L’ambassadeur du Burkina Faso en Belgique et auprès de l’Union européenne (UE), Mme Jacqueline Zaba a signé le jeudi 16 mars 2017 à Bruxelles, la Charte Internationale de l’Energie faisant de ce pays pays un membre de cette instance de coopération en matière énergétique.
Cette adhésion permettra au Burkina d’avoir voix au chapitre sur les débats qui se mènent dans le monde sur les questions énergétiques. Cette signature qui devrait ensuite être ratifiée par l’Assemblée nationale permettra au pays de solliciter auprès du Secrétariat général de la Charte des accompagnements techniques afin d’atténuer sa fragilité en matière d’accès à l’énergie.
Le Burkina Faso est le quatrième pays ouest-africain a adhéré à la Charte. Le Nigéria l’a signé le 7 mars dernier. Il était déjà devancé par le Bénin et le Sénégal. Au total, 70 pays ont adhéré à la Charte Internationale de l’Energie à ce jour.
En adhérant à la Charte, le Burkina Faso s’engage à offrir un cadre stable et transparent pour attirer des investissements dans le secteur énergétique ainsi que la reconnaissance et le soutien des organisations multilatérales pour le développement.
Aussi, le Burkina pourrait-il également solliciter l’accompagnement technique du secrétariat général de la charte pour obtenir des financements auprès d’Etats ou d’organisations multilatérales comme l’Union européenne.
Mme Zaba a rappelé que le Burkina Faso est conscient de l’importance de l’énergie pour accompagner le développement durable des pays en voie de développement dans lesquels les déficits énergétiques sont à des niveaux très alarmants.
«Sans énergie à coût raisonnable, l’Afrique ne pourra aucunement passer à la transformation des matières premières dont elle regorge. Sans cette transformation des matières premières, il ne sera pas possible de réaliser l’industrialisation qui est un passage obligé vers le développement», a indiqué l’ambassadeur du Burkina Faso auprès de l’UE.
Au Burkina Faso, seulement 18,83% de la population a accès à l’énergie électrique et le fossé est encore grand entre zones urbaines et rurales où respectivement 59,88% et 3,06% des habitants utilisent le courant.
A travers des interconnections électriques avec des pays voisins comme le Ghana et la Côte d’Ivoire mais aussi en intensifiant et diversifiant la production nationale, le Gouvernement du Burkina Faso tente de réduire la fracture énergétique.