Le Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), a demandé jeudi des «actions urgentes et immédiates» en faveur des blessés de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du putsch déjoué de septembre 2015.
«On a demandé au Premier ministre (Paul Kaba Thiéba) d’intercéder pour l’exécution d’un certain nombre d’actions urgentes et immédiates en faveur des victimes de l’insurrection populaire (d’octobre 2014) et du putsch (déjoué de septembre 2015)» a indiqué jeudi le président du HCRUN, Benoît Kambou, à sa sortie d’audience.
Selon M. Kambou, certains blessés qui sont en état d’être évacués ne le sont pas encore et il leur faut également, une prise en charge morale et psychologique.
Le Burkina Faso a traversé en octobre 2014, une insurrection populaire et déjoué un coup d’Etat en septembre 2015, fomenté par des officiers proches du président déchu Blaise Compaoré. Ces deux évènements ont occasionné 42 tués et plus de 400 blessés.
«Il y a des victimes qui portent toujours des stigmates dans leur corps et il faut les aider à recouvrer la santé », a exhorté Benoît Kambou.
Le président a par ailleurs signalé à la presse, qu’un séminaire gouvernemental sera organisé avec les autorités dans les jours à venir, pour les sensibiliser sur la problématique de la réconciliation au Burkina Faso.
De son avis, certains ministères (ministère de la Défense, de la Fonction Publique, de la Communication) devraient accompagner sa structure pour l’atteinte des objectifs fixés, que sont la réconciliation et la cohésion sociale.
Le HCRUN dit avoir aussi évoqué avec le Premier ministre, de la nécessité d’associer sa structure aux initiatives du gouvernement, notamment les commémorations et les actions en faveur des victimes.
«Il se passe des choses que nous apprenons dans la presse sans qu’on ne soit associé. Je pense par exemple à l’opération des villas qui a été octroyée aux victimes, à l’insertion de certaines victimes dans la Fonction Publique et j’en passe », a soutenu le président Kambou.
La CEDEAO a offert le 3 février dernier, 500.000 dollars au Burkina Faso pour l’indemnisation des victimes du putsch manqué, soit la moitié de la somme qu’elle avait promis au moment de sa médiation avec les putschistes.
AIB