Mali: faut-il négocier avec les djihadistes?

La conférence d’entente nationale du Mali qui s’est achevée dimanche à Bamako a recommandé de négocier avec les chefs djihadistes Iyad Ag Aghali et Amadou Kouffa. Le gouvernement malien a toujours été hostile à cette idée. Mais le rapport de la conférence précise que cette négociation préservera le caractère laïc de l’Etat. Sur la question de l’Azawad les assises de Bamako n’ont pas réussi à trouver un consensus entre ceux qui défendent le statut juridique et politique de l’Azawad et ceux qui soutiennent que le terme Azawad ne doit plus renvoyer à un projet politique. Le président Ibrahim Boubacar Keita a dit à la fin de cette conférence avoir enregistré les attentes qui lui sont adressées. Sur la question relative aux négociations avec les djihadistes et la question de l’Azawad, le président Boubacar Keita a promis la mise en place d’un comité de sages. La conférence d’entente nationale a sollicité également un audit sur tous les projets réalisés dans le nord du Mali pour s’assurer qu’i n’y a pas eu de détournement de fonds.

Cameroun: Parti malade, Rigobert Song regagne le pays en pleine forme et dans la ferveur populaire

Rigobert Song, dont l’état de santé avait suscité pitié et émotion il y a quelques mois, au Cameroun, en raison de l’AVC qui a failli le terrasser, a regagné son pays ce samedi  1er avril 2017, en pleine forme. L’ancien capitaine des Lions indomptables, est apparu plein de vie, face au public venu nombreux, l’accueillir à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. Tout souriant et chaleureux, l’ancien capitaine des Lions indomptables, s’est dit sensible à la mobilisation de ses fans. L’arrivée de Song, a été annoncée en grandes pompes, dans certaines chaines de télévisions privées, sur les ondes desquelles, le public était appelé à venir à l’aéroport pour réserver un accueil chaleureux à l’ancien capitaine des Lions. Rigobert Song, avait été victime d’un accident vasculaire cérébral dans la nuit de samedi à dimanche 2 octobre 2016. Admis à l’hôpital central de Yaoundé, l’ancien capitaine de l’équipe nationale de football avait été évacué en France le 5 octobre.

Burkina : L’opposant Soumane Touré de nouveau interpellé

L’opposant Soumane Touré a été interpellé vendredi en fin de soirée, pour avoir tenu la veille, des propos jugés ‘ »offensants » envers les autorités politiques, morales et religieuses’’ du Burkina Faso et pour son ‘’discours aux antipodes de la cohésion et de la réconciliation nationale’’. L’intéressé sera bientôt présenté à un juge d’instruction pour la notification des charges qui pèsent contre lui, poursuivent nos sources. Jeudi à l’occasion de son annuelle conférence de presse, Soumane Touré qui cumule plus de cinquante ans de combat syndical et politique, s’en est durement pris à la classe politique nationale, à l’armée, aux OSC, aux autorités coutumières du Centre et à l’Eglise catholique. Il est allé jusqu’à suggérer au président du Faso Roch Marc Christian Kaboré de se faire un coup d’Etat pour se débarrasser de son  »encombrant » président du Parlement Salifou Diallo, à qui M. Touré prête des velléités de putsch parlementaire. On rappelle également que Soumane Touré avait été brièvement interpellé en avril 2015 par les autorités de la Transition pour des propos quasi-similaires. Mais, cette fois-ci, c’est un gros poisson d’avril que l’Agence d’Information du Burkina vous invite à déguster avec beaucoup d’appétit. source: AIB

