permet à nos dirigeants de s’enrichir à la faveur des marchés octroyés de gré à gré.
Pire, l’intégrité territoriale du Burkina Faso est maintenant remise en cause, du fait de l’incompétence du pouvoir du MPP à repousser l’avancée des terroristes. Ce pouvoir est en train de rentrer dans les annales de notre histoire, comme celui qui a laissé des forces du mal occuper une partie de la terre que nous ont léguée nos ancêtres. C’est inédit. Et c’est très grave.
Chers compatriotes,
En ce troisième anniversaire, que chaque Burkinabè, dans son domaine d’activité et dans sa zone de résidence, ait une pensée pieuse pour nos martyrs, un geste de réconfort pour nos blessés, et cultive davantage les valeurs qui ont porté l’Insurrection des 30 et 31 octobre 2014.
Comme ce fut le cas l’an passé, le pouvoir du MPP va organiser une soit disant commémoration officielle au cours de laquelle il nous servira les mêmes discours et refera les mêmes promesses.
L’UPC se démarque résolument de ce folklore et son président, de surcroit Chef de file de l’opposition, ne se prêtera pas à cette mise en scène, qui participe à entretenir dans les esprits, la fiction d’une prétendue connivence des insurgés avec le pouvoir en place, et de leur responsabilité collective dans la situation dramatique que vit aujourd’hui notre pays.
La meilleure façon pour le pouvoir du MPP de commémorer l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014, c’est de gérer le Burkina en référence aux aspirations du peuple insurgé.
Si la décadence que vit notre pays relève de la pleine responsabilité du pouvoir MPP en place, nous ne devons nullement désespérer des bonnes graines semées par l’Insurrection populaire. Au contraire, nous devons redoubler d’efforts dans la veille citoyenne et dans la mobilisation pour l’avènement d’un vrai changement. Perdre espoir et abandonner la lutte, ce serait trahir le sacrifice des martyrs, ce serait renier notre histoire.
Gloire éternelle aux martyrs de l’insurrection,
Vive le Burkina Faso !
Ouagadougou, le 30 octobre 2017
Le Président de l’UPC
Zéphirin DIABRE

Affaire écoute téléphonique Nogo-Lopez : Aly Badra Ouédraogo, président du RPR abandonne les poursuites

Après analyse et en toute responsabilité, j’ai décidé de me retirer du procès dit des enregistrements sonores qui m’opposait à dame Lopez et au sieur Nogo Drissa. Il vous souviendra que dans cette affaire j’avais porté plainte contre les sus-cités pour diffamation calomnieuse. Cette décision est motivée par 04 raisons:

1) Me mettre au-dessus des basses besognes déstabilisatrices pour me concentrer sur la vie de mon parti ;
2) L’audience devant se tenir aujourd’hui 30 octobre date anniversaire de l’insurrection et au regard du rôle plus ou moins important que les accusés ont joué dans l’avènement de l’insurrection et en hommage à l’ensemble de la jeunesse combattante du Burkina Faso j’ai décidé d’abandonner les poursuites pour permettre la cohésion de toute la jeunesse et rendre hommage à ma manière aux martyrs ;
3) Pour donner la preuve qu’il ne s’agissait nullement d’une cabale politique, contrairement aux allégations qui ont été répandues, sinon je n’aurai jamais pu prendre une telle décision en toute indépendance ;
4) Le sieur Nogo a reconnu avec moi qu’il a été manipulé et que les éléments sonores sont le fruit d’un montage. En tout état de cause, je sais ce que je vaux et Dieu est le seul juge infaillible.

Dieu bénisse le Burkina Faso et sa jeunesse !

Aly Badra Ouédraogo
Président du RPR

Grêve des agents de la police : la Direction de la police met en garde

Du 25 au 28 octobre 2017, la Police Nationale a été fortement ébranlée dans pratiquement tous ses compartiments par ce qui a été qualifié de mouvement d’humeur des personnels, caractérisé par un arrêt de service et des mouvements , parfois violents , d’éléments policiers , issus notamment de la Direction des Unités d’Intervention ( DUI) , à l’encontre de leurs collègues des autres services dans le but d’empêcher ceux-ci de poursuivre le travail.

