Le Burkina Faso a ordonné l'expulsion de l'attaché militaire de l'ambassade française à Ouagadougou, responsable d' « activités subversives ». La note officielle du ministère des Affaires étrangères burkinabè, en date du 14 septembre, impose à l'attaché de défense un délai de deux semaines pour quitter le pays. Cependant, le contenu de cette lettre reste évasif quant à la nature des activités incriminées.
Cette décision s'inscrit dans le contexte d'une relation de plus en plus tumultueuse entre les deux nations, surtout depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré suite à un coup d'État en septembre 2022. Rappelons que ce fut le second coup d'État en moins d'une année.
Le ministère français des Affaires étrangères, en réponse à cette annonce, a déclaré que les allégations d'activités subversives étaient "fantaisistes". D'autre part, la France n'a toujours pas nommé un nouvel ambassadeur à Ouagadougou depuis le rappel de son précédent représentant après le coup d'État de 2022.
Historiquement, les deux pays ont partagé de nombreux liens, notamment militaires. Mais en mars dernier, le Burkina Faso a remis en cause un accord militaire datant de 1961. Cela a été suivi par la demande d'un retrait complet de la force française "Sabre" et la sollicitation du départ de tous les militaires français travaillant avec les entités militaires burkinabè.
Cette série d'événements traduit une profonde mutation des relations bilatérales, qui affecte non seulement les deux nations, mais aussi leurs partenaires régionaux et internationaux.
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