Le Coton Burkina Faso C4+1 s’est imposé au cœur des échanges lors de la 9ᵉ réunion du Comité interministériel de coordination tenue à Bamako. Le Burkina Faso, représenté par le ministre de l’Industrie Serge Gnaniodem Poda, a encouragé l’adoption d’une stratégie unifiée afin de mieux défendre les intérêts des pays producteurs à l’Organisation mondiale du commerce. Cette position, largement partagée, rappelle les efforts menés depuis plusieurs années pour obtenir davantage de justice sur le marché mondial du coton, car les subventions accordées par certains grands producteurs faussent durablement la compétition.
Cette rencontre a rassemblé les délégations du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et de la Côte d’Ivoire, dans un contexte où les résultats de l’initiative sectorielle demeurent limités. Malgré de nombreux plaidoyers, les pays du C4+1 continuent de demander un traitement équitable, car les promesses annoncées lors de la Conférence de Hong Kong restent largement non tenues.
Le ministre malien de l’Industrie, Moussa Alassane Diallo, a rappelé que le coton représente un pilier de croissance pour les économies du C4+1. Il soutient des millions de familles et constitue une source essentielle de revenus, car il structure l’emploi des jeunes et des femmes dans plusieurs zones rurales. De plus, le représentant du Premier ministre malien, le général Daoud Aly Mohammedine, a exprimé son regret face à l’absence de progrès réels sur le dossier coton. Il a rappelé que les pays producteurs attendent encore des mesures rapides, spécifiques et ambitieuses, comme le prévoyait l’accord de Hong Kong.
Le général Mohammedine a également dénoncé l’extraction des matières premières africaines par certaines puissances économiques, car cette pratique prive les producteurs de valeur ajoutée. Il a encouragé le C4+1 à accélérer la transformation locale, un choix stratégique qui permettrait de renforcer l’économie régionale. Cette vision rejoint celle du Burkina Faso, qui travaille depuis plusieurs années à réduire sa dépendance à l’exportation de fibre brute.
Coton Burkina Faso C4+1 et position ferme du Burkina avant la Conférence ministérielle de l’OMC
Le Coton Burkina Faso C4+1 a été défendu avec force par le ministre Serge Gnaniodem Poda, qui a réaffirmé l’engagement du gouvernement à parler d’une seule voix avec ses partenaires. Selon lui, la filière coton reste stratégique pour le Burkina Faso, car elle contribue fortement à la croissance et à la stabilité sociale. Cependant, il reconnaît que cette filière subit encore des pratiques internationales injustes. C’est pourquoi il appelle à des actions concertées et à une diplomatie plus offensive, notamment avant la 14ᵉ Conférence ministérielle de l’OMC prévue en mars 2026 à Yaoundé.
Pour les participants, la réunion de Bamako constitue un moment crucial, car elle précède une échéance décisive. Plusieurs délégations considèrent que la conférence de 2026 représente une dernière opportunité pour obtenir des avancées significatives sur la question du coton africain. Par conséquent, le Coton Burkina Faso C4+1 demeure au centre d’une stratégie politique et économique essentielle, car il symbolise également la volonté des pays africains de défendre leurs droits sur la scène internationale.






