« Le blocage dans le traitement du dossier de relecture de la loi 045-2010/AN du 14 décembre 2010 portant statut du personnel de la Police Nationale , la constitutionnalisation de la police nationale , le manque de considération, voire le mépris du Ministre d’Etat , Ministre de la Sécurité , vis-à-vis de l’Institution policière, etc. » , ont été , entre autres, les raisons évoquées par ces éléments , pour justifier leurs comportements qui ont été très préjudiciables à la nation , à la sécurité et à la paix publiques.
En tout état de cause, la Direction Générale de la Police Nationale, qui a fait du dialogue et de la cohésion totale dans les rangs, son cheval de bataille, tient fermement à rappeler et faire respecter certaines dispositions des textes et lois qui fondent l’existence même de la Police Nationale. Il s’agit notamment des dispositions de la loi 045-2010/ AN du 14 décembre 2010 portant statut du personnel de la Police Nationale, ainsi que du décret N° 2012-119/ PRES /PM/MATDS/MEF/MFPTSS du 21 février 2012 portant code de déontologie de la police nationale.

Ces textes indiquent clairement que l’exercice du droit de grève n’est pas reconnu au policier, de même que toute forme de manifestation publique à caractère revendicatif (confère article 65 de la loi sus-indiquée).
Ainsi, tout policier se doit toujours de savoir, qu’il doit loyauté aux institutions républicaines et qu’il doit toujours rester digne et impartial. Au service du public, il doit se comporter de manière exemplaire (confère article 08 du Décret sus- mentionné).

Aussi, a l’analyse de la situation d’ensemble, la Direction Générale de la Police Nationale, sans préjuger du bienfondé de certaines de ces revendications, estime tout de même que le rubicond a été franchi avec ce mouvement. Elle déplore donc ces agissements, dignes de nostalgiques d’un passé à jamais révolu, et invite instamment les personnels à se ressaisir, à savoir toujours raison gardée, et ce, dans l’intérêt public.
La Direction Générale de la Police Nationale assure que toutes les dispositions seront prises tendant à situer les responsabilités de ce mouvement d’humeur afin que des sanctions appropriées puissent être prises à l’encontre des agents impliqués.

La Police Nationale présente ses excuses aux populations, aux usagers de ses services qui ont été touchés d’une manière ou d’une autre par le mouvement regrettable d’arrêt de travail de ses personnels

DIVISION DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS PUBLIQUES.

Interpellation de François Compaoré: la réaction de plusieurs personnes impliqué dans le dossier.

À bord du vol Air France AF703 en provenance d’Abidjan, François Compaoré a été interpellé ce dimanche 29 octobre par la police française à son arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, peu après 6h du matin. une arrestation qui a fait réagir plusieurs personnes impliquées dans le dossier Norbert Zongo

Génévieve Zongo, Epouse de Norbert Zongo

« Je me réjouis de cette arrestation. Depuis longtemps nous attendons l’aboutissement de ce dossier. Ça fait bientôt 18 ans que nous tournons en rond. Nous attendons maintenant la suite. J’espère que ça ira jusqu’au bout pour qu’on connaisse enfin la vérité, que ce dossier soit jugé et que les coupables soient condamnés à la hauteur de leur forfait. Je veux connaitre la vérité dans ce dossier. Une fois que tu sais qui a tué ton mari, déjà tu es un peu apaisée que la justice se fait, mais quand on garde le silence, ça ne peut pas aller », confie-t-elle.

Me Bénéwendé Sankara, avocat de la famille de Norbert Zongo
«Nous applaudissons cette arrestation. S’il y a un mandat d’arrêt international lancé contre lui depuis le mois de mai, et qu’on arrivé maintenant à l’interpeller, notre souhait est qu’il soit extradé purement et simplement vers le Burkina Faso pour nous permettre d’avancer dans le dossier Norbert Zongo. Il y a certainement des charges qui pèsent sur lui, et le juge -bien entendu avec la garantie d’un procès équitable avec tous les principes liés aux droits de la défense- voudrait l’entendre. Il dit dans Jeune Afrique qu’il est serein. Cette sérénité doit aller jusqu’au bout : il ne doit pas s’opposer à son extradition.»

Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP
«Nous attendons la suite. Nous souhaitons qu’il puisse être extradé pour faire avancer la procédure dans le cas du dossier Norbert Zongo.  Et comme vous le savez également, dans le cadre de l’insurrection populaire, nous avons demandé qu’il soit extradé afin de pour expliquer ce qui a pu se passer juste avant les 30 et 31 octobre 2014 et pendant l’insurrection. Il y a eu des morts et des blessés qui trainent encore aujourd’hui leur douleur. Nous souhaitons donc que cela puisse être clarifié à la faveur d’une éventuelle extradition au Burkina Faso. C’est l’ensemble des différents moyens de pression que nous avons mis en œuvre -déclarations, conférences de presse, marches-meetings- qui commencent à porter fruit.  Je ne dis pas que c’est uniquement cela, mais je pense que ce que nous avons pu mener comme actions ces dernières années ont contribué à ce qui se passe aujourd’hui. M. François Compaoré est soupçonné d’avoir trempé dans différents crimes et il est normal qu’il s’explique sur ce qui lui est reproché. S’il estime qu’il n’a rien fait, la justice avisera. Mais s’il est reconnu coupable, des faits qui lui sont reprochés, la justice avisera également.»

Interpellation de François Compaoré : Le balai citoyen se réjouit

Ceci est une déclaration du Balai Citoyen suite à l’interpellation de François Compaoré en France.

Le Balai Citoyen a appris ce 29 octobre l’interpellation de monsieur François Compaoré, frère cadet de l’ex président du Faso, Blaise Compaoré, à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle en provenance d’Abidjan. Selon des sources, Il sera présenté ce lundi 30 octobre devant un juge.

Le Balai Citoyen se réjouit de cette interpellation qui fait suite à l’émission du mandat d’arrêt international contre François Compaoré, inculpé dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons le 13 décembre 1998. Cette nouvelle est une lueur d’espoir pour les familles et le peuple burkinabè qui attendent depuis 19 ans que justice soit rendue.

François Compaoré, suspect numéro 1 dans ce quadruple assassinat fuit la justice depuis des années, même s’il a toujours clamé son innocence. C’est l’occasion pour lui de répondre et de se disculper. C’est pourquoi, le Balai Citoyen exige son extradition dans les plus brefs délais et sa comparution devant le juge d’instruction en charge du dossier. Tout en saluant cette arrestation qui constitue un grand pas dans la lutte contre l’impunité, le Balai Citoyen appelle le peuple à rester vigilant pour qu’aucun présumé criminel n’échappe à la justice.

Le Balai Citoyen exhorte les autorités françaises à remplir leurs engagements conformément aux accords d’entraide judiciaire qui lient les deux pays. Le peuple burkinabè attend dans ce sens la levée du secret défense concernant l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses compagnons le 15 Octobre 1987.

Enfin, le peuple Burkinabè compte, pour une fois sur la franche collaboration des autorités judiciaires françaises.

Fait à Ouagadougou le 29 octobre 2017.

La coordination nationale du Balai citoyen.

Affaire Norbert Zongo: Francois Compaoré arrêté à Paris

François Compaoré, frère de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a été interpellé dimanche matin 29 octobre à l’aéroport Charles-de-Gaulle, à Paris, selon son avocat, maître Pierre-Olivier Sur. 

À bord du vol Air France AF703 en provenance d’Abidjan, François Compaoré a été interpellé ce dimanche 29 octobre par la police française à son arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, peu après 6h du matin.

« Le mandat d’arrêt a été notifié à mon client à son arrivée à Paris, explique Me Pierre-Olivier Sur, son avocat. Nous attendons maintenant la décision du juge pour savoir si ce mandat sera exécuté. » François Compaoré, qui a été placé en centre de rétention à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, devrait être présenté au procureur dans les heures à venir, pour savoir s’il sera remis en liberté ou gardé en détention.

« Tout cela va prendre quelques heures. La procédure prévoit 48 heures avant qu’il ne soit présenté au parquet général mais nous espérons bien qu’à l’issue, il sera évidemment laissé en liberté et puis, nous, ses avocats, nous aurons alors l’opportunité et l’occasion de dénoncer ce qui est une manoeuvre politique », a-t-il déclaré.

