L’Agence d’information du Burkina (AIB), l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) et l’Agence nigérienne de presse (ANP) ont signé un protocole d’accord destiné à renforcer leur collaboration au sein de la Confédération des États du Sahel (AES). Cet engagement, conclu en marge de la 14e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), marque une étape décisive pour la coopération médiatique régionale.
Unies contre la désinformation
Le protocole multilatéral signé par les agences de presse AES engage les trois structures à coopérer étroitement dans la production et le partage d’informations fiables, adaptées aux réalités locales. En plus de cet accord collectif, l’AIB a conclu deux partenariats bilatéraux, l’un avec l’AMAP et l’autre avec l’ANP, afin de dynamiser les échanges de contenus éditoriaux et techniques.
Les ministres de la Communication du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont salué une étape « historique et décisive ». Selon eux, l’union des agences de presse AES constitue un instrument stratégique pour faire face à la désinformation et affirmer un narratif propre aux peuples du Sahel. Comme l’a souligné le ministre burkinabè Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, il s’agit de poser les bases d’une organisation formelle longtemps attendue. Pour comprendre le rôle crucial de l’information dans la région, relisez aussi les dernières décisions politiques d’Ibrahim Traoré.
Agences de presse AES pour une souveraineté médiatique
Les responsables politiques présents ont insisté sur l’importance de bâtir une souveraineté médiatique régionale. « Unir nos forces pour affirmer notre narratif sur nos réalités et offrir au monde un regard authentique », a déclaré le ministre Ouédraogo. Cette dynamique, selon lui, marque un réveil collectif de l’espace sahélien, décidé à reprendre en main son destin.
Les directeurs généraux des trois agences de presse AES, à savoir Séraphine Somé/Millogo (AIB), Alassane Souleymane (AMAP) et Delatou Malam Mamane (ANP), ont réaffirmé leur volonté commune de défendre l’indépendance informationnelle, de lutter contre la désinformation et de renforcer la cohésion sociale. Cette convergence d’objectifs traduit la volonté de construire un réseau professionnel fort et solidaire. Pour élargir la perspective, on peut rappeler la place qu’occupe déjà la Banque mondiale au Burkina Faso dans l’accompagnement de projets de développement.
Agences de presse AES et perspectives de coopération
Au-delà du partage d’informations, les agences de presse AES entendent moderniser leurs outils numériques, développer des programmes de formation continue pour leurs journalistes et techniciens, et mettre en place une plateforme commune d’échanges. Les participants ont d’ailleurs plaidé pour la création, à terme, d’une Union confédérale des agences de presse AES, prélude à la mise en place d’une agence unique pour l’ensemble de la Confédération.
La signature de ces accords représente une avancée majeure dans la construction d’un cadre formel de coopération médiatique. Elle vise à répondre aux défis informationnels actuels et à consolider la souveraineté médiatique des trois pays membres de l’AES. En fin de journée, les responsables des agences malienne et nigérienne ont visité l’AIB, renforçant davantage cette dynamique de rapprochement. Pour comprendre l’importance de la lutte contre la désinformation, consultez également le site officiel de la Banque mondiale et les programmes de l’ONU pour le développement en Afrique.