Le Cadre d’expression démocratique (CED), une organisation de la société civile, a annoncé mercredi, qu’il va organiser ''prochainement'' deux manifestations à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour dénoncer les méthodes de la Haute cour de justice, accusée d’occulter des ''dossiers brûlants''.
''Alors que sur des dossiers brûlants comme celui du putsch (déjoué de septembre 2015), nous les attendions à l’œuvre, on nous fait des tours de magie et de prestidigitation'', a dénoncé mercredi le coordinateur national du CED Pascal Zaïda, au cours d’une conférence de presse.
Zaïda s’est particulièrement dressé contre la Haute-cour de justice qui a indiqué en mi-février, qu’elle allait ''dans les semaines à venir'', juger le dernier gouvernement du président déchu Blaise Compaoré pour sa responsabilité présumée dans la répression sanglante de l’insurrection populaire d’octobre 2014.
Le parlement de Transition avait mis en accusation ces 34 membres, pour avoir entériné lors du conseil des ministres du 21 octobre 2014, la décision de transmettre à l’Assemblée nationale, le projet de modification de l’article 37, élément déclencheur de l’insurrection.
''Ainsi donc au Burkina, un conseil de ministre tenu régulièrement et statuant sur des dossiers qui ne sont nullement hors de ce que prescrit la loi est un crime. C’est à croire que ces hommes en toge qui entendent juger cette affaire ont étudié sur une autre planète'', s’est plaint Pascal Zaïda.
Il a annoncé que sa structure compte organiser ''prochainement, deux grandes manifestations à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour porter son message de désapprobation des méthodes de la Haute-cour de justice''.
Rappelons que M. Zaïda est membre de plusieurs organisations de la société civile. Il avait défendu sous le régime du président Compaoré, la légalité de la révision de l’article 37, limitant à deux le nombre de quinquennats au pouvoir.
Agence d’Information du Burkina