Ouagadougou, 29 avril 2025 – Le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a qualifié l’interpellation en Côte d’Ivoire de l’artiste burkinabè Alino Faso, de son vrai nom Alain Traoré, de « simple écran de fumée », lors de son Grand Oral tenu lundi.
Interpellé en janvier 2025 par les autorités ivoiriennes pour des faits présumés de subversion, Alino Faso demeure détenu sans évolution visible de son dossier. « Jusqu’à aujourd’hui, nous attendons toujours d’être édifiés », a déclaré le chef du gouvernement burkinabè, avant d’ajouter :
« Dans tous les cas, nous lui souhaitons beaucoup de courage et exprimons toute notre solidarité à son épouse et à ses enfants. Mais je suis convaincu que c’est un écran de fumée. »
Un acteur de la paix et de l’unité entre les peuples, selon le Premier ministre
Jean Emmanuel Ouédraogo a dressé un portrait élogieux de l’artiste, le décrivant comme un symbole d’union entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
« Il est peut-être l’un des jeunes qui incarnaient le mieux le trait d’union entre les peuples burkinabè et ivoirien. »
Marié à une Ivoirienne, Alino Faso vivait entre les deux pays, organisant des concerts et favorisant la collaboration entre artistes des deux nations.
« Il faisait venir des artistes ivoiriens au Burkina, et participait activement à la scène culturelle ivoirienne », a précisé le Premier ministre.
Alino Faso interpellation : Une tentative de diabolisation ?
Le Premier ministre burkinabè dénonce une volonté de diaboliser une figure publique appréciée, précisant que les opinions d’Alino Faso étaient connues et publiquement assumées.
« Il soutenait régulièrement les forces combattantes sur sa page, mais aussi exprimait ses suggestions sur les sujets d’actualité », a-t-il rappelé.
« C’est un homme connu pour prêcher la paix », a-t-il insisté.
Source : Agence d’Information du Burkina