La 75e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique s’est achevée à Lusaka, réunissant quarante-sept ministres de la Santé autour du Directeur régional, le Pr Mohamed Yakub Janabi. La délégation du Burkina Faso, conduite par le ministre de la Santé Dr Robert Kargougou, a présenté le bilan d’une participation active et constructive, marquée par des échanges fructueux et des résolutions stratégiques. Le ministre a salué l’esprit d’écoute des autorités de l’OMS tout en rappelant l’importance de prendre en compte les priorités nationales pour garantir l’autodétermination des politiques de santé publique.
Burkina Faso OMS Afrique : des résultats concrets et des avancées notables
Lors de cette rencontre, le Burkina Faso a mis en avant ses efforts financiers en faveur de la santé, représentant 12 % du budget national, avec des résultats probants. En huit mois d’activités, les cliniques mobiles ont sensibilisé plus de deux millions de femmes à l’auto-examen des seins, dépisté plus de cent mille femmes pour les lésions précancéreuses du col de l’utérus, et réalisé plus de quinze mille écho-mammographies. En parallèle, le pays s’est illustré au conseil d’administration de Gavi, notamment lors de l’évènement « Gavi Leap », en défendant la souveraineté sanitaire et vaccinale. Ces acquis renforcent la place du Burkina Faso comme acteur incontournable de la diplomatie sanitaire régionale.
Parmi les décisions majeures adoptées lors de cette session, figurent la résolution sur le renforcement des services de réadaptation, fixant comme objectif que 60 % des pays disposent de plans opérationnels financés, et la résolution sur l’intensification de la lutte contre le paludisme pour atteindre les cibles de la stratégie mondiale. Le Burkina Faso a par ailleurs lancé l’initiative nationale « Brigade Laabal », visant à améliorer l’assainissement et à soutenir la lutte anti-vectorielle. En matière de diplomatie sanitaire, le pays s’est vu confier un rôle stratégique : siéger au Fonds africain pour les urgences de santé publique et représenter l’Afrique au Comité de coordination du Programme de recherche sur les maladies tropicales. Ces responsabilités confirment le rôle central du Burkina Faso dans la construction d’un système de santé résilient et souverain au service de l’Afrique.
