La lutte pour la souveraineté alimentaire au Burkina Faso prend un nouveau tournant. À Bobo-Dioulasso, la 2e région militaire a aménagé sept hectares au camp Ouezzin Coulibaly pour y redéployer des blessés de guerre. Ces derniers sont désormais engagés dans la production agricole et l’élevage, renforçant ainsi l’initiative présidentielle visant à garantir l’autosuffisance alimentaire.
Souveraineté alimentaire au Burkina : Agriculture et élevage au cœur du redéploiement
Sur ce périmètre de sept hectares, la production agricole se décline en plusieurs cultures stratégiques. Deux hectares sont dédiés au soja, un hectare abrite 60 000 plants d’ananas, et quatre hectares sont en cours d’aménagement pour la culture du blé. Par ailleurs, des cultures maraîchères complètent cet ensemble. La durée de production de l’ananas est estimée à quatorze mois avant la première récolte, garantissant une ressource durable.
Souveraineté alimentaire au Burkina : Les blessés de guerre, acteurs du développement rural
L’élevage occupe également une place centrale dans cette initiative. Le site comprend un poulailler, une porcherie et une pisciculture. La porcherie accueille sept têtes avec des loges adaptées aux truies, porcelets et au verrat. Un enclos pour ovins et caprins complète l’ensemble. Le colonel Lassané Porgo, commandant de la 2e région militaire, explique que les blessés en opération sont formés en agriculture et élevage, afin d’assurer la production alimentaire des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans les casernes.
Ce redéploiement permet à ces militaires blessés de continuer à servir leur pays autrement. Ils reçoivent des formations techniques qui valorisent leurs compétences et leur offrent un nouveau rôle social et économique. Cette action s’inscrit pleinement dans l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire, renforçant la souveraineté alimentaire nationale.