Ouagadougou, 25 août 2025 – Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a accordé une audience ce lundi aux ministres en charge de l’Environnement des pays membres du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari (WAP). Cette rencontre intervient en marge de la troisième réunion du Conseil des ministres chargés des aires protégées du complexe.
Porte-parole de la délégation, le ministre nigérien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, Colonel Maizama Abdoulaye, a rappelé l’urgence d’une action commune face à l’insécurité :
« Ce complexe est meurtri par une insécurité organisée et soutenue par des forces du mal », a-t-il regretté.
Malgré ces défis, les pays membres restent déterminés à préserver ce patrimoine naturel unique en Afrique de l’Ouest.
Les orientations du Chef du Gouvernement burkinabè
Dans son adresse, le Premier ministre burkinabè a invité les États concernés à :
- compter d’abord sur leurs propres ressources,
- rester vigilants dans le choix de leurs partenaires,
- renforcer leur convergence autour de cette richesse commune,
- et bâtir un modèle de coopération bénéfique aux communautés riveraines.
La délégation a salué la vision du Chef du Gouvernement, qui voit dans le WAP une opportunité de développement durable et d’écotourisme.
« Ce complexe doit retrouver ses lettres de noblesse. Si ailleurs l’écotourisme et d’autres activités économiques prospèrent autour d’écosystèmes similaires, nous pouvons aussi le faire ici au bénéfice de nos populations », a affirmé le Colonel Abdoulaye.
Le complexe WAP : un poumon écologique au cœur du Sahel
Le complexe WAP, formé des parcs W (Niger, Burkina, Bénin), Arly (Burkina Faso) et Pendjari (Bénin), est reconnu pour :
- sa riche biodiversité,
- son potentiel en écotourisme,
- et ses services écosystémiques essentiels pour les populations locales.
La rencontre de Ouagadougou vise principalement à accélérer l’opérationnalisation du secrétariat exécutif du complexe et de ses instances de gouvernance : le Conseil des ministres, le Conseil technique et le Conseil scientifique.