À quelques semaines des élections presidentielle en Côte d’Ivoire 2025 . Le gouvernement a interdit les manifestations contestant l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition. Cette décision, annoncée le jeudi 2 octobre, cible directement le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI de Tidjane Thiam . Dont les candidatures ont été rejetées par le Conseil constitutionnel. L’opposition voit dans cette mesure une atteinte grave à la liberté d’expression.
Depuis le 8 septembre, la tension politique ne cesse de monter en Côte d’Ivoire. Ce jour-là, le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidats retenus pour les elections présidentielle du 25 octobre. Ni Laurent Gbagbo, ni Tidjane Thiam n’y figurent, suscitant l’indignation de leurs formations respectives. Le Conseil national de sécurité accuse ces partis de tenir des discours jugés « xénophobes, haineux et subversifs », et rappelle que ses décisions ne peuvent être contestées.
En réponse à cette exclusion, les partis concernés avaient prévu une marche le samedi suivant . Appelant à défendre la démocratie, la paix et la justice. Toutefois, la préfecture a interdit cette manifestation, évoquant des « risques élevés de troubles à l’ordre public ».
le PPA-CI reporte sa marche
Malgré cette interdiction, le PPA-CI de Laurent Gbagbo a choisi de reporter sa mobilisation au 11 octobre. Sébastien Dano Djedje, secrétaire exécutif du parti, a déclaré que ses militants devaient rester mobilisés malgré les restrictions. Le PDCI, de son côté, n’a pas encore précisé sa prochaine action.
Les opposants dénoncent également une vague d’arrestations visant leurs militants et cadres depuis le mois de juin. Ils y voient une stratégie d’intimidation et une tentative d’affaiblir leur capacité d’organisation à l’approche des élections presidentielle en Côte d’Ivoire 2025 . Cette situation rappelle la présidentielle de 2020, marquée elle aussi par des tensions, des et des contestations liées à la candidature controversée du président sortant.
D’ailleurs, Alassane Ouattara est à nouveau candidat pour un quatrième mandat, une candidature jugée inconstitutionnelle par l’opposition. Cependant, le Conseil constitutionnel affirme que la Constitution de 2016 a remis les compteurs à zéro, rendant cette candidature légale. Ce même argument avait été utilisé en 2020 pour justifier un troisième mandat, ce qui avait déjà provoqué une grave crise politique.
Élections presidentielle en Côte d’Ivoire : climat politique sous haute tension
Le climat reste tendu à mesure que se rapproche la date des élections presidentielle. Même si quatre autres candidats d’opposition — Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou — sont toujours en lice, les grands absents pèsent lourd sur la légitimité du processus électoral.
Les événements actuels risquent d’entacher la crédibilité des élections presidentielle en Côte d’Ivoire . Aux yeux d’une partie de la population et de la communauté internationale. Des observateurs redoutent un scénario similaire à celui de 2010, où le pays avait sombré dans une crise post-électorale meurtrière. Dans ce contexte, l’apaisement des tensions et le respect des libertés fondamentales apparaissent essentiels pour garantir une élection crédible et pacifique.