François Hollande a décidé de ne pas se présenter à la présidentielle de 2017. Il en a fait l'annonce jeudi 1er décembre depuis le palais de l'Elysée.
«Aussi j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle.» Il est 20 h 11, jeudi soir, lorsque François Hollande, «conscient des risques que ferait courir une démarche, la [s]ienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle», renonce, en direct depuis l’Elysée, à se présenter à sa propre succession. Fond bleu ciel, drapeau tricolore et européen derrière lui, le socialiste devient donc le premier président de la Ve République à ne pas y retourner. Ce choix, «je le fais en prenant toute ma responsabilité», poursuit-il, «en appelant à un sursaut collectif» et à l’union de «tous les progressistes». «Ce qui est en cause, ce n’est pas une personne. C’est l’avenir du pays. Je ne veux pas que la France soit exposée à des aventures qui seraient coûteuses, et même dangereuses pour son unité, pour sa cohésion, pour ses équilibres sociaux», dit-il après avoir mis en garde contre le programme de François Fillon et le «repli» de l’extrême droite. Selon le candidat investi dimanche par Les Républicains, Hollande a «admis avec lucidité que son échec patent lui interdit d’aller plus loin».
Le chef de l'État a pris sa décision seul sans en faire part à personne. "D'où la surprise, c'est un peu l'effervescence ici, devant le palais de l'Élysée. Je parlais tout à l'heure au conseiller de communication de François Hollande qui refusait absolument de dire quoi que ce soit. En fait, il voulait créer la surprise et montrer, d'une certaine manière, que François Hollande reste maître de son destin, maître du calendrier. Jusqu'au bout il aura créé la surprise et stupéfait la plupart d'entre nous" confesse la journaliste.