Mali: Deux hommes armés abattus par les gendarmes à Konna

Deux hommes ont été tués par des gendarmes qu’ils voulaient attaquer jeudi dans la région de Mopti (centre du Mali), a annoncé vendredi à l’AFP l’armée malienne, une version contestée par des villageois qui dénoncent une « bavure ». Cette annonce intervient le jour de la prorogation, pour au moins dix jours, de l’état d’urgence en vigueur au Mali quasiment sans interruption depuis 16 mois. Selon un responsable joint à la Direction de l’information et des relations publique des armées, les deux hommes, armés, « ont été abattus par les gendarmes » à Konna, à environ 70 km de Mopti, alors qu’ils s’apprêtaient à « tirer sur poste de la gendarmerie ». « Trois pistolets-mitrailleurs ont été récupérés sur eux. Un détachement des Fama (Forces armées maliennes) s’est rendu sur les lieux », a-t-il ajouté, sans se prononcer sur l’identité des deux hommes abattus ou l’éventuel groupe auquel ils pourraient appartenir. D’après les premiers éléments de l’enquête, les deux hommes auraient voyagé jusqu’à Konna dans un car d’une société privée de transport. Des villageois de Konna ont contesté la version de l’armée, assurant à la presse qu’il s’agissait de deux jeunes du cru victimes d’une « bavure ». « Nous connaissons tous ces deux jeunes. Ce ne sont pas des terroristes. C’est tout simplement une bavure militaire », a déclaré Sékou Touré, président de l’Association des jeunes de Konna et membre de la brigade de sécurité du village. Les deux hommes « étaient en train de manger du pain » près du poste de gendarmerie « quand ils ont reçu 5 tirs de balles des gendarmes. Ils n’étaient aucunement armés. C’est du mensonge », a-t-il expliqué en précisant que les deux jeunes venaient juste de revenir d’un déplacement pour acheter du bétail. « Nous, jeunes, ne sommes pas d’accord avec les gendarmes » et « nous n’allons pas laisser cette affaire (en l’état) parce que des jeunes du villages ont été tués sans aucune raison », a ajouté M. Touré. L’état d’urgence, qui a permis de « renforcer davantage les dispositifs de prévention et de lutte contre le terrorisme », a été reconduit en raison de « la persistance de la menace terroriste » au Mali et en Afrique de l’Ouest, a indiqué le gouvernement dans un communiqué diffusé jeudi soir. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur d’une rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Mali: Terrorisme, Bamako prolonge l’Etat d’urgence pour 10 jours

Les autorités maliennes ont décidé de prolonger de 10 jours l’Etat d’urgence en vigueur dans le pays , apprend-on de source officielle. L’ état d’urgence au Mali, en vigueur sans interruption depuis 16 mois a été prorogé à compter de ce vendredi 31 mars 2017 à minuit pour une durée d’au moins dix jours, a annoncé le gouvernement dans un communiqué. Le autorités estiment que cette nouvelle prolongation a permis de « renforcer davantage les dispositifs de prévention et de lutte contre le terrorisme et d’accroître les capacités opérationnelles et les actions de contrôle des forces armées et de sécurité ». L’ Etat d’urgence avait été instauré à plusieurs reprises dans le pays depuis l’attaque jihadiste contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués). Il avait pour la dernière fois été prorogé de six mois le 30 juillet 2016.

Burkina: des défis immenses à relever en 2017 pour une justice équitable (ministre)

Le ministre en charge de la Justice Réné Bagoro a engagé jeudi ses collaborateurs à relever en 2017, les «immenses défis» qui plombent le département, afin de répondre aux «exigences de plus en plus marquées de justice et d’équité».  «J’exhorte chacun d’entre vous à garder à l’esprit que si des efforts louables ont été, certes, accomplis, il n’en demeure pas moins que, face à des exigences de plus en plus marquées de justice et d’équité, les défis à relever demeurent immenses», a affirmé jeudi Réné Bagoro. Le ministre de  la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique s’exprimait  à l’ouverture des travaux du premier Conseil d’administration du secteur ministériel(CASEM) de l’année 2017 de la Justice. Pour le ministre Bagoro, les sessions du CASEM constituent des moments forts de tout département pour revisiter les actions entreprises et programmées en vue d’améliorer le pilotage. Pour lui,  la rencontre de deux jours constitue un cadre de management et de  gouvernance par excellence de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale. «C’est également l’occasion donnée à mon département de mener une réflexion autour d’un thème d’actualité articulé ainsi qu’il suit « Réformes  du secteur de la justice et des droits humains : Quelles contributions pour la mise en œuvre du plan national de développement et social(PNDES) » a-t-il  dit  à la presse. S’adressant à ses collaborateurs, le ministre a en outre expliqué que le PNDES constitue le document d’orientation du gouvernement sur la période 2016-2020 dont les actions du secteur de la justice et des droits humains  s’inscrivent dans l’axe 1 de ce nouveau référentiel de développement.  De son avis,  le PNDES est consacré à la promotion de la bonne gouvernance politique et administrative à travers le renforcement de la démocratie,   la paix,  la sécurité, les droits humains et la justice. «Le CASEM va nous permettre de faire le bilan des activités  de l’année écoulée notamment les acquis engrangés, les difficultés rencontrées, les défis à relever, d’examiner et adopter le projet de programme d’activités 2017 du ministère » a- t-il ajouté. A cet effet, le premier responsable en charge du département de la Justice a  par ailleurs souligné qu’en dépit du déblocage tardif des ressources budgétaires,  son ministère est parvenu à un taux moyen d’exécution physique de l’ordre de 75%, toute chose qui montre un bilan satisfaisant pour 2016. Le ministre Réné Bagoro a cependant, signifié que des reformes  vont être  prises au cours de ce premier conseil d’administration du secteur ministériel pour permettre à la justice de bien  jouer son rôle. Parmi celles- ci,  on peut citer entre autres, la  relecture du code pénal, de procédure pénale, civile, l’opérationnalisation de deux pôles judiciaires de répression économiques, financières et des infractions liées au terrorisme, la création d’une agence générale de recouvrement des avoirs saisis et confisqués… «Nous travaillons dans le cadre  de la promotion du civisme au Burkina Faso  à mettre en place  un observatoire national de prévention des conflits communautaires afin de minimiser les conflits entre agriculteurs et éleveurs dans notre pays » a-t-il conclu.

