Dix-neuf ressortissants ouest-africains expulsés des États-Unis vers le Ghana début novembre ont été transférés dans un lieu non communiqué. L’avocate Ana Dionne-Lanier, représentant l’un des migrants, a indiqué qu’aucun contact n’avait été possible avec les familles. Les autorités avaient hébergé le groupe dans un hôtel à Accra, leur offrant ainsi une protection temporaire contre le renvoi vers leurs pays d’origine. Par la suite, elles auraient conduit certaines personnes vers une frontière non précisée. Pendant ce temps, des forces armées ont escorté un autre groupe et l’ont déplacé mercredi dernier. Ces mesures suscitent une inquiétude croissante sur le respect des droits humains et la transparence des autorités ghanéennes.
Ces expulsions s’inscrivent dans le cadre d’un programme de transfert vers des pays tiers mis en place par l’administration Trump. Depuis juillet, plusieurs États africains, dont l’Eswatini, le Rwanda et le Soudan du Sud, ont reçu des migrants envoyés depuis les États-Unis. Des experts en droits humains ont critiqué ce programme, estimant qu’il risque de violer les protections internationales des demandeurs d’asile. Les décisions judiciaires empêchant le renvoi direct vers leur pays d’origine ont conduit Washington à renforcer ses accords bilatéraux. Au Ghana, Democracy Hub a récemment déposé une action en justice contre le gouvernement, estimant que l’accord avec les États-Unis pourrait violer la convention internationale interdisant d’expulser des personnes vers des pays où elles risqueraient la persécution.
Ghana : inquiétudes et appels au respect des droits humains
Le ministère américain de la Justice a souligné que Washington ne contrôle pas le traitement réservé aux personnes transférées par d’autres États. Cependant, Il précisa que le Ghana avait assuré qu’il ne renverrait aucun migrant vers son pays d’origine. Néanmoins, l’absence d’informations sur le lieu où se trouvent actuellement les migrants ouest-africains suscite des critiques et des inquiétudes. Les associations et avocats appellent à la transparence et à la protection des droits fondamentaux de ces migrants, afin d’assurer le respect des conventions internationales et la sécurité des personnes vulnérables. La situation reste suivie de près par la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains.






















