L’Égyptologue Khaled el-Enany, ancien ministre des Antiquités et du Tourisme, a été élu jeudi 6 novembre directeur général de l’Unesco pour un mandat de quatre ans. Avec 172 voix sur 174 exprimées, il succède à la Française Audrey Azoulay. Premier Arabe à occuper ce poste, il devient également le deuxième Africain après Amadou Mahtar Mbow. Ainsi cette élection marque un tournant symbolique pour l’organisation onusienne et un succès diplomatique majeur pour l’Égypte.
Priorités de Khaled el-Enany directeur général de l’Unesco : dialogue et financement
Khaled el-Enany a annoncé que sa priorité serait de rétablir le dialogue entre les États membres et d’assurer la stabilité financière de l’Unesco. Le départ annoncé des États-Unis, qui représentent 8 % du budget, fragilise l’organisation. Pour y remédier, le nouveau directeur général compte mobiliser davantage le secteur privé . Les fondations et les contributions volontaires des gouvernements. Ainsi il envisage également des mécanismes innovants comme les systèmes d’échange de dette (debt swap) . Pour soutenir les projets culturels, éducatifs et scientifiques.
Un leadership de consensus face aux défis internationaux
Le contexte de l’élection de Khaled el-Enany est marqué par des tensions diplomatiques et un climat de défiance envers l’Unesco. La politique américaine, sous Trump, avait critiqué l’organisation pour un prétendu biais idéologique. Face à cela, Khaled el-Enany se présente comme un dirigeant de consensus, capable de réunir les États membres autour d’objectifs communs. Sa mission inclut la relance du dialogue mondial . Le renforcement des partenariats et la mise en avant des projets culturels majeurs, y compris la restitution des biens spoliés durant la colonisation.
L’élection de Khaled el-Enany directeur général de l’Unesco illustre le renforcement de la diplomatie arabe et africaine sur la scène mondiale. Ainsi sa vision ambitieuse, combinant consensus politique et innovation financière . Pourrait redonner à l’organisation la crédibilité et la stabilité dont elle a besoin pour relever les défis du XXIᵉ siècle.
