« Nous osons espérer que les autorités françaises vont mesurer la portée de cette affaire et bien vouloir procéder à son extradition », a déclaré à l’AFP Laurent Poda, procureur général burkinabé. « Nous estimons que sa présence dans ce dossier emblématique mérite qu’il puisse être là, pour la manifestation de la vérité », a-t-il ajouté.

 

Sécurité: « moi je suis un analphabète des NTIC » Simon Compaoré.

zabcé

Dans une vidéo publiée mardi sur les réseaux sociaux, le ministre de la Sécurité apparait, fusil mitrailleur en main et gilet par balles sur les épaules, chez un député démissionnaire de l’opposition qu’il promet de protéger.

Interroger sur la question par nos confrères de Omega FM le ministre de la sécurité a confié ceci:

Moi je ne travaille pas sur vidéo. Je vous remercie parce que vous avez eu la courtoisie de venir me voir. Je dois vous dire je suis un analphabète dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Je ne communique pas sur internet. Vous savez comment on utilise internet pour détruire des gens. Moi mon protecteur c’est Dieu. C’est tout ce que j’ai à dire. Il faut laisser les choses basses mourir de leur propre sort » (Sic)

L’affaire a relancé les critiques contre le ministre de la Sécurité, vieux compagnon de route du président Roch Marc Christian Kaboré. Depuis la publication de cette vidéo, plusieurs cadres de l’opposition réclament sa démission.

 

Politique: Tahirou Barry démissionne du gouvernement

Le ministre de la culture des arts et du tourisme a rendu sa démission cet après midi du Jeudi 26 Octobre.

Dans une longue lettre sur sa page Facebook le désormais ex ministre de la culture n’est du tout tendre avec ses collègues ministres et même le président du Faso. voici in ex tenso la son post:

J’ai réfléchi depuis quelques mois, sur le sens de mon engagement, et je me suis demandé avec insistance, si ma présence au sein du gouvernement, avait encore un sens ; Les raisons de mon militantisme me donnent elles véritablement raison de demeurer dans le gouvernement ? Aujourd’hui, en marquant un arrêt de bilan à mi parcours, ma déception est profonde.
– J’en ai assez de voir des millions de jeunes courageux livrés au chômage et au désespoir avec un horizon assombri dans une indifférence indescriptible ;
– J’en ai assez, de voir le monde économique, végété dans un immobilisme avilissant, faute d’imagination de l’élite dirigeante;
– J’en ai assez de voir notre capitaine s’abonner à la fontaine de réaction à des actions sans axes en lieu et place d’actions axées sur la satisfaction durable des aspirations des masses. Ces réactions de vieux cow boy désespéré ont mis au rouge tous nos indicateurs avec un plan de développement PNDS qui a lui-même besoin d’un plan d’urgence de sauvetage dans un océan sans rivage.
– J’en ai assez, de voir nos forces armées, désespérément désarmées, face à une armée de terroristes, sans larme de pitié ;
– J’en ai assez, de voir le sacrifice de nos martyrs, au prix de leur sang, trahis par des dirigeants, en crise d’initiatives ;
Ainsi, j’ai pris la décision de rendre ma démission de mes fonctions de ministre de la culture, des arts et du tourisme pour compter du 26 octobre 2017 après 22 mois de mission.
Mon parti sera vite saisi pour apprécier les suites de ma décision.
En ces instants précis, j’ai une pensée, pour son excellence le président du Faso ainsi que le premier ministre pour m’avoir permis de servir ma patrie à un niveau de responsabilité aussi élevé.

Merci aux membres du gouvernement pour leur franche collaboration.

J’adresse particulièrement mes remerciements et encouragements, à deux grands ministres, auprès de qui, j’ai beaucoup appris : Monsieur Clément SAWADOGO et madame Rosine COULYBALY.

