Au Cameroun, 21 personnes sont mortes et 22 autres hospitalisées après avoir consommé de « l'odontol », une boisson locale très alcoolisée et réputée dangereuse. C’est ce qu’ a rapporté hier 15 novembre la radio d'Etat.
Dans l'est du Cameroun, 21 victimes ont été enregistrées dans les arrondissements de Mindourou (18 morts) et Abong-Bang (3 décès). Cela fuit suite à la consommation « d'un breuvage maudit appelé odontol », selon les termes même de la Chaine de Télévision Camerounaise (CRTV).
Des femmes figurent parmi les victimes, selon la radio. « Quand je vous vois (mes) yeux commencent à tourner », a témoigné sur la CRTV, Angeline, une des consommatrices internées après avoir ingurgité, selon ses dires, « deux verres » de cet alcool local.
Interdite de production
Alors que 21 autres personnes sont hospitalisées après avoir consommé cette boisson locale très prisée notamment à l'est, au sud et au centre du pays, les autorités des zones concernées ont annoncé l'interdiction de la production et de la commercialisation de ce breuvage produit et vendu généralement dans le circuit informel.
L'odontol, aussi appelé le « hâ » au Cameroun, est produit à base de vin de palme, de sucre et d'une écorce d'arbre, l'essok. Il est très fort et bon marché, généralement 100 à 150 FCFA, 15 à 20 centimes d'euro, pour un gobelet en plastique et attire donc les petites bourses qui ne peuvent s'offrir de la bière ou du whisky vendus dans les commerces.
Cela en fait une boisson très consommée et très populaire. Le problème, c'est qu'elle peut s'avérer toxique : impossible de contrôler les ingrédients utilisés, ni les conditions de fermentation...
Au Burkina Faso…
La vigilance doit être de mise quand on sait à quoi s’adonnent nos jeunes de nos jours : la consommation de dolo mixé avec d’autres substances, notamment des liqueurs fortes et frelatées. Méfions-nous donc de ces zones de consommation localement appelées « AU FRAIS ».