Crise au Ministère des Finances: le bâtiment investit par la sécurité.

Décidément on ne finira pas de parler du Fonds commun au ministère de l’économie et des finances (MEF). L’usage de la force pour évacuer les manifestants qui étaient en sit-in le vendredi a fait monter la tension au MEF. Il n’y a toujours pas d’accord non plus entre le Syndicat des agents du ministère des finances (SYNAFI) et leur ministère de tutelle.

 

arton66858Aucune avancée notable dans les négociations entre le Syndicat national des agents du ministère des finances (SYNAFI) et le gouvernement. Les sit-in et les grèves se succèdent mais pas un pas de plus dans les discussions. Et les deux parties s’accusent mutuellement de manque de volonté.

Le SYNAFI est en sit-in depuis le 7 septembre 2015 et ce jusqu’au 25 du même mois. Un sit-in, oublié par les médias, jusqu’à ce que les forces de l’ordre fassent leur intervention au sein du ministère de l’économie et des finances. Résultat, « des blessés graves parmi les militants dont certains sont évacués à l’hôpital Yalgado Ouédraogo », selon les responsables syndicaux. Le SYNAFI qualifie cette action de « répression barbare et sauvage ».

La tension monte
La tension est donc montée d’un cran depuis le vendredi 11 septembre 2015. Ce lundi 14 août 2015, ce sont les forces de l’ordre qui ont devancé les manifestants sur leur lieu de travail. Interdiction leur est faite d’accéder à leur lieu de travail. Un important dispositif de sécurité est mis en place. Des éléments des forces de l’ordre occupent les lieux. A l’intérieur comme à l’extérieur du Ministère de l’économie et des finances. Et sur le bâtiment.

Depuis l’entrée jusqu’à l’intérieur du ministère les forces de l’ordre sont omniprésentes. On pouvait voir des éléments de la police nationale, de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) et même des éléments de la brigade anti- criminalité (BAC). Le sit-in, bien que pacifique, dérangerait la quiétude de ceux qui veulent travailler au ministère de l’économie et des finances ou les agents des ministères voisins. Le message donné par cet imposant dispositif de sécurité est clair et dissuasif : les manifestants ne peuvent pas accéder au ministère pour leur sit-in.
Une issue incertaine
La volonté d’utiliser la force laisse croire que l’on est loin d’une sortie de crise. Le SYNAFI se bat pour obtenir ce qu’il appelle « équité » et le gouvernement se débat pour maintenir le calme au sein du ministère et surtout pour ne pas « vexer » les autres agents notamment ceux des régies recettes. Ceux-ci se sont abstenus de tout commentaire depuis le début des manifestations du SYNAFI.

Il n’y avait pas encore de réaction officielle du côté de l’administration lorsque nous tracions ces lignes. Mais de sources proches de l’administration, la volonté d’empêcher les agents d’accéder au ministère serait juste pour que ceux-ci ne dérangent pas les autres. Quand nous tracions ces lignes, il n’y avait pas non plus d’incident entre les forces de l’ordre et les manifestants.

lefaso.net

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