Mes remerciements aux vaillants acteurs et travailleurs de mon département pour le sens de leur dévouement et engagement. A tous ceux qui m’ont diversement soutenu, je leur dis toute ma gratitude.
Enfin, je ne saurais partir, sans demander, auprès de tous ceux que j’aurais offensés, par action ou omission, pardon.
Que Dieu bénisse le Faso

Je vous remercie

Société: Les Syndicats dénoncent la lenteur et les tergiversations dans le traitement du dossier des martyrs de l’insurrection populaire

 

Dans moins d’une semaine, le peuple burkinabè va commémorer le troisième anniversaire de l’insurrection populaire qui a contraint  Blaise COMPAORE à fuir le pays avec la complicité des autorités françaises.

Cette insurrection nourrie par les pratiques du pouvoir COMPAORE marquées par des crimes de sang et des crimes économiques impunis, par des atteintes graves aux libertés individuelles et collectives, la volonté de se maintenir au pouvoir, malgré ses limites, revêt un caractère historique pour le peuple burkinabè mais aussi pour les peuples de la sous-région, d’Afrique et du monde.

Les attentes nourries par les différentes couches populaires ont été trahies par le pouvoir de la transition mais aussi par le pouvoir actuel issu des élections de novembre 2015.

En ce troisième anniversaire de l’insurrection populaire l’Unité d’Action Syndicale (UAS) s’incline à nouveau sur la mémoire des martyrs. En souhaitant un prompt  rétablissement aux blessés et en exprimant sa profonde compassion à toutes les familles des martyrs, elle dénonce la lenteur et les tergiversations dans le traitement du dossier des martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015, de même que de tous les autres dossiers de crimes de sang et économiques.

A quelques jours de la commémoration des trois ans de l’insurrection populaire, l’UAS a voulu, par la présente conférence de presse, se prononcer sur un certain nombre de questions qui marquent l’actualité politique et sociale dans notre pays.

Nous évoquerons entre autres les questions suivantes :

  • La gouvernance politique, économique et sociale;
  • La vie chère ;
  • L’insécurité ;
  1. La gouvernance politique, économique et sociale

 

Le climat social est mis à mal par certaines pratiques liées à la gouvernance politique et économique, à l’absence d’un véritable dialogue franc. En effet, les populations font de plus en plus face à non-tenue de promesses électorales. Et pire elles constatent la poursuite du pillage du patrimoine national. Pour exemples :

Au niveau du Pouvoir exécutif :

 

A la présidence du Faso, après :

 

  • les nominations contestables dont celles d’anciens dignitaires plongés dans des malversations foncières;
  • l’annonce de la disparition de cinquante-sept (57) véhicules ;

Ce sont des malversations dans la gestion du carburant dans lesquelles la présidence trône à la tête.

Au niveau de plusieurs ministères, des cas de malversations financières exhumées par la presse viennent s’amonceler sur de multiples dossiers de crimes économiques non élucidés ; en plus des cas de gestion calamiteuse du patrimoine minier et celui foncier révélé par des commissions d’enquête parlementaire et j’en passe….. Le dernier rapport de l’ASCE/LC est un indicateur de plus que la même gymnastique de mal gouvernances se poursuit. Pour exemple, il ressort de ce rapport de l’AESC/LC que : « Malgré la recommandation de l’AESC/LC sur l’élaboration de textes sur la gestion du carburant et des lubrifiants, la Présidence du Faso et les ministères en charge des finances, de l’urbanisme et de la jeunesse n’en disposent toujours pas. » ;  en précisant davantage que les consommations irrégulières remontent à 250,558 millions de F CFA dont 98,13% proviennent de la Présidence du Faso.

Au niveau du Pouvoir législatif, après :

  • les tablettes qui ont défrayé la chronique,
  • la question de millions de fin de l’année,

c’est la parution du journal courrier confidentiel, n° 137 du 10 août 2017 qui a révélé une question de missions sans justificatifs et l’a titré : « Gestion du budget 2016 de l’Assemblée nationale: 235 missions à l’extérieur du Burkina…sans pièces justificatives » ; après avoir fait passer sa première dotation financière de 8 milliards f CFA à 14 milliards de F CFA.

