Ouagadougou, 25 août 2025 – Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, en partenariat avec la GIZ, a lancé ce lundi un atelier national consacré à l’étude de faisabilité sur la mutualisation des incinérateurs au Burkina Faso. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de gestion des déchets biologiques et chimiques en Afrique du Nord et au Sahel (P91 NAS BIOCHEM).
Présidant la cérémonie d’ouverture, Mariam Fofana, Ambassadeur et Directrice générale de la Coopération multilatérale, a souligné que l’étude repose sur un principe de solidarité et de mutualisation :
- partage des ressources,
- mise en commun des équipements,
- et renforcement des compétences.
Cette approche vise à standardiser les procédures de traitement selon les normes internationales et à accroître la disponibilité d’outils adaptés pour la gestion des déchets dangereux.
Des enjeux sanitaires, environnementaux et sécuritaires
Les déchets chimiques et biologiques proviennent notamment des hôpitaux, laboratoires de recherche et centres de production. Cependant, leur gestion reste confrontée à :
- un déficit d’équipements adaptés,
- des difficultés récurrentes de maintenance du matériel,
- et une exposition accrue des populations et des professionnels de santé.
« Ces défis représentent une menace réelle pour la santé publique, la sécurité des agents et la préservation de notre environnement », a alerté Mme Fofana.
L’appui de la coopération allemande
De son côté, Corinna Breitag-Heinz, Directrice pays de la GIZ Burkina Faso, a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner le pays dans ce chantier prioritaire :
« Notre objectif est de soutenir le Burkina Faso pour une gestion durable des déchets dangereux, afin de contribuer à bâtir un monde sans déchets et un avenir plus sûr pour tous. »
L’étude de faisabilité doit permettre de :
- évaluer les besoins réels,
- définir un système mutualisé d’incinérateurs,
- renforcer les compétences nationales en identification et traitement des déchets,
- et transformer la chaîne de sécurité sanitaire en un outil performant et économiquement viable.
L’atelier rassemble les représentants des laboratoires, hôpitaux et autres acteurs clés de la gestion des déchets biomédicaux, afin de co-construire une solution durable pour le pays.