La Cour constitutionnelle du Bénin a publié jeudi soir la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 12 avril 2026. Seuls deux candidats ont été retenus . Romuald Wadagni, actuel ministre des Finances et dauphin désigné du président sortant Patrice Talon, et Paul Hounkpè . Figure de l’opposition modérée et leader des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Ainsi le principal parti d’opposition, Les Démocrates, est exclu pour insuffisance de parrainages.
Bénin : la présidentielle 2026 deux candidatures validées
La décision de la Cour confirme l’exclusion du candidat des Démocrates, Renaud Agbodjo, déjà écarté fin octobre par la Commission électorale pour défaut de parrainages. La présidentielle opposera donc Romuald Wadagni, candidat de la majorité présidentielle, à Paul Hounkpè, considéré comme un opposant modéré. Romuald Wadagni, ministre des Finances depuis 2016 . Et proche collaborateur de Patrice Talon, apparaît comme le grand favori pour ce scrutin. Il porte l’étendard de la continuité du pouvoir sortant.
Une opposition fragilisée
La non-validation de la candidature des Démocrates marque un nouveau revers pour le principal parti d’opposition. La Commission électorale a jugé irrecevables leurs listes pour les élections communales de janvier 2026, en plus de leur absence à la présidentielle. Alors six de leurs députés ont également démissionné ces dernières semaines. Ainsi l’ancien président Yayi Boni, à la tête du parti, dénonce une « politique d’exclusion systématique de l’opposition » . Et accuse le président Talon d’ingérence. Ainsi Patrice Talon réfute ces accusations, estimant que le parti a failli à ses propres obligations : « Quand on choisit de marcher sur un fil et qu’on tombe, il ne faut pas chercher un bouc émissaire ailleurs », a-t-il déclaré.
Des inquiétudes pour la démocratie béninoise
Plusieurs observateurs craignent une élection sans véritable concurrence, susceptible de fragiliser la légitimité du futur président. « C’est un peu triste de voir une élection présidentielle se dérouler sans la participation du seul vrai parti d’opposition », déplore Boubacar Abdoulaye, militant des Démocrates. La présidentielle du 12 avril 2026 se déroulera donc dans un contexte politique tendu . Avec seulement deux candidats en lice et une opposition divisée et affaiblie.






















