Burkina: des défis immenses à relever en 2017 pour une justice équitable (ministre)

Le ministre en charge de la Justice Réné Bagoro a engagé jeudi ses collaborateurs à relever en 2017, les «immenses défis» qui plombent le département, afin de répondre aux «exigences de plus en plus marquées de justice et d’équité».

 «J’exhorte chacun d’entre vous à garder à l’esprit que si des efforts louables ont été, certes, accomplis, il n’en demeure pas moins que, face à des exigences de plus en plus marquées de justice et d’équité, les défis à relever demeurent immenses», a affirmé jeudi Réné Bagoro.

Le ministre de  la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique s'exprimait  à l’ouverture des travaux du premier Conseil d’administration du secteur ministériel(CASEM) de l’année 2017 de la Justice.

Pour le ministre Bagoro, les sessions du CASEM constituent des moments forts de tout département pour revisiter les actions entreprises et programmées en vue d’améliorer le pilotage.

Pour lui,  la rencontre de deux jours constitue un cadre de management et de  gouvernance par excellence de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale.

«C’est également l’occasion donnée à mon département de mener une réflexion autour d’un thème d’actualité articulé ainsi qu’il suit « Réformes  du secteur de la justice et des droits humains : Quelles contributions pour la mise en œuvre du plan national de développement et social(PNDES) » a-t-il  dit  à la presse.

S’adressant à ses collaborateurs, le ministre a en outre expliqué que le PNDES constitue le document d’orientation du gouvernement sur la période 2016-2020 dont les actions du secteur de la justice et des droits humains  s’inscrivent dans l’axe 1 de ce nouveau référentiel de développement.

 De son avis,  le PNDES est consacré à la promotion de la bonne gouvernance politique et administrative à travers le renforcement de la démocratie,   la paix,  la sécurité, les droits humains et la justice.

«Le CASEM va nous permettre de faire le bilan des activités  de l’année écoulée notamment les acquis engrangés, les difficultés rencontrées, les défis à relever, d’examiner et adopter le projet de programme d’activités 2017 du ministère » a- t-il ajouté.

A cet effet, le premier responsable en charge du département de la Justice a  par ailleurs souligné qu’en dépit du déblocage tardif des ressources budgétaires,  son ministère est parvenu à un taux moyen d’exécution physique de l’ordre de 75%, toute chose qui montre un bilan satisfaisant pour 2016.

Le ministre Réné Bagoro a cependant, signifié que des reformes  vont être  prises au cours de ce premier conseil d’administration du secteur ministériel pour permettre à la justice de bien  jouer son rôle.

Parmi celles- ci,  on peut citer entre autres, la  relecture du code pénal, de procédure pénale, civile, l’opérationnalisation de deux pôles judiciaires de répression économiques, financières et des infractions liées au terrorisme, la création d’une agence générale de recouvrement des avoirs saisis et confisqués…

«Nous travaillons dans le cadre  de la promotion du civisme au Burkina Faso  à mettre en place  un observatoire national de prévention des conflits communautaires afin de minimiser les conflits entre agriculteurs et éleveurs dans notre pays » a-t-il conclu.

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