En Guinée-Bissau, la présidentielle s’inscrit dans un climat d’attente tendu . Alors que les deux principaux candidats s’autoproclament vainqueurs avant la publication officielle des résultats. Le président sortant Umaro Sissoco Embaló se dit assuré d’un second mandat dès le premier tour, a déclaré son porte-parole Oscar Barbosa. De son côté, Fernando Dias da Costa, principal rival soutenu par le PAIGC . Revendique également une victoire immédiate dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Les électeurs bissau-guinéens ont voté le dimanche 23 novembre . Pour désigner leur président et leurs députés dans un scrutin globalement calme, mais l’incertitude plane sur l’issue du vote.
Ces déclarations anticipées ravivent les tensions dans un pays habitué aux crises politiques. Depuis 1974, la Guinée-Bissau a connu quatre coups d’État, de multiples tentatives de putsch et des conflits post-électoraux récurrents . Rendant la situation particulièrement sensible pour les observateurs internationaux et les citoyens.
Embaló et Dias revendiquent la victoire : Rôle des institutions et appel au calme
La Cour suprême a validé les candidatures déposées dans les délais, écartant certains opposants historiques comme Domingoes Simões Pereira et le PAIGC pour dépôt tardif. Cette décision renforce la légitimité institutionnelle, mais alimente le mécontentement de certains partis exclus, qui continuent de contester le scrutin. La mission de la CEDEAO, par la voix d’Issufu Baba Braimah Camara . A salué le déroulement pacifique du vote, tout en avertissant que le processus entre dans une phase délicate. L’organisation régionale a insisté sur la nécessité de ne pas diffuser de résultats non certifiés afin de prévenir toute escalade.
Cette vigilance institutionnelle est essentielle pour stabiliser la Guinée-Bissau . Où les proclamations anticipées pourraient déclencher des tensions dans un contexte déjà marqué par l’instabilité politique.
Attentes et perspectives après le vote
Les quelque 860 000 électeurs bissau-guinéens attendent désormais les résultats officiels, dont la publication est prévue le jeudi 27 novembre. La dernière présidentielle, en 2019, avait déjà plongé le pays dans plusieurs mois de confrontation . Embaló et Pereira revendiquant chacun la victoire. Cette fois encore, le verdict officiel pourrait ouvrir une nouvelle séquence d’incertitude . Mais il offre également une opportunité pour renforcer la confiance dans les institutions et encourager un dialogue politique responsable.
Les analystes estiment que cette élection pourrait devenir un point de référence pour l’avenir démocratique du pays . En montrant si la stabilité politique peut être préservée malgré les rivalités historiques et les proclamations anticipées.





















