Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) a commémoré ce mercredi, la 19ème journée mondiale de la liberté de la presponsabilités, entre autres, un panel sous le thème «Défis sécuritaires au Burkina Faso : rôle et responsabilités des medias !», a-t-on constaté.
Ce panel, activité phare de cette commémoration a été aminé par Dr Ra-sablaga Seydou Ouédraogo de l’Institut Free-Afrik, Germain responsabilités de publication du journal l’Evènement, Capitaine Guy Hervé Yé de la gendarmerie nationale, sous la modération du Pr Serge Théophile Balima, directeur de l’Ipermic.
Abordant le thème, Germain Nama s’est interrogé sur le rôle du journaliste face aux défis sécuritaires car de son avis, le terrorisme entrainerait une remise en cause de l’organisation sociale.
Pour lui, le rôle du journaliste ne change pas. Il doit avoir pour rôle d’informer la population tout en évitant de se laisser embarquer par ce choc social.
Il a aussi interpellé les journalistes sur la nécessité d’être transparents et à connaitre davantage une situation avant d’en parler.
- Nama qui a par ailleurs rappelé que les droits et devoirs d’informer du journaliste ne doivent pas s’opposer au respect de la loi, les a aussi invités à respecter les conditions d’exercice du métier.
Dr Ra-sablaga Seydou Ouédraogo a quant à lui, avancé des causes structurelles de l’insécurité telles les faibles investissements dans le Sahel, la géographie de l’armée qui n’arrive pas couvrir toute la zone, les motivations du terrorisme sur fond d’inégalité territoriale, la production d’un discours idéologique et les bénéfices que les acteurs de ces violences peuvent en tirer comme étant les causes du terrorisme. Pour Dr Ouédraogo, cet « affaissement de l’Etat » a pour conséquence une faible réactivité des acteurs burkinabè.
Comme solution au terrorisme, Dr Ouédraogo propose une réforme de l’armée, une réforme du financement de l’armée, la résolution de la crise de commandement au sein des forces de défense et de sécurité.
Le Capitaine Guy Hervé Yé a estimé, dans sa communication que la situation sécuritaire n’était pas si dramatique, car la criminalité n’est pas aussi forte au Burkina.
«Nous sommes portés par l’imaginaire sensation d’insécurité », a-t-il déclaré, appelant néanmoins à plus de vigilance et à une collaboration entre force de défense et de sécurité et les journalistes.
Il a également indiqué que les origines de l’insécurité sont, entre autre, la crise en Lybie, les disparités sociales et la pauvreté. Il a toutefois rassuré que des efforts sont faits pour juguler la menace terroriste.
La commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse a débuté le 1er mai dernier par un match de football qui a opposé les journalistes/syndicats d’une part et les forces armées/avocats d’autre part.
Le 2 mai, une rencontre de réflexion entre hommes de medias et force de défense et de sécurité a également eu lieu.
Outre ces activités, il a été lancé au cours de la cérémonie d’ouverture présidée par la secrétaire générale du ministère de la Communication Madame Hortense Zida, le prix de la meilleure journaliste et le prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation 2017.