La réforme pénale marque un tournant majeur pour la justice burkinabè, car elle introduit des outils modernes adaptés aux réalités actuelles. Le Tribunal de grande instance de Ouaga I a lancé, le 25 novembre 2025, la première réunion ordinaire du Cadre de concertation des acteurs de la chaîne pénale. Cette rencontre réunit magistrats, officiers de police judiciaire, partenaires institutionnels et organisations spécialisées. Elle vise à analyser les nouvelles lois n°008-2025/ALT et n°009-2025/ALT, en vigueur depuis juin 2025, qui refondent totalement la procédure pénale et l’organisation judiciaire.
Ces textes apportent des innovations importantes, notamment la médiation pénale pour les majeurs, la composition pénale, la convention judiciaire d’intérêt public ou encore un statut modernisé pour le témoin assisté. Grâce à ces outils, la réforme pénale renforce l’efficacité de la justice et améliore la gestion des conflits.
Réforme pénale : des acteurs mobilisés pour harmoniser les pratiques judiciaires
Les participants disposent de deux jours pour analyser les nouvelles dispositions, renforcer leurs compétences et harmoniser leurs méthodes de travail. Cette dynamique offre un espace essentiel pour comprendre les implications des réformes, surtout dans un contexte marqué par de fortes exigences sécuritaires et sociales. Les innovations introduites facilitent le traitement des dossiers, encouragent les solutions alternatives et améliorent l’efficacité de la réponse pénale.
Dans son discours, le Procureur du Faso, M. Blaise BAZIÉ, a rappelé que la réforme pénale fournit des instruments adaptés pour moderniser l’action judiciaire. Il a insisté sur la nécessité de maîtriser ces outils afin d’assurer une application rigoureuse et efficace, au service de la Nation et des citoyens.
Cette rencontre s’inscrit dans une volonté forte de bâtir une justice plus performante. Elle permet aux acteurs de proposer des recommandations concrètes pour améliorer la coordination et la compréhension des nouvelles règles. Comme lors des précédentes réformes engagées au Burkina Faso, ce cadre de dialogue renforce la cohésion institutionnelle et prépare la justice aux défis contemporains.
En ouvrant cette session, le TGI Ouaga I confirme son engagement en faveur d’une justice modernisée, accessible et orientée vers une performance durable. La réforme pénale s’impose désormais comme un levier essentiel pour répondre efficacement aux besoins des citoyens.