Au niveau du Pouvoir Judiciaire, après :

  • une falsification grossière d’une décision de justice dans une haute Juridiction ;
  • l’annulation des mandats d’arrêts internationaux lancés contre Guillaume SORO, Président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne et Blaise COMPAORE par la Cour de Cassation le jeudi 28 avril 2016, annoncé comme suit : « « Tous les mandats d’arrêt internationaux ont été annulés aujourd’hui par la Cour de cassation pour vice de forme. Ca concerne aussi bien le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré, celui contre Guillaume SORO et bien d’autres », a déclaré à l’AFP le procureur général de la Cour de cassation Armand Ouédraogo.
  • la découverte davantage d’un visage hideux de Juridictions aux ordres à travers les dispositions de la Haute Cour de Justice jugées inconstitutionnelles par le Conseil constitutionnel pendant le procès du dernier gouvernement TIAO.
  • des libérations tout azimut pour raison de santé, tout en mettant soigneusement certains Burkinabé qui méritent les mêmes droits de côté ; démontrant ainsi ici une fois de plus que l’égalité devant la loi tant exhibée n’est qu’un leurre.
  1. La vie chère 

 

Ce qui précède indique qu’il y a deux types du Burkina : celui dans lequel il y a l’abondance beurrée d’impunité ; et celui dans lequel manger à sa faim est jusque-là un rêve. En effet, il est incompréhensible que dans un pays où les gouvernants ont presque tous comme mots introductifs à leurs discours : insuffisance de ressources, appel au civisme et le respect de l’autorité de l’Etat, paix et développement durable etc. et l’exemplarité, de même que l’esprit de sacrifice sont les choses les plus rares dans le comportement de nos dirigeants à tous les niveaux.

Face à cette situation incompréhensible et inacceptable les populations et les travailleurs sont obligés de prendre leurs responsabilités pour se faire entendre ; même sur des questions qui dans un Etat de droit normal, un gouvernant patriote ne saurait attendre certaines revendications avant de donner l’impression qu’il bouge. Par exemple :

  • Les inspecteurs et contrôleurs du Travail, représentant la force publique dans le contrôle de conformité et sécurité dans les entreprises sont dans un dénuement total. Ce syndicat demande à l’Etat de déconcentrer l’inspection du travail dans tous les arrondissements afin qu’en cas de crise, les protagonistes n’aient pas à parcourir des distances insupportable pour chercher une solution à leur crise. Face au mutisme du gouvernement, leur Syndicat le SYNACIT a suspendu les conciliations depuis le mois d’août. Et donc beaucoup de crises sociales non résolues pèsent imprévisiblement sur le climat social.
  • Les enseignants recrutés sur mesures nouvelles, végètent pendant des mois sans salaires, dans une tâche sociale très contraignante qu’est l’éducation des enfants. En plus la Coordination des Syndicats de l’Education font face à une remise en cause d’engagements pris par les Autorités, ce qui les oblige à engager un préavis de grève pour les 26 et 27 octobre 2017.
  • Les travailleurs de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE ont fait face à une crise déclenchée depuis plus de cinq mois. Malgré que l’UAS ait intervenu dans cette crise où le gouvernement a joué à la limite le garçon de course du patronat ; malgré que l’opinion ait été prise à témoins sur la reprise des travailleurs dans cet Hôtel, nous sommes mis devant le fait accomplit de contrat de travail à contenu inhumain servi aux travailleurs.
  • Les Travailleurs des Ex-garderies populaires qui, après des dizaines d’années de service rendu à la Nation, font face depuis plus d’une dizaine d’années à des Autorités qui semblent ignorer le sens du devoir.
  • Les travailleurs de la Société des Mines du Burkina (SMB), depuis plus de cinq mois après que l’employeur ait décidé unilatéralement de fermer l’usine et de mettre les travailleurs en chômage technique de façon illégale, ne savent aujourd’hui à quel saint se vouer.
  1. L’insécurité 

 

L’insécurité grandissante dans notre pays tire ses origines dans les collaborations incestueuses entre le régime Blaise COMPAORE, auquel ont appartenu les ténors du régime actuel en tant que piliers et vrais architectes. Ce ne sont pas les déclarations d’intention ou la multiplication des fora qui pourraient trouver les réponses efficaces et efficiente face à cette insécurité grandissante. Mais plutôt, la moralisation de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à travers une gouvernance vertueuse et transparente, l’exemplarité de la hiérarchie etc.

