La préservation des corridors fauniques dans le Nakambé et le Nazinon reste une priorité environnementale . Comme l’illustrent les récentes actions de sensibilisation menées par la Direction générale des Eaux et forêts auprès des communautés locales concernées. Ainsi, ces rencontres organisées les 16 et 17 décembre 2025 dans le village de Kadro, dans la région du Nazinon . Et dans la commune de Zabré, dans la région du Nakambé, visaient à renforcer l’implication des populations riveraines. En effet, la protection durable de ces couloirs écologiques repose largement sur l’adhésion des communautés vivant à proximité . Qui partagent quotidiennement l’espace avec la faune sauvage.
Par ailleurs, ces initiatives s’inscrivent dans la continuité d’actions similaires déjà conduites dans d’autres zones du pays confrontées aux mêmes défis environnementaux.
Protection des couloirs de migration et défis environnementaux
La préservation des corridors fauniques dans le Nakambé s’inscrit dans une démarche globale visant à garantir la libre circulation des animaux . Entre différentes aires protégées du complexe Po-Nazinga-Sissili, appelé PONASI.
Ainsi, le corridor de la région du Nazinon couvre une superficie de 4 503 hectares . S’étendant sur environ 18 kilomètres avec une largeur moyenne de trois kilomètres. De son côté, le corridor situé dans la région du Nakambé s’étale sur 32 665 hectares . Avec une longueur de 45 kilomètres et une largeur pouvant atteindre six kilomètres par endroit. Cependant, malgré le respect actuel des limites de ces espaces . La pression agropastorale liée à la recherche de terres arables et de pâturages suscite de vives inquiétudes. En effet, l’objectif final de ces couloirs reste la suppression de toutes les entraves physiques . Pouvant freiner les déplacements naturels de la faune.
Préservation des corridors fauniques dans le Nakambé et mobilisation communautaire
Dans le cadre de la préservation des corridors fauniques dans le Nakambé, la DGEF a conduit ces actions en collaboration . Avec le Projet de gestion intégrée et durable du paysage de l’aire protégée du complexe PONASI. Ainsi, les échanges avec les populations ont permis d’aborder diverses préoccupations liées à la coexistence pacifique entre les activités humaines et la faune sauvage. Par ailleurs, le Chargé de mission, Dr Théophile Ollo, représentant le ministre en charge de l’Environnement . A salué l’esprit de cohésion observé à Kadro et à Zabré. En effet, il a rappelé que protéger la forêt revient à préserver un patrimoine commun, essentiel pour les générations actuelles et futures.
De leur côté, les populations riveraines ont exprimé leur satisfaction face à cette démarche inclusive portée par les autorités environnementales.
Préservation des corridors fauniques dans le Nakambé et perspectives durables
La préservation des corridors fauniques dans le Nakambé passe également par la mise en place d’alternatives économiques pour réduire la pression humaine sur ces zones sensibles. Ainsi, à Kadro, le pisteur Bruno Neyaga a souligné l’intérêt croissant des femmes pour la cueillette de fruits sauvages . Tout en appelant au renforcement des activités génératrices de revenus. À Zabré, le chef du village de Sampargo s’est engagé à relayer le message de protection auprès des villages environnants . Afin d’assurer une mobilisation élargie.
Par ailleurs, le coordonnateur du projet PONASI, Diakouba Sirima, a réaffirmé son soutien aux communautés ayant cédé volontairement des terres pour ces corridors. En effet, des actions liées à la gestion durable des terres et à la transformation des produits forestiers non ligneux sont déjà en cours et seront intensifiées. Enfin, la préservation des corridors fauniques dans le Nakambé contribue à réduire les conflits homme-faune . Tout en assurant une connectivité écologique fonctionnelle, notamment pour les éléphants migrateurs.
