Décès de Muhammadu Buhari – L’ex-président nigérian est décédé ce dimanche 13 juillet 2025 à Londres, à l’âge de 82 ans, des suites d’une longue maladie. La présidence nigériane et son ancien porte-parole Garba Shehu ont confirmé la nouvelle. Muhammadu Buhari, qui a dirigé le Nigeria de 2015 à 2023, laisse derrière lui un héritage à la fois salué et controversé.
Le président actuel, Bola Tinubu, a exprimé sa tristesse à l’annonce du décès de Muhammadu Buhari. Il l’a décrit comme « un patriote, un homme d’État et un dirigeant intègre ». Le corps de l’ancien président sera rapatrié dans les prochains jours. Par respect, les drapeaux du pays seront mis en berne. De nombreuses personnalités, dont le président sierra-léonais et la directrice de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, ont présenté leurs condoléances.
Décès de Muhammadu Buhari : des absences médicales longtemps critiquées
Durant ses mandats, le décès de Muhammadu Buhari était régulièrement redouté par ses proches en raison de sa santé fragile. Ses nombreux séjours médicaux à l’étranger, notamment à Londres, avaient soulevé des interrogations sur la transparence du gouvernement. En 2017, un stratagème inventé pour couvrir une longue absence — une soi-disant invasion de rats au palais présidentiel — avait suscité la polémique.
Son recours systématique aux soins à l’étranger reflétait les failles du système de santé nigérian. Beaucoup y voyaient un symbole d’échec politique, d’autant plus que les hôpitaux locaux manquent cruellement de moyens.
Décès de Muhammadu Buhari : un bilan en demi-teinte malgré des espoirs de renouveau
Le décès de Muhammadu Buhari survient alors que les débats sur son bilan politique restent vifs. En 2015, il était devenu le premier candidat d’opposition à battre un président sortant au Nigeria, suscitant l’espoir d’un nouveau départ. Toutefois, malgré ses promesses, les défis majeurs comme la corruption, l’insécurité ou la pauvreté ont persisté.
Réélu en 2019, il a dirigé dans un contexte économique difficile. En 2020, l’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie qualifiait son mandat « d’échec de leadership », dénonçant l’inaction et l’indifférence de son gouvernement face aux souffrances du peuple.