Le groupe International Rights Advocates (Iradvocates) a déposé une plainte contre Apple le mardi 25 novembre 2025 . L’accusant d’utiliser des minerais de conflit issus de la République Démocratique du Congo (RDC). Selon l’organisation, cette pratique concernerait principalement le cobalt utilisé dans la fabrication des batteries de certains produits Apple. Iradvocates accuse Apple de tromper les consommateurs en affirmant que son cobalt est “100 % recyclé” . Alors que la compagnie utilise la méthode dite mass balance, mélangeant du cobalt brut et recyclé pour produire ses composants.
Apple accusé d’utiliser des minerais de conflit : fournisseurs et pratiques contestées
La plainte mentionne plusieurs fournisseurs d’Apple, tels que Glencore, condamnée à près de 900 millions de dollars par les autorités fiscales de la RDC pour non-paiement de redevances . Et Huayou Cobalt, accusée de recourir au travail forcé dans certaines filiales. Malgré l’annonce d’Apple en décembre 2024 de cesser tout achat de minerais en RDC et au Rwanda . Iradvocates estime que l’entreprise continue de s’approvisionner indirectement dans des zones sensibles. Ainsi le groupe accuse Apple d’utiliser ces pratiques commerciales trompeuses pour présenter ses produits comme respectueux des droits humains . Tout en continuant à exploiter des minerais liés à des conflits armés.
Les précédents et enjeux
Ce n’est pas la première fois qu’Iradvocates cible Apple. En 2019, l’organisation avait déjà porté plainte contre plusieurs géants de la tech concernant l’exploitation des enfants dans les mines congolaises. À l’époque, la Cour d’appel des États-Unis avait estimé que l’achat de cobalt sur le marché mondial . Ne constituait pas une participation directe à l’exploitation minière. Ainsi Terrence Collingsworth, directeur exécutif d’Iradvocates, rappelle que les alertes sur l’utilisation d’enfants dans la chaîne d’approvisionnement avaient été signalées depuis six ans . Tandis qu’Apple continue de figurer parmi les entreprises les plus valorisées au monde. En effet cette nouvelle plainte met en lumière la responsabilité des multinationales dans le respect des droits humains et la transparence de leurs chaînes d’approvisionnement.





















