Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans la valorisation de la médecine traditionnelle burkinabè. Du 26 au 30 mai, un atelier de rédaction des textes de gouvernance du Centre de médecine traditionnelle et des soins intégrés (CMTSI) se tient à l’initiative de l’Agence nationale de gestion des soins de santé primaires (AGSP), sous la tutelle du Ministère de la Santé.

Présidé par le Directeur général de l’AGSP, Dékwinzou Frédéric Loué, cet atelier vise à doter le CMTSI de textes réglementaires clairs définissant son organigramme, ses missions, ses domaines d’intervention et son mode de fonctionnement.

Conformément aux réformes sanitaires en cours, le gouvernement veut garantir à tous un accès équitable aux soins. Ainsi, chaque citoyen pourra bénéficier de services de santé de qualité, quel que soit son lieu de résidence.
Dans cette dynamique, la médecine traditionnelle burkinabè occupera désormais une place essentielle.
En effet, elle contribuera activement à l’atteinte de la souveraineté sanitaire du pays. Par conséquent, les autorités comptent renforcer son encadrement et sa valorisation.

Pour Frédéric Loué, la place de la médecine traditionnelle est pleinement assumée au sein de la politique nationale de santé. « Le Ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a donné une place de choix à la médecine traditionnelle et aux soins intégrés », a-t-il affirmé. Des unités spécifiques sont déjà en cours d’implantation dans les centres hospitaliers régionaux et universitaires.

L’élaboration de textes de gouvernance est indispensable à l’opérationnalisation complète du CMTSI, prévue parmi les priorités du ministère pour 2025. Le Directeur général du CMTSI, Dr Hyacinthe Wendégoudi Bonkoungou, a salué cette avancée vers un cadre réglementaire solide. Il a rappelé que ce centre devra répondre aux besoins croissants en soins traditionnels.

Créé en 2006, le CMTSI a pour mission d’organiser des soins intégrés, associant médecine traditionnelle, conventionnelle et alternative, au service de la population.

L’atelier réunit divers acteurs du système de santé, appelés à proposer des idées innovantes et à explorer de nouvelles approches scientifiques. Cette démarche participative vise à inscrire durablement la médecine traditionnelle burkinabè dans le paysage sanitaire national.