Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a annoncé un revirement stratégique pour son organisation, affirmant que ses hommes, qui se dirigeaient vers Moscou depuis le sud-ouest de la Russie, ont décidé de "rentrer" dans leurs camps. Cette décision a été prise dans le but d'éviter un affrontement potentiellement sanglant avec les forces de sécurité russes.
Prigojine, un homme d'affaires proche du président russe Vladimir Poutine, dirige le groupe Wagner, qui est souvent considéré comme une force de mercenaires. Fondé par Dimitriy Utkin, un réserviste de l'armée russe, le groupe Wagner a longtemps opéré dans l'ombre, soutenant les opérations militaires russes sans reconnaissance officielle.
Cependant, la situation a changé lorsque le groupe est devenu plus visible suite à plusieurs incidents, dont une confrontation mémorable avec les forces américaines en Syrie en 2018.
La décision de Prigojine d'éviter une confrontation directe avec les forces de sécurité russes illustre la délicate position du groupe Wagner sur l'échiquier politique et militaire russe. Alors que l'organisation a joué un rôle crucial dans le soutien aux opérations militaires russes à l'étranger, elle reste une entité semi-officielle qui peut se trouver en conflit avec l'armée régulière.
Cette annonce intervient à un moment où la Russie est sous les feux des projecteurs internationaux en raison de ses opérations militaires en Ukraine. La possibilité d'un affrontement interne entre le groupe Wagner et les forces de sécurité russes aurait pu ajouter une nouvelle dimension à la crise.
Alors que la situation en Russie reste incertaine, le groupe Wagner continue de représenter une pièce complexe du puzzle politique et militaire russe. Leur retrait pour éviter un bain de sang avec les forces de sécurité russes met en lumière le rôle délicat que joue cette organisation paramilitaire dans le paysage géopolitique russe.
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