Emmanuel Macron reconnaît le massacre de Thiaroye en 1944

Le président français Emmanuel Macron a officiellement reconnu, dans une lettre adressée à son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, le massacre commis par les forces coloniales françaises le 1er 1944 à Thiaroye. Cet événement tragique, longtemps occulté, a coûté la vie à de nombreux tirailleurs africains, réclamant le paiement de leurs arriérés de ventes.

Bassirou Diomaye Faye a salué ce geste comme un « pas important » vers la vérité et la justice. « La France a reconnu ce massacre comme elle ne l'a jamais fait », a-t-il déclaré, soulignant une rupture avec les discours plus modérés tenus par les anciens présidents français, notamment François Hollande en 2012 et 2014.

Massacre de Thiaroye: Une reconnaissance historique et des attentes d'excuses

Dans sa lettre, Emmanuel Macron a évoqué les liens « d'amitié et de fraternité » entre la France et le Sénégal, insistant sur le devoir de vérité partagée. Il a également regretté de ne pouvoir assister aux commémorations de décembre prévues le dimanche 1er 2024. Ces cérémonies marquent le 80ᵉ anniversaire des événements de Thiaroye, un tournant dans la mémoire collective sénégalaise.

Le massacre de Thiaroye reste entouré de zones d'ombre. Les archives révèlent que les autorités coloniales ont reconnu 35 morts, mais les historiens estiment que le nombre réel de victimes pourrait atteindre plusieurs centaines. Les corps des défunts n’ont jamais été retrouvés.

Bassirou Diomaye Faye a laissé entretenir une demande future d'excuses formelles. Selon lui, reconnaître un massacre implique naturellement un amendement. Cette reconnaissance publique s'inscrit dans une démarche de coopération renforcée entre la France et le Sénégal, notamment pour l'ouverture des archives.

Mamadou Diouf, historien et président du comité de commémoration, a déclaré le silence imposé aux régimes précédents. Il a rappelé que ces tirailleurs, désarmés, avaient été tués pour avoir légitimement réclamé leurs droits.

Le massacre de Thiaroye illustre une page sombre de l'histoire coloniale, mais la reconnaissance française et les travaux en cours ouvrent la voie à une justice mémorielle.


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