Par ailleurs, l’autre source de l’insécurité est le contenu des lois et règlements qui sont souvent taillés sur mesures, et aussi le non-respect du minimum de leur contenu qui paraitrait exact, et une justice qui n’est donc véritablement au service de notre peuple. Pour preuve, le gouvernement, le patronat ne peuvent dirent qu’il faut la paix pour le décollage économique et à contrario ils travaillent à faire voter des normes de travail contraire aux conventions internationales ratifiées, des normes de travail qui renforce l’exploitation esclavagiste du travailleur voire sa clochardisation etc. Une société d’injustice est une société qui se construit un avenir incertain ; donc cela doit être fermement combattue et sans état d’âme ! Aux autorités, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) rappelle que les mêmes choses produisent les mêmes effets. Du reste, en répondant à une question sur la gouvernance actuelle, un dignitaire du système vient de déclarer dans les Editions le Pays N°6457 du mardi 24 octobre 2017 que : «  A défaut de résultats immédiats, il faudrait au moins éviter de répéter les pratiques et les erreurs qui nous ont naguère menés où on sait : à l’insurrection populaire de 2014. Or, certaines des pratiques décriées alors, continuent, parfois même pire.

A défaut de rectifier le tir à temps, on pourrait bien se retrouver avec une nouvelle révolution. Et elle sera dure.».

Le comportement de nos dirigeants et de ceux avec lesquels ils étaient autour de la même soupe hier (arrogance et suffisance), nous interpellent à une mobilisation exemplaire et une solidarité sans faille pour la défense, la protection et la promotion des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015. En effet, le manque affiché de volonté politique d’élucider les crimes économiques et de sang, les tergiversations et manipulations sur certaines décisions de justices jusqu’à des non-lieux et où d’annulations de mandats d’arrêts, les gesticulations sociales en faveur de retour de réfugiés politiques sans mettre sans la moindre attention à la douleur toujours atroce des familles de martyrs et des blessés, la gestion fantaisiste de certaines demandes d’organisations de la Société Civile aboutissant à des bouclages sécuritaires de certaines zones avec des arrestations et incarcérations, nous interpellent à analyser avec minutie et esprit de suite toutes ces manœuvres politiciennes. Elles sont orchestrées en vue d’aboutir à un retour d’une éventuelle restauration de zones rouges et intensifier les atteintes aux droits humains. Ces pratiques sont fermement condamnables d’où qu’elles viennent.

Mesdames et messieurs les journalistes,

Nous sommes de toute évidence dans un contexte difficile, marqué par la remise en cause des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance victorieuse au coup d’Etat. Et face à une telle situation pleine de tous les dangers, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) se sent interpellée. Dans ce sens, elle appelle l’ensemble des travailleurs et travailleuses de notre pays à se démarquer dans la solidarité de toute tentative de culture de germe de guerre civile dans notre pays. Tout en mettant en garde les autorités contre toute velléité de remise en cause des libertés, notamment celle de réunion et de manifestation sur la voie publique, elle invite les travailleuses et les travailleurs à s’impliquer dans les luttes visant à exiger une suite aux nombreuses attentes populaires relatives à la justice, aux libertés, à plus de justice sociale, à l’accès aux services sociaux de base notamment l’éducation et la santé.

Pour faire face au mieux à cette situation intenable, il faut de la solidarité, le renforcement de nos organisations respectives, de la mobilisation, de la vigilance, de l’engagement et de la détermination. Donc, l’UAS soutient toutes les luttes des populations et des travailleurs pour un mieux-être, notamment :

  • du mot d’ordre de grève lancé par la coordination des syndicats de l’éducation qui compte près de 17 syndicats pour les 26 et 27 octobre 2017 sur l’ensemble du territoire en vue d’exiger un meilleur traitement du système éducatif et pour la revalorisation de la fonction enseignante ;
  • la résolution de la plateforme du syndicat des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail ;
  • la lutte du Syndicat National des Secrétaires du Burkina ;
  • la lutte du Syndicat des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) ;
  • la lutte des travailleurs de SMB pour une solution acceptable à leur situation ;
  • le respect des accords avec les travailleurs de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE ;

