L’affaire Alino Faso continue de provoquer une vague d’indignation au Burkina Faso. Ce mercredi 30 juillet 2025, des citoyens se sont rassemblés pour une marche pacifique en direction de l’ambassade de Côte d’Ivoire. Organisée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), cette manifestation visait à dénoncer les zones d’ombre entourant le décès d’Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso.
Partis du Mémorial Thomas Sankara, les manifestants, tous vêtus de blanc, ont défilé dans le calme, scandant des slogans forts : « ADO, terroriste », « Justice pour Alino Faso ». Le cortège a remis une déclaration officielle aux représentants de l’ambassade ivoirienne, exigeant transparence, vérité et rapatriement de la dépouille.
Affaire Alino Faso : une mobilisation citoyenne sans précédent à Ouagadougou
La mobilisation autour de l’affaire Alino Faso prend de l’ampleur. Le peuple burkinabè, à travers ses organisations civiles, réclame une enquête indépendante et le respect des droits fondamentaux. Pour les marcheurs, il est inadmissible que la dépouille de leur compatriote reste encore en territoire ivoirien sans réponse officielle claire.
La déclaration remise à l’ambassade insiste sur le droit de la famille et du peuple burkinabè de pleurer dignement leur fils. L’annonce tardive de son décès, faite le 27 juillet par le procureur d’Abidjan, a intensifié la méfiance. En effet, la date du décès indiquée remonte à trois jours avant la publication du communiqué.
Affaire Alino Faso : silence d’Abidjan malgré les demandes de Ouagadougou
Depuis l’annonce officielle, le gouvernement burkinabè a dénoncé la gestion opaque du dossier par les autorités ivoiriennes. Le ministère des Affaires étrangères a exprimé son indignation, demandant formellement le transfert du corps pour un hommage national. Cependant, malgré des condoléances exprimées par Abidjan, aucune suite concrète n’a été donnée à cette demande.
L’affaire Alino Faso devient un symbole des tensions diplomatiques entre les deux pays. Elle révèle surtout l’attachement du peuple burkinabè à la vérité, à la justice et à la mémoire de ceux qui se sont engagés pour leur patrie.
