Burkina : L’ancien ministre Salif Ouédraogo avoue qu’il ne pesait pas «lourd» dans le régime de Compaoré

L’ex ministre de l’Environnement Salif Ouédraogo, qui doit être bientôt jugé pour son implication présumée dans la répression sanglante de l’insurrection populaire d’octobre 2014, a estimé qu’il ne pesait pas «lourd» dans le régime déchu du président Blaise Compaoré.

La Haute Cour de Justice  a annoncé le 15 février 2017 qu’elle va juger «les semaines à venir», le dernier gouvernement de Blaise Compaoré pour sa responsabilité présumée dans la répression sanglante qui a précédé la chute de M. Compaoré, en octobre 2014.

Malgré «l’absence» de sept membres dont M. Compaoré et l’ex ministre de l’Environnement Salif Ouédraogo (janv 2013-nov. 2014), la Haute cour compte les juger.

Dans une interview publiée lundi par l’Observateur Paalga, Salif Ouédraogo s’est défendu d’avoir cautionné qu’ «on tire sur les gens».

«Il y a des  choses qui ne dépendent pas de moi, en tant qu’individu et en tant que ministre. Je ne pesais pas lourd. J’étais un ministre de l’opposition (UNDD de Herman Yaméogo), et  il y a ministre et ministre», a-t-il indiqué à l’Observateur Paalga.

Selon la même source, M. Ouédraogo s’est dit également surpris de voir son nom cité dans l’affaire, car contrairement aux autres, il n’a pas jamais été convoqué,  alors qu’il n’a pas quitté le Burkina Faso.

L’Observateur Paalga a aussi rendu compte dans son édition du lundi, de l’audition de M. Ouédraogo par la gendarmerie à la demande de l’intéressé.

D’après le quotidien, la gendarmerie a expliqué à l’ancien ministre que sa non convocation relevait de problèmes de «confusion» ou «d’erreur».

En rappel, une trentaine de personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées, lors du soulèvement populaire d’octobre 2014 contre la volonté du président Compaoré de modifier la Constitution pour gouverner au-delà de 28 ans.

Les dossiers de l’insurrection populaire et du putsch déjoué de septembre 2015, empoisonnent régulièrement l’actualité politico-judiciaire dans le Burkina post insurrectionnel, rappelle-t-on également.

Agence d’Information du Burkina

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