Un étudiant de 24 ans a été appelé à la barre pour avoir assommer son ami, au moment où ce dernier s’est rendu chez lui pour lui remettre une convocation, liée à une accusation de vol.
H.T., étudiant de 24 ans en première année de droit, est accusé de vol et de coups et blessures volontaires sur la personne de A.D. Tout a commencé en fin avril 2017, le jour où H.T. s’est rendu au kiosque de son ami A.D.
Ayant trouvé la porte du kiosque fermé et la fenêtre ouverte, H.T. a alors décidé en l’absence de A.D, de rentrer par la fenêtre. Une manière pour lui, a-t-il dit, devant les juges, de donner « une leçon » à son ami.
Mais H.T. aurait été surpris par A.D. au moment où il ressortait du kiosque par la fenêtre. C’est alors que A.D. va accuser H.T. d’avoir dérobé ses 5 000 F CFA. Les deux amis ont ainsi eu une altercation.
A.D. décide le lendemain de porter plainte contre H.T. à la police. Se rendant au domicile de H.T. pour lui remettre la convocation, A.D. reçoit de ce dernier un coup de pierre sur la tête, suite à une deuxième altercation.
Evanoui, il est transporté à l’hôpital Souro Sanou, en salle de réanimation. Le certificat médical précise que A.D. a eu « 60 jours d’incapacité totale ». Sur les faits de vol, le procureur a trouvé qu’il manquait suffisamment de preuves pour étayer cette thèse.
Mais, concernant les « coups et blessures volontaires », il a estimé que le fait est établi, car au-delà des documents médicaux qui l’attestent, la tête cicatrisée de la victime en témoignait suffisamment.
Comme réparation, A.D. a réclamé 83 750 F CFA pour les frais médicaux supplémentaires, et 1 380 000 FCFA de dédommagement pour ses 60 jours chômés (à raison de 23 000 F CFA de bénéfice par jour).
Comme verdict, les juges ont condamné H.T. à 12 mois de prison avec sursis, et à verser à A.D., 83 750 FCFA pour les frais médicaux supplémentaires, plus 61 368 FCFA pour le dédommagement (soit deux fois le SMIG mensuel).
Agence d’Information du Burkina