Mercredi 26 novembre 2025, le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a décrété l’état d’urgence sécuritaire national. Cette décision intervient alors que plusieurs régions du pays, notamment le centre-ouest et le nord-est, subissent simultanément des attaques ciblant élèves, enseignants, fidèles et jeunes filles. Les enlèvements dans l’État de Niger, le Kebbi, le Kwara et le Borno ont provoqué l’indignation des populations et des autorités fédérales. Tinubu souligne que la sécurité nationale exige une action rapide, coordonnée et une réorganisation complète des forces de l’ordre pour restaurer la confiance des citoyens.
Pour répondre efficacement aux menaces, le président a ordonné une refonte complète de l’armée et de la police, avec le recrutement de 20 000 agents supplémentaires. Ces effectifs s’ajoutent aux 30 000 agents déjà approuvés, permettant un déploiement plus large dans les zones à haut risque. Par ailleurs, les escortes policières pour personnalités publiques et célébrités sont supprimées afin de mobiliser davantage d’officiers pour protéger les populations civiles. Tinubu insiste également sur le rôle des gardes forestiers, chargés de traquer les groupes armés et les bandits dans les zones boisées, garantissant ainsi la sécurité des communautés vulnérables.
Le président a annoncé la création d’unités de sécurité supplémentaires au sein des États fédérés, afin de renforcer les actions de la police fédérale. Il a également exigé la fin du pâturage libre et encouragé l’élevage en ranch, tout en promouvant le désarmement immédiat des détenteurs d’armes illégales. Ces mesures radicales traduisent la volonté du chef de l’État de restaurer la sécurité dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Elles s’inscrivent dans une stratégie globale visant à protéger les populations et à réduire la criminalité et le terrorisme. Le Nigeria espère ainsi retrouver un climat de paix et de stabilité durable, tout en renforçant la confiance de ses citoyens envers les institutions étatiques.





















