La cybercriminalité constitue aujourd’hui une menace grandissante pour les institutions, les entreprises mais aussi pour les citoyens. Conscient de ces enjeux, le ministère de la Sécurité a lancé, le mercredi 20 août 2025 à Ouagadougou, une session de formation et de sensibilisation à l’endroit de ses agents. L’initiative vise à renforcer les compétences internes en matière de protection des systèmes d’information et de lutte contre les menaces numériques.
La session de formation, animée par la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC), se déroule sur deux jours et met l’accent sur la prévention, la vigilance et les usages responsables des technologies de l’information et de la communication. Les participants bénéficient de modules portant sur les bonnes pratiques numériques, la détection des risques et l’assistance technique. Dans son allocution d’ouverture, le Commissaire divisionnaire de police Kadiogo Émile, chargé de mission, a souligné que l’une des meilleures armes contre la cybercriminalité reste le renouvellement constant des compétences. Il a ainsi salué le rôle de la BCLCC dans ce processus.
Cybercriminalité : l’importance d’une culture de sécurité numérique partagée
Le Commandant de la BCLCC, le Commissaire principal de police Yoni Bantida Samire, a rappelé que la cybercriminalité ne cesse de croître, profitant de la généralisation des outils numériques. Selon lui, seule une vigilance collective permettra de protéger les institutions et les systèmes informatiques des menaces. Il a réaffirmé la disponibilité de son unité à soutenir toutes les actions visant à prévenir les attaques numériques. Pour sa part, le Lieutenant de police Ouédraogo Filmon, initiateur de l’atelier et chef de la sécurité du ministère, a insisté sur la nécessité d’une appropriation réelle des bonnes pratiques par les agents.
Cybercriminalité : un défi majeur pour la résilience numérique nationale
À travers cette formation, le ministère de la Sécurité démontre sa volonté de faire de ses agents de véritables acteurs de la sécurité numérique. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la cybercriminalité menace autant la confidentialité des données que la stabilité des institutions publiques. En investissant dans la formation continue, le département entend non seulement protéger ses propres systèmes, mais aussi contribuer à la résilience numérique nationale. Comme dans plusieurs pays, l’adaptation aux menaces virtuelles devient un impératif stratégique, car une brèche informatique peut avoir des conséquences économiques et sociales considérables.
En définitive, la cybercriminalité appelle à une vigilance permanente et à une responsabilisation accrue de chaque utilisateur. L’initiative du ministère de la Sécurité marque une étape importante vers une meilleure défense numérique et un engagement collectif pour la protection des données sensibles.