Burkina: le président du CAR, Hervé Ouattara fait des révélations sur Salif Diallo

Dans un entretient accordé à nos confrères de l'observateur Paalga , le président du CAR ne va pas du dos de la cuillère pour dénoncer les agissements de l'actuel président de l'assemblée nationale Salifou Diallo. Les deux hommes souffle en ce moment le froid pourrait -on dire. Voici un extrait de l'entretient concernant le président de l'assemblée nationale.



L’affaire est simple. A la fin de la Transition, il y avait déjà des bruits qui couraient et il se disait que des leaders politiques m’en voulaient. Et à plusieurs reprises, le nom de Salif Diallo est ressorti. Je l’ai rencontré par trois fois. La première fois, la même question Zida était au menu. C’était avant la fin de la Transition. J’ai tenu à dire aux uns et aux autres ce jour-là que ma mission auprès du général Zida consistait à travailler pour le bien de mon peuple. Et je ne suis pas de ces jeunes qui marchent sans regarder d’où ils viennent. Je sais d’où je viens et je sais où je vais.

Après que j’ai tenu ces propos, j’ai commencé à me poser beaucoup de questions. Et à d’autres occasions, toujours chez son Excellence Salif Diallo, l’actuel président de l’Assemblée nationale m’a dit qu’il a appris que Zida m’a acheté une voiture 4*4, qu’il m’a construit une maison R+1 et qu’il m’a même donné de l’argent pour organiser mon mariage. J’ai été très choqué. Je me suis dit, qu’après tout ce que j’ai fait pour mon pays, si aujourd’hui on doit venir me juger de cette façon, poser les problèmes de cette façon, c’est écœurant. Mais j’ai pris ce jour le soin de contrôler ma colère, parce que je ne pouvais pas comprendre cela venant surtout de Salif Diallo, que je respecte beaucoup, que j’apprécie beaucoup. Le même jour, quand il m’a reçu, il a fait entrer Ouattara Lassina pour me dire que j’ai trahi.

C’est un jeune du MPP, très proche de Salif, qui est aujourd’hui député. Il a dit que c’est par Ouattara Lassina qu’il m’a connu et que j’ai trahi le parti. J’ai rappelé à Son Excellence Salif Diallo que quand j’ai commencé ma lutte, ce n’est pas lui qui me l’avait demandé. Je me suis battu parce que j’ai estimé que j’avais un devoir vis-à-vis de mon pays. Et quand je partais au charbon, je n’ai pas demandé cinq francs à quelqu’un et je n’ai pas risqué ma vie et celle de mes camarades pour quelqu’un mais pour ma patrie ; parce qu’on était conscient du danger que courait le Burkina Faso si nous croisions les bras.

Après donc cette entrevue avec Monsieur Diallo, comme par enchantement, nous apprenons sur les réseaux sociaux et dans certains médias qu’il y a des preuves contre Hervé Ouattara qui attestent qu’il a racketté des opérateurs économiques et certains hommes politiques. Auparavant, j’avais appris qu’on avait demandé de casser le CAR et son président. Je rappelle au passage que les démissions en cascades de notre organisation ont été commanditées. Ce sont les militants du MPP qui étaient tapis au sein du CAR qui ont juste été appelés, pour me dénigrer et mon mouvement avec, parce nous serions incontrôlables. Nous avons pris sur nous-mêmes de garder le silence parce que nous avions senti ce coup venir. Actuellement, il n’y a que Salif Diallo qui cherche à casser les organisations de la société civile.

En toute âme et conscience, je vais vous dire que ce que j’ai gagné sous la Transition et ce honnêtement, à travers mes missions et mon salaire, ce n’est pas une voiture que je ne peux pas acheter. Avoir une voiture au Burkina aujourd’hui, ce n’est pas un luxe. Qu’on dise qu’Hervé Ouattara a arnaqué des gens, qu’on monte des journalistes pour faire des tapages médiatiques sur ça, c’est malsain. Mais je suis serein et je défie quiconque de prouver que je suis auteur de tels actes. Que ces opérateurs économiques dont on parle tant sortent et apportent la preuve de ce dont on m’accuse. Qu’ils disent où et quand et de quelle manière j’ai extorqué de l’argent à quelqu’un. C’est simplement une opération programmée de ternissement de mon image parce qu’ils savent que je sais des choses.  ...

Vous remarquerez que sur tout ce que l’on reproche à Blaise Compaoré pendant les 27 ans qu’il a dirigé le Burkina, on parle toujours de Salif Diallo. Aujourd’hui, pour écrire correctement l’histoire de ce pays, il faut que Salif Diallo et Gilbert Diendiéré parlent. Ce sont ces deux personnes, en parlant, qui peuvent permettre au pays de se reconstituer...

Extrait de l'observateur Paalga

 

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