Attaque de la poudrière de Yemdi: « j’ai été enchainé et mis à poil sous un arbre » le caporal




Le procès des militaires présumés impliqués dans le dossier de l’attaque en 2016 de la poudrière de Yimdi s’est ouvert ce mardi 28 mars 2017 devant le tribunal militaire de Ouagadougou. Dans ce procès, le sergent-chef Ali Sanou et 21 autres sont poursuivis pour complot militaire, désertion à l’étranger en temps de paix, vol aggravé, détention illégale d’armes à feu ou de munition.

 

le premier à comparaitre à la barre est le caporal Abdoul Nafion Nebié qui a répondu aux questions du parquet, de son avocat et du président du tribunal. Sur les quatre chefs d’accusation qui pèsent sur lui, il reconnait seulement la désertion en temps de paix.

Dans son récit on apprend qu'il à quitté le camp Naba Koom lors de son bombardement pou se retrouver à Po. "J’ai été rejoint par le Sergent-chef Sanou Ali qui m’a demandé de l’accompagner en Côte d’Ivoire. Nous sommes passés par le Ghana pour rejoindre la Côte d’ivoire, parce que c’est cette route que je connais. Le sergent-chef Sanou Ali à cacher ses armes dans les herbes pour pouvoir passer à la frontière avec le Ghana », a expliqué le prévenu.

Selon le Caporal il a été maltraité depuis son arrestation à Léo jusqu’à à Ouaga. Il a été enchainé sous un arbre à la gendarmerie de Léo, et mis à poil. C’est nu et derrière un pick up qu’il serait arrivé au camp Paspanga à Ouaga.

Les enquêteurs à la recherche de forte somme d'argent?

Il poursuit en notant que les enquêteurs ont fouillé partout dans son village pour retrouver une certaine somme d’argent (en euro et en dollar) qu’il détiendrait et remise par l’ancien président Blaise Compaoré en vue de préparer l’attaque de la poudrière de Yimdi puis de la MACA. ‘’Même la tombe de mon grand-père a été fouillée », a-t-il laissé entendre. ‘’Si j’avais des euros et des dollars j’allais disparaitre et aller vivre tranquillement’’, aurait-il dit aux gendarmes.

« A toutes les questions, mon client a répondu. On a tenté de lui tendre des pièges, il n’a pas été pris. On lui demandait pratiquement des aveux, mais tant qu’on n’a pas commis des faits, on ne peut pas avouer »,selon son avocat commis d’office, Me Yelkouni Olivier.

Il dit mettre en cause les enquêtes de la police judiciaire. Que ce soit celles de la gendarmerie que du commissariat de police. « L’article 430 du code de procédure pénale dit que les enquêtes de police ne valent qu’à titre de simples renseignements. Il ne suffit pas de brandir un procès-verbal d’enquête de police(…) si c’était des aveux, on n’aurait pas eu besoin encore que le prévenu comparaisse pour qu’on lui pose des questions... », selon l'avocat.

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