Sur cette situation nationale la position de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) est connue et est : Vérité et Justice ; la réconciliation étant une conséquence des deux. Cette position a été réaffirmée à la rencontre avec le Chef de File de l’Opposition, Monsieur Zéphirin DIABRE le 27 avril 2016 à la Bourse du Travail ; Aussi réaffirmée le 21 février 2017 à la délégation de la CODER conduite par son 1er vice-président, Rasmané OUEDRAOGO, à la même Bourse du Travail ; et au Gouvernement le 3 mars 2017. En tirant leçons de tous les tournants décisifs de l’histoire de notre pays et les conséquences qui en découlent, cette position de l’UAS n’est pas négociable et elle l’assume pleinement. Elle s’opposera donc avec vigueur à tout marchandage macabre et autres calculs politiciens d’où qu’ils viennent sur la dignité, l’intégrité et la liberté des burkinabé. Elle prend l’engagement à poursuivre son travail de défense des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance dans la vigilance, la sérénité et la fermeté.

Elle invite par conséquent les militants et militantes, les sympathisants et sympathisantes, à se mobiliser et prendre part sur l’ensemble du territoire national à toutes les manifestations organisées contre l’impunité, donc à la marche-meeting contre l’impunité   prévu le 4 novembre 2017 à la place de la Nation à Ouagadougou. 

Ce sont là, mesdames et messieurs les journalistes, quelques éléments de la situation nationale sur lesquels l’UAS a décidé de se prononcer.

A présent, nous nous mettons à votre disposition pour apporter des précisions sur ces points et éventuellement évoquer d’autres questions.

Je vous remercie !

Bassolma BAZIE

Secrétaire Général Confédéral de la CGT-B

Président De Mois des Centrales Syndicales

Porte-Parole de l’Unité d’Action Syndicale (UAS)

HCRUN: voici les résolutions prises à Bobo Dioulasso

La session du HCRUN qui s’est tenue à Bobo Dioulasso du 16 au 25 octobre 2017 a produit ses résultats. Cinq dossiers ont été soumis à l’analyse des Conseillers

1- Du dossier des blessés des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’État manqué du 16 septembre 2015

Là, des recommandations et propositions concrètes ont été faites afin d’apporter « réparation aux préjudices des victimes « . Le HCRUN a préconisé  » Une prise en charge immédiate de 24 victimes dont l’état relève toujours d’une urgence absolue »

2- Des décisions de justice non exécutées et dossiers pendants

Le HCRUN note que  » de nombreuses affaires jugées par diverses instances administratives et judiciaires souffrent d’une absence d’exécution de plusieurs décisions » . Plus de 600 personnes et autant de familles sont concernées. Le HCRUN s’est engagé à contribuer aux côtés de la justice classique , à mettre fin à des situations de souffrance et de discriminations négatives « .

3- Du contentieux administratif opposant le Syndicat autonome du ministère des affaires étrangères ( SAMAE) à l’état burkinabé

105 agents, à la suite d’une marche autorisée le 10 avril 2007, ont été sanctionnés. Le HCRUN a préconisé un traitement privilégiant la justice traditionnelle qui est plus apte à produire des décisions consensuelles de réparation administrative, morale et financière.

4- Du Du dossier des femmes déguerpies de Leguema logo

Ces femmes vendeuses de fruits et legumes deguerpies ont subi beaucoup de préjudices. Le Hcrun a fait des propositions allant dans le sens de l’aménagement d’un nouveau site à des compensations financières

5- Du dossier des policiers et militaires radiés

A l’instar des autres dossiers , celui des policiers et militaires radiés suite à la mutinerie de 2011  » à été appréhendé avec une délicate attention par le HCRUN ». Un examen minutieux des détails du dossier à été fait par les conseillers en vue de lui réserver le traitement le plus adapté. Des propositions sont faites aux premières autorités.

Après 1 mois d’intérim, Younoussa Sanfo et son équipe produisent ainsi les premiers résultats du HCRUN. Le président par intérim la promis à la fin de la session:  » ces résultats en appellent d’autres, jusqu’à ce qu’aucun dossier ne reste enfoui dans aucun tiroir du HCRUN « .
Les détails concrets de ces décisions sont destinés aux premières autorités