L’opposant camerounais Anicet Ekane, figure majeure de la gauche nationaliste et président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem) . Est décédé lundi 1ᵉʳ décembre à Yaoundé dans des circonstances qui demeurent, pour l’heure, inconnues. Ainsi son parti et plusieurs observateurs politiques camerounais ont confirmé la nouvelle . Suscitant de vives interrogations sur les conditions de sa détention et les circonstances exactes de sa mort.

Anicet Ekane meurt en détention : Un décès entouré d’incertitudes

Selon les premières informations communiquées par Valentin Dongmo, vice-président du Manidem, Anicet Ekane a rendu l’âme lundi matin . Les autorités l’ont transféré à Yaoundé après son arrestation fin octobre à Douala. À ce stade, elles n’ont fourni aucun détail sur son état de santé avant son décès ni sur les conditions dans lesquelles elles l’ont détenu. Les autorités camerounaises n’ont pas encore communiqué officiellement, nourrissant davantage les interrogations.

La mort d’un leader politique en détention reste un événement rare et sensible au Cameroun . Où les défenseurs des droits humains alertent régulièrement sur les conditions carcérales, souvent jugées difficiles et insuffisamment transparentes. Dans ce contexte, le décès d’Anicet Ekane ouvre la voie à de possibles pressions nationales et internationales pour exiger une enquête indépendante.

Une arrestation survenue dans un contexte politique tendu

Anicet Ekane avait été arrêté le 24 octobre à Douala, à la veille de la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle. Le scrutin avait reconduit le président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir . Pour un huitième mandat après plus de quatre décennies à la tête du pays. Alors ce climat politique tendu, marqué par des contestations et des tensions accrues, avait rendu son arrestation particulièrement remarquée.

Figure respectée de la gauche nationaliste, Ekane défendait la souveraineté populaire, réclamait une gouvernance plus transparente et militait pour l’émancipation politique du pays. Il soutenait également ouvertement Issa Tchiroma Bakary, autre figure de la scène politique camerounaise.

Anicet Ekane meurt en détention : Une figure politique engagée et controversée

Militant de longue date, intellectuel et stratège politique, Anicet Ekane incarnait une frange du nationalisme de gauche souvent critique du modèle politique dominant au Cameroun. À travers le Manidem, il défendait un projet politique centré sur l’indépendance économique, la justice sociale et la réforme institutionnelle.

Bien que son influence électorale fût limitée, sa voix comptait dans le paysage politique . Notamment parmi les militants de gauche et les mouvements alternatifs. Ses prises de position tranchées suscitaient autant d’adhésion que de critiques, mais son engagement restait indiscutable.

Des appels à la transparence et à une enquête indépendante

Depuis l’annonce de son décès, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une enquête transparente. Des militants du Manidem, des organisations de défense des droits humains et des observateurs internationaux estiment . Que les Camerounais ont le droit de connaître les circonstances exactes de sa mort. Ainsi les conditions de sa détention, son accès aux soins et les événements . Qui ont précédé son décès pourraient rapidement devenir une affaire nationale.

À mesure que les réactions se multiplient, elles pourraient intensifier la pression pour faire toute la lumière sur ce décès survenu au cœur d’une période politiquement sensible.