Le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a reçu le 25 août 2025 une délégation des Nations Unies conduite par Yacoub Ali El-Hillo. Cette rencontre, inscrite dans le cadre de la coopération multilatérale, s’est déroulée dans un climat de franchise et d’ouverture. La délégation a transmis les salutations du Secrétaire général de l’ONU aux autorités burkinabè.

Elle a aussi réaffirmé l’engagement de l’Organisation à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de stabilité et de développement. Dans cette dynamique, Maurice Azonnankpo, représentant résident du HCR, a été désigné pour assurer l’intérim à la coordination du Système des Nations Unies au Burkina Faso.

Coopération multilatérale : une décision souveraine rappelée

Au cours des échanges, le ministre a rappelé la décision du Gouvernement de déclarer persona non grata la Coordonnatrice résidente Carol Flore-Smereczniak. Selon lui, cette mesure souveraine résulte de plusieurs manquements constatés, dont la publication d’un rapport élaboré sans concertation avec les autorités. Pour Karamoko Traoré, la coopération multilatérale ne peut être crédible que si elle repose sur le dialogue, la transparence et le respect des institutions nationales. Le ministre a également dénoncé l’usage de terminologies inadaptées, notamment l’expression « groupes armés non étatiques », jugée inacceptable face aux réalités du terrorisme qui frappe le pays. Ce rappel ferme visait à souligner que tout partenariat doit se construire dans le respect de la souveraineté nationale.

Coopération multilatérale : un engagement réaffirmé pour l’avenir

Malgré ces tensions, le ministre a tenu à rassurer la délégation onusienne. Il a souligné que le Burkina Faso reste attaché au multilatéralisme et ouvert à une coopération multilatérale renforcée. L’accent a été mis sur la mobilisation des ressources, notamment via l’UNIDAP, afin de garantir une meilleure efficacité des actions conjointes. Une réunion élargie à d’autres membres du Gouvernement est prévue pour poursuivre les discussions et harmoniser les approches. À l’issue de cette audience, les deux parties ont réaffirmé leur volonté commune de bâtir un partenariat solide, basé sur la confiance mutuelle et l’efficacité au service des populations. Ce dialogue rappelle d’ailleurs d’autres épisodes récents en Afrique, où des ajustements diplomatiques ont permis de rétablir des coopérations équilibrées.