La décision d’instaurer un SOTRACO contrôle total marque un tournant important dans la politique de mobilité urbaine du Burkina Faso. Le Conseil des ministres du 27 novembre 2025 a adopté deux décrets majeurs qui renforcent la présence de l’État dans le capital de la Société de transport en commun. Cette mesure vise à améliorer la gestion du transport public, car la demande augmente rapidement dans les grandes villes, notamment à Ouagadougou.
Créée en 2004, la SOTRACO a vu son capital passer de 800 millions à 5 milliards F CFA en 2024. Cependant, la société a enregistré un déficit financier de près de 200 millions F CFA cette même année. Ce résultat fragile a montré la nécessité d’une nouvelle orientation, surtout dans un contexte où l’État souhaite garantir un service de transport fiable, accessible et sécurisé.
Grâce au programme présidentiel pour une éducation de qualité, l’État a acquis récemment 500 bus. Cette dotation importante permet de moderniser la flotte et de soutenir la mobilité des élèves, étudiants et populations. Cette dynamique renforce la logique d’un SOTRACO contrôle total, car la gestion publique doit désormais s’aligner sur les investissements déjà engagés.
SOTRACO contrôle total et reprise des actions privées
Le premier décret vise à augmenter la participation de l’État dans le capital social, car la SOTRACO joue un rôle stratégique dans plusieurs politiques publiques. Le second décret autorise la reprise de 36 075 actions, soit 8,39 % du capital, détenues par divers actionnaires privés. Avec cette opération, le gouvernement obtient le SOTRACO contrôle total et peut désormais conduire les réformes nécessaires sans blocage.
Ce choix rappelle des décisions similaires prises dans d’autres pays, où l’État a renforcé son implication dans des sociétés de transport pour stabiliser l’offre. Cette approche permet souvent d’améliorer la qualité du service tout en garantissant la continuité des activités, surtout dans les périodes où les défis économiques ou sociaux deviennent pressants.
Avec le SOTRACO contrôle total, l’État veut instaurer une nouvelle dynamique de gouvernance. Cette démarche pourrait améliorer la performance de la société, car elle permettra une planification plus rigoureuse et une meilleure allocation des ressources. Les autorités souhaitent ainsi soutenir la politique gouvernementale en matière de mobilité urbaine, un enjeu crucial pour le développement économique et social.
De plus, cette décision doit permettre d’optimiser l’utilisation des 500 bus acquis, car une gestion centralisée facilite les stratégies d’entretien, de déploiement et de contrôle. Le SOTRACO contrôle total devient donc un outil pour structurer durablement le transport public et offrir un service plus fiable aux usagers.
En renforçant la gestion publique, le gouvernement espère créer un modèle stable, efficace et tourné vers l’avenir. Le SOTRACO contrôle total symbolise ainsi une volonté claire : faire du transport urbain un levier essentiel du bien-être collectif.




















