Ali Bongo Ondimba a été réélu président du Gabon avec 64,27 % des voix, selon les résultats officiels de la Présidentielle au Gabon annoncés samedi soir. Son principal rival, Albert Ondo Ossa, a dénoncé des fraudes et a refusé de reconnaître la victoire du sortant.
Le taux de participation a été de 56,65 %. Les Gabonais ont voté samedi pour élire de nouveaux dirigeants locaux, des législateurs et un président.
Le président sortant Ali Bongo Ondimba, 64 ans, qui a remporté son mandat actuel de justesse, cherche à obtenir un troisième mandat.
Il est défié par 13 autres candidats, dont le principal, le professeur d'économie et ancien ministre de l'éducation Albert Ondo Ossa.
Les habitants se sont plaints que le vote, qui devait commencer à 7 heures du matin, ait été retardé.
Des dizaines de personnes attendaient devant les bureaux de vote du centre de Libreville, dont les rues étaient étonnamment presque désertes, selon plusieurs témoins.
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Les élections se sont déroulées sans aucun observateur international, africain ou européen. En outre en l'absence des médias étrangers, qui se sont vu refuser l'accréditation ou l'entrée dans le pays.
Environ 847 000 personnes étaient attendu aux urnes.
M. Bongo a effectué deux mandats de sept ans et cherche à prolonger la dynastie politique de sa famille. Une dynastie vieille de 55 ans, par un troisième mandat. M. Bongo, alors ministre de la défense, est arrivé au pouvoir en 2009 après la mort de son père, Omar Bongo, qui a dirigé le pays pendant 41 ans.
M. Ossa affirme que son objectif est de sortir le Gabon du statu quo.
Il affirme que s'il est élu, il dissoudra d'abord l'assemblée nationale. Ensuite il redessinera la carte électorale et organisera de nouvelles élections législatives. Enfin il formera un gouvernement qui s'engagera à lutter contre les inégalités économiques.
Tous les scrutins organisés au Gabon depuis le retour du pays au multipartisme en 1990 se sont soldés par des violences.
50 ans de règne
Les affrontements entre les forces gouvernementales et les manifestants à la suite des élections de 2016 ont fait quatre morts, selon les chiffres officiels. Le politicien de l'opposition Jean Ping avait blâmé la manipulation des élections pour sa défaite à l'époque - par moins de 2% des voix - et a déclaré que le nombre réel de morts était beaucoup plus élevé.
La semaine dernière, à l'occasion de la fête de l'indépendance du Gabon, M. Bongo s'est engagé à rendre le scrutin aussi sûr que possible.
La réélection d'Ali Bongo Ondimba au Gabon est une nouvelle victoire pour la dynastie politique Bongo. Elle qui dirige le pays depuis plus de 50 ans. La victoire du sortant a été contestée par son principal rival, Albert Ondo Ossa. Il a dénoncé des fraudes et a refusé de reconnaître la victoire du sortant.
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