Côte d’Ivoire: Pour Affi, l’acquittement de Mme Gbagbo est un message du pouvoir en faveur de la réconciliation

L’ actualité ivoirienne est depuis mardi par l’acquittement de l’ex première Dame, Simone Gbagbo accusée de crimes contre l’humanité lors de la crise post-electorale en 2011. Une décision diversement interprétée par la classe politique locale et les Organisations Internationales de défense des Droits de l’homme. Pascal Affi N’Guessan se réjouit lui de ladite décision, qui à l’en croire traduirait un message du pouvoir en faveur, de la « réconciliation et de la normalisation de la vie politique en Côte d’Ivoire », avant d’inviter à libération de tous les prisonniers. « Aussi, au nom de cette réconciliation, le FPI exhorte M. Ouattara à procéder à la libération de Mme Gbagbo et de tous les prisonniers politiques (civils et militaires) encore en détention suite à des condamnations injustifiées », lance-t-il, et de conclure. « C’est à ce prix que la page de la crise postélectorale de 2011 sera définitivement tournée afin que notre pays renoue avec la démocratie et réintègre la communauté des États de droit. » Pour l’heure, aucune réaction officielle du côté des « Gbagbo ou rien » suite à cette décision inattendue de la justice.

Tunisie: Des fans de deux clubs de football s’affrontent dans le centre, 16 arrestations

La police tunisienne a procédé mardi à l’arrestation de 16 supporteurs de football après des heurts dans le centre de Tunis . Des affrontements ont opposé mardi des supporteurs des clubs rivaux de l’Espérance sportive (EST) et du Club africain (CA), dans différents quartiers du centre-ville de Tunis. On ignore pour l’heure les raisons de ces violences. Alertés , les forces de sécurité ont procédé à l’arrestation de seize personnes à la suite de ces affrontements. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur , elles seront traduites devant la justice sur instruction du procureur général. Une enquête a été ouverte par les autorités locales. L’Espérance et le Club africain sont les deux équipes les plus populaires de Tunis. Leurs groupes de supporteurs se vouent une rivalité féroce.

Mali: Terrorisme, la circulation à moto désormais interdite à Mopti

La circulation à moto est désormais interdite dans la région de Mopti , dans le centre du Mali en raison de la recrudescence des attaques terroristes. Le gouverneur de Mopti a pris la décision d’interdire la circulation à moto et tout autre engin à trois roues, moyen de transport très souvent utilisés par les jihadistes pour mener des attaques ou s’enfuir. Cette nouvelle mesure qui entre en vigueur qu’uniquement la nuit entre 18h le soir et 6 h le matin entre les villes et villages de la région de Mopti , devrait freiner, selon le gouverneur , la progression et les actions des terroristes. Le Burkina Faso avait pris un arrêté similaire début mars en étendant cette interdiction aux voitures à sa frontière avec le Mali. A la suite d’une rébellion et d’un coup d’Etat militaire en 2012, le Nord du Mali est tombé sous la coupe des jihadistes malgré la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et les principaux groupes rebelles Touaregs.

Burkina Faso: 3 morts et 21 blessés dans un accident de circulation

Trois personnes ont été tuées et 21 autres blessés lors d’un accidentde circulation survenu mercredi matin à Lantao, localité située sur l’axe Gaoua – Diébougou, dans la région du sud-ouest. Le minicar de 25 places en provenance de Sassandra en Côte d’ivoire pour Ouagadougou, s’est renversé suite à l’éclatement de la roue arrière droit du véhicule selon des témoins. C’est en pleine circulation le pneu éclater et le chauffeur s’est débattu vainement pour stopper le véhicule qui s’est renversé avant de traîner sur plus de 60 mètres, précise-t-on. Trois personnes sont mortes sur le coup et 21 autres blessées dont trois dans un état grave. Les blessés ont été tous évacués au centre hospitalier régional de Gaoua pour recevoir des soins